Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

28.08.2013 Views

6 chapitre cinq Tableau 15) guérison traditionnelle* intervention # (n=103) % Spiritualité (y compris les cérémonies) 72 69,9 Cérémonie de la suerie 42 40,8 Cercles (guérison, partage, autre) 51 49,5 Counselling par les Aînés 45 43,7 Guérisseurs traditionnels 7 6.8 Cercles d’influences 27 26,2 Guérison traditionnelle (projets ayant mentionné les interventions 88 85,4 ci-dessus) * Cette tableau apparaît comme tableau 9 dans le Volume III, Pratiques de guerison prometteuses dans les collectivités autochtones. La spiritualité n’est pas précisée dans les présentations des projets, même si 69 pour cent des équipes ont rapporté avoir intégré des activités spirituelles. Voici de quelle façon les United Chiefs and Councils of Manitoulin [Chef et conseils unis de l’île Manitoulin] en Ontario ont décrit leur orientation de pensée et établi le lien entre spiritualité et guérison : [traduction] En tant que Anishinabec, nous sommes à la recherche de la vision, de ce qui nous aide à donner un sens à la vie. Cette vision nous permet de concevoir nos outils, nos approches et elle nous inspire une extraordinaire motivation et volonté d’investir cette capacité, ce bagage personnel que nous avons, dans cette expérience humaine. Cette croyance Anishinabec nous incite à réaliser la mission qui nous a été confiée, à réaliser le plan du Créateur par le biais de nos efforts. Un idéal peut-être simple à réaliser, mais réussir à y rester fidèle, à l’appliquer à sa vie, c’est devenir un guérisseur ou un être intégral qui aide les autres. 164 Des exemples semblables dont on a souligné l’importance par des récits concrets sont tirés de pratiques spirituelles issues de nombreuses sources : recherche du sens de la vie par le biais d’une expérience visionnaire, établissement de liens avec un être supérieur, découverte de sa valeur personnelle, engagement moral de bien vivre. Les cérémonies, les cercles de guérison, les conseils donnés par les Aînés, ou tout simplement se trouver dans un cadre naturel, favorisent la rencontre avec l’Esprit en son for intérieur et dans l’univers. Beaucoup de projets ont fait mention des cérémonies spirituelles indiennes qu’ils ont facilitées : la cérémonie de la suerie chez les Pieds-Noirs, la cérémonie purificatoire, l’onction à l’aide d’herbes sacrées ou du foin d’odeur, la Danse du Soleil, la cérémonie du feu, la cérémonie du calumet, la danse, les rites de passage, la cérémonie de guérison traditionnelle Mi’kmaq, la quête de la vision, les ablutions spirituelles, les cérémonies de l’attribution d’un nom et de la pleine lune, la cérémonie dénée du feu, la cérémonie de réaffirmation de la femme (nouvelle femme), la cérémonie du tabac, la cérémonie d’hommage et de respect, le bassin de cèdre, la danse de la pluie et la cérémonie crie de la tente tremblante. Comme il faut s’y attendre, peu de détails sont fournis sur les cérémonies. Certaines d’entre elles sont réservées à des guérisseurs en particulier, d’autres à un groupe, à une tribu ou à une nation spécifique; presque volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être

chapitre cinq toutes ces cérémonies donnent lieu à des protocoles cernant tous les aspects : qui peut y participer, qui peut les animer/faciliter, quand et dans quelles circonstances. En général, il est convenu et entendu qu’on ne doit pas donner publiquement de détails sur ce qui s’y passe. Si certaines cérémonies sont le plus souvent bien enracinées dans une culture ou une tradition en particulier, d’autres comme la suerie et la purification (onction avec la sauge) font maintenant partie de toutes les cultures. C’est particulièrement le cas dans des centres urbains aux cultures variées. Dans l’ensemble, 40,8 % des projets ont fait mention de la cérémonie de la suerie parmi les activités décrites, de même que chaque région du pays rapporte la suerie comme un des moyens utilisés. Au sujet des cérémonies que les Autochtones ont en commun ou celles qu’ils empruntent à d’autres traditions autochtones, voici ce que The Children of Shingwauk Alumni Association en Ontario fait observer : [traduction] « Les gens ont de plus en plus une approche interculturelle dans le choix de leurs activités et, généralement, il n’y a pas d’objection à ce qu’on partage ces traditions de façons différentes. » 165 La société Liard Aboriginal Women’s Society au Yukon a eu recours à des cérémonies venant d’ailleurs comme une ouverture ou une fenêtre sur le monde, ce qui leur a permis de redécouvrir leurs propres traditions : [traduction] Le programme traditionnel de guérison est fondé sur des pratiques traditionnelles appliquées aux cérémonies et à des pratiques de guérison (de « médecine ») empruntées d’ailleurs qui s’harmonisent à nos traditions Kaska. Ces thérapies traditionnelles mettent de l’avant une démarche de guérison holistique, douce, fondée sur la nature, une approche que beaucoup de Survivants considèrent comme la seule en qui ils font confiance. Pour plusieurs, les méthodes de guérison traditionnelles deviennent centrales dans la démarche de rétablissement, d’autres formes d’approches thérapeutiques pouvant par la suite s’ajouter – comme l’embranchement d’un arbre. En plus des bienfaits liés au processus en soi, s’ajoute le fait que ces pratiques fournissent un modèle et une porte ouverte facilitant la reconquête des pratiques de guérison traditionnelles des Kaska. 166 Dans le contexte des programmes des Premières Nations et des Métis, débuter une session de guérison par une cérémonie de purification et une prière et la clore avec une prière sont des pratiques communes. La Première Nation de Keeseekoose en Saskatchewan décrit leur meilleure pratique de guérison comme l’intégration de méthodes traditionnelles de prière; la spiritualité est présente dans toutes les activités. Par ailleurs, le programme s’adapte également aux croyances des gens de confessions chrétiennes en prenant pour base [traduction] « le respect à l’égard des croyances des uns des autres et des rapports d’égalité accrue pour tous les Aînés, les Survivants et les personnes affectées par les répercussions intergénérationnelles. » 167 Le centre Makitautik Community Residential Centre au Nunavik (Nord du Québec) a indiqué qu’il prenait la spiritualité de ses clients très au sérieux. En ce qui les concerne, la guérison spirituelle est fondée sur la Bible, une pratique assez courante chez les Inuits où la religion chrétienne a été adoptée. Un projet dans la région de l’Atlantique a fait venir un Aîné, guide spirituel, du Nord de la Colombie-Britannique dans le cadre d’une retraite. Une étude portant sur 20 délinquants autochtones ayant réussi leur réinsertion dans la communauté, une étude menée pour le compte du Service correctionnel du Canada, a permis de constater que volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être 6

6 chapitre cinq<br />

Tableau 15) <strong>guérison</strong> traditionnelle*<br />

intervention # (n=103) %<br />

Spiritualité (y compris les cérémonies) 72 69,9<br />

Cérémonie <strong>de</strong> la suerie 42 40,8<br />

Cercles (<strong>guérison</strong>, partage, autre) 51 49,5<br />

Counselling par les Aînés 45 43,7<br />

Guérisseurs traditionnels 7 6.8<br />

Cercles d’influences 27 26,2<br />

Guérison traditionnelle (projets ayant mentionné les interventions<br />

88 85,4<br />

ci-<strong>de</strong>ssus)<br />

* Cette tableau apparaît comme tableau 9 dans le Volume III, Pratiques <strong>de</strong> guerison prometteuses dans<br />

les collectivités autochtones.<br />

La spiritualité n’est pas précisée dans les présentations <strong>de</strong>s projets, même si 69 pour cent <strong>de</strong>s équipes<br />

ont rapporté avoir intégré <strong>de</strong>s activités spirituelles. Voici <strong>de</strong> quelle façon les <strong>Un</strong>ited Chiefs and Councils<br />

of Manitoulin [Chef et conseils unis <strong>de</strong> l’île Manitoulin] en Ontario ont décrit leur orientation <strong>de</strong><br />

pensée et établi le lien entre spiritualité et <strong>guérison</strong> :<br />

[tra<strong>du</strong>ction] En tant que Anishinabec, nous sommes à la recherche <strong>de</strong> la vision, <strong>de</strong> ce<br />

qui nous ai<strong>de</strong> à donner un sens à la vie. Cette vision nous permet <strong>de</strong> concevoir nos outils,<br />

nos approches et elle nous inspire une extraordinaire motivation et volonté d’investir cette<br />

capacité, ce bagage personnel que nous avons, dans cette expérience humaine. Cette croyance<br />

Anishinabec nous incite à réaliser la mission qui nous a été confiée, à réaliser le plan <strong>du</strong> Créateur<br />

par le biais <strong>de</strong> nos efforts. <strong>Un</strong> idéal peut-<strong>être</strong> simple à réaliser, mais réussir à y rester fidèle, à<br />

l’appliquer à sa vie, c’est <strong>de</strong>venir un guérisseur ou un <strong>être</strong> intégral qui ai<strong>de</strong> les autres. 164<br />

Des exemples semblables dont on a souligné l’importance par <strong>de</strong>s récits concrets sont tirés <strong>de</strong> pratiques<br />

spirituelles issues <strong>de</strong> nombreuses sources : recherche <strong>du</strong> sens <strong>de</strong> la vie par le biais d’une expérience<br />

visionnaire, établissement <strong>de</strong> liens avec un <strong>être</strong> supérieur, découverte <strong>de</strong> sa valeur personnelle,<br />

engagement moral <strong>de</strong> bien vivre. <strong>Le</strong>s cérémonies, les cercles <strong>de</strong> <strong>guérison</strong>, les conseils donnés par les<br />

Aînés, ou tout simplement se trouver dans un cadre naturel, favorisent la rencontre avec l’Esprit en<br />

son for intérieur et dans l’univers.<br />

Beaucoup <strong>de</strong> projets ont fait mention <strong>de</strong>s cérémonies spirituelles indiennes qu’ils ont facilitées : la<br />

cérémonie <strong>de</strong> la suerie chez les Pieds-Noirs, la cérémonie purificatoire, l’onction à l’ai<strong>de</strong> d’herbes sacrées<br />

ou <strong>du</strong> foin d’o<strong>de</strong>ur, la Danse <strong>du</strong> Soleil, la cérémonie <strong>du</strong> feu, la cérémonie <strong>du</strong> calumet, la danse, les rites <strong>de</strong><br />

passage, la cérémonie <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> traditionnelle Mi’kmaq, la quête <strong>de</strong> la vision, les ablutions spirituelles,<br />

les cérémonies <strong>de</strong> l’attribution d’un nom et <strong>de</strong> la pleine lune, la cérémonie dénée <strong>du</strong> feu, la cérémonie<br />

<strong>de</strong> réaffirmation <strong>de</strong> la femme (nouvelle femme), la cérémonie <strong>du</strong> tabac, la cérémonie d’hommage et <strong>de</strong><br />

respect, le bassin <strong>de</strong> cèdre, la danse <strong>de</strong> la pluie et la cérémonie crie <strong>de</strong> la tente tremblante. Comme il<br />

faut s’y attendre, peu <strong>de</strong> détails sont fournis sur les cérémonies. Certaines d’entre elles sont réservées<br />

à <strong>de</strong>s guérisseurs en particulier, d’autres à un groupe, à une tribu ou à une nation spécifique; presque<br />

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