Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

28.08.2013 Views

volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être chapitre cinq 1. une description détaillée de la pratique de guérison prometteuse en question; 2. des preuves de réussite ou de quelle façon ils peuvent démontrer que leur approche a bien fonctionné; 3. ce qui a contribué à la réussite de cette pratique; 4. une description d’approches ou de méthodes de guérison spécifiques à leur culture ou à leur région. La FADG a reçu 103 réponses – ce qui équivaut à un taux de réponse de 23,5 pour cent. Sur l’ensemble, la courbe des réponses est similaire à celle représentant l’ensemble des projets financés : les nombres les plus élevés provenant de l’Ontario et de la Colombie-Britannique, suivis de la Saskatchewan, du Manitoba, de l’Alberta et du Québec, alors que les nombres les plus bas se rapportent à la région de l’Atlantique et aux Territoires du Nord. Plus du tiers des projets ont été effectués dans des zones urbaines et un peu moins du tiers dans des communautés rurales. Le reste des projets se situent dans des collectivités semi-isolées et éloignées ou desservent des zones régionale ou provinciale. La majeure partie des participants aux projets viennent des Premières Nations; sept de ces projets s’adressent spécifiquement aux Métis, six aux Inuits, tandis que plusieurs parmi eux s’adressent à la fois aux participants des Premières Nations et aux participants métis ou ciblent tous les groupes autochtones, particulièrement dans des grands centres urbains. Il est à noter qu’aucun critère d’évaluation n’a été établi et que chaque pratique de guérison présentée à la FADG par ses projets financés a été acceptée. Les résultats de cette recherche témoignent de l’opinion des équipes de projet émise en fonction de ce qui fonctionnait bien pour elles. De plus, on a intégré un vaste éventail de perspectives recueillies au moment de groupes de discussion qui ont eu lieu conjointement avec les rencontres régionales et nationales des projets en 2003 et 2004. Ces rencontres ont été tenues à Ottawa, à Montréal, à Winnipeg, à Iqaluit et à Edmonton. La rencontre nationale tenue à Edmonton en juillet 2004 a été particulièrement importante parce qu’elle a donné la possibilité de vérifier les premiers résultats obtenus et de pousser plus loin la réflexion en vue de recevoir des réponses plus détaillées. En tout, 390 projets se sont inscrits à cette rencontre. Plus de 2 000 personnes y ont participé, dont 690 parmi elles se sont inscrites comme personnes survivantes. 5.3 Meilleures pratiques, pratiques prometteuses et guérison Au départ, la recherche entreprise pour les besoins de Pratiques prometteuses de guérison a démarré en utilisant le terme « meilleure pratique, » mais des préoccupations liées à la fixité de ce concept ont amené les chercheurs à adopter « pratiques prometteuses » du fait que ce dernier concept a de nombreuses caractéristiques en commun avec celui de « meilleures pratiques, » tout en évoquant la flexibilité nécessaire à l’application des nouveaux modèles théoriques. C ’est d’abord dans le milieu des affaires et de l’industrie qu’on a eu recours au terme [traduction] i.e. « « meilleure pratique » pour signifier le concept, le processus, la technique ou la méthodologie qui, … selon l’expérience et la recherche, s’est avéré de manière fiable la force motrice de l’atteinte du résultat recherché. » 109 Pour qu’une approche soit considérée une meilleure pratique, elle

chapitre cinq doit être reproductible, transférable et adaptable. Une meilleure pratique a de bonnes chances de se propager dans un domaine ou dans l’industrie si son efficacité est démontrée par des résultats positifs. L’expérience partagée au niveau de meilleures pratiques peut fournir l’information qui débouche sur de nouvelles possibilités, mener à l’amélioration des pratiques et des résultats et favoriser le réseautage. L’Organisation nationale de la santé autochtone (ONSA) fait remarquer que les meilleures pratiques sont un facteur de motivation beaucoup plus favorable et puissant que si on mettait l’accent sur des pratiques inadéquates. [traduction] « En fait, mettre l’accent sur des pratiques inadéquates dans le but de tirer des leçons de ses erreurs et de ses manquements risque plutôt de laisser de côté l’aspect profitable qui serait d’enseigner comment les éviter. » 110 L’ONSA met de l’avant la définition suivante de meilleure pratique : [traduction] Le concept de meilleure pratique correspond à l’atteinte de résultats exceptionnels dans le cadre d’une activité ou d’une démarche ou d’un processus, c’est-à-dire que les activités et les programmes, au vu de l’ensemble des résultats probants obtenus, correspondent au modèle d’efficacité optimale. Ces pratiques sont considérées plus novatrices et plus efficaces que des pratiques semblables. Ces pratiques meilleures ou exemplaires sont établies au moyen de documents, sont rigoureusement évaluées, gérées de façon efficace, et fondées sur la collecte et l’analyse des faits. Elles donnent les meilleurs résultats qui soient, une qualité supérieure à des coûts moindres et elles ont des retombées plus positives que des façons de procéder ou des modes de fonctionnement analogues. 111 En fait, aucun projet de guérison ne peut exister isolément, aucune méthode ou intervention de guérison ne peut être appliquée sans avoir au préalable tenu compte de l’environnement où elle sera réalisée. Dans le domaine du développement international, entre autres, le concept est rendu plus précis pour tenir compte des divers facteurs culturels, économiques, sociaux et politiques qui influeront sur la réussite du programme, projet ou initiative. L’enseignement tiré de l’application du concept dans d’autres champs donne à penser qu’il faut plutôt envisager les meilleures pratiques comme des modèles ou des approches permettant d’obtenir de bons résultats dans un contexte particulier. La leçon d’expérience peut être dégagée à partir de réussites qui se concrétisent dans des milieux politiques, sociaux et économiques de grande envergure, mais la pratique en soi ne peut être reproduite sans prendre la situation particulière en considération. Des intervenants ou spécialistes autochtones craignent que les meilleures pratiques soient perçues comme des normes de pratique qui entravent le développement d’autres pratiques fondées sur les cultures autochtones. 112 Le terme « pratiques prometteuses » a donc été choisi pour présenter les résultats de la recherche effectuée par la FADG auprès des projets qu’elle a financés compte tenu qu’il suggère l’évolution s’opérant tout au long du cheminement de guérison. Il implique l’état d’avancement et la probabilité de la réussite de la démarche, sans toutefois sous-entendre que seule une pratique ou une approche de cette nature réussira. Néanmoins, tout comme les meilleures pratiques, les pratiques prometteuses favorisent l’apprentissage, le partage des connaissances, l’innovation et l’adaptation à d’autres environnements. volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être

volume i : un <strong>cheminement</strong> <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> : le <strong>rétablissement</strong> <strong>du</strong> <strong>mieux</strong>-<strong>être</strong><br />

chapitre cinq<br />

1. une <strong>de</strong>scription détaillée <strong>de</strong> la pratique <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> prometteuse en question;<br />

2. <strong>de</strong>s preuves <strong>de</strong> réussite ou <strong>de</strong> quelle façon ils peuvent démontrer que leur approche a bien<br />

fonctionné;<br />

3. ce qui a contribué à la réussite <strong>de</strong> cette pratique;<br />

4. une <strong>de</strong>scription d’approches ou <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> spécifiques à leur culture ou à leur<br />

région.<br />

La FADG a reçu 103 réponses – ce qui équivaut à un taux <strong>de</strong> réponse <strong>de</strong> 23,5 pour cent. Sur l’ensemble,<br />

la courbe <strong>de</strong>s réponses est similaire à celle représentant l’ensemble <strong>de</strong>s projets financés : les nombres<br />

les plus élevés provenant <strong>de</strong> l’Ontario et <strong>de</strong> la Colombie-Britannique, suivis <strong>de</strong> la Saskatchewan, <strong>du</strong><br />

Manitoba, <strong>de</strong> l’Alberta et <strong>du</strong> Québec, alors que les nombres les plus bas se rapportent à la région <strong>de</strong><br />

l’Atlantique et aux Territoires <strong>du</strong> Nord. Plus <strong>du</strong> tiers <strong>de</strong>s projets ont été effectués dans <strong>de</strong>s zones<br />

urbaines et un peu moins <strong>du</strong> tiers dans <strong>de</strong>s communautés rurales. <strong>Le</strong> reste <strong>de</strong>s projets se situent dans<br />

<strong>de</strong>s collectivités semi-isolées et éloignées ou <strong>de</strong>sservent <strong>de</strong>s zones régionale ou provinciale. La majeure<br />

partie <strong>de</strong>s participants aux projets viennent <strong>de</strong>s Premières Nations; sept <strong>de</strong> ces projets s’adressent<br />

spécifiquement aux Métis, six aux Inuits, tandis que plusieurs parmi eux s’adressent à la fois aux<br />

participants <strong>de</strong>s Premières Nations et aux participants métis ou ciblent tous les groupes autochtones,<br />

particulièrement dans <strong>de</strong>s grands centres urbains.<br />

Il est à noter qu’aucun critère d’évaluation n’a été établi et que chaque pratique <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> présentée<br />

à la FADG par ses projets financés a été acceptée. <strong>Le</strong>s résultats <strong>de</strong> cette recherche témoignent <strong>de</strong><br />

l’opinion <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> projet émise en fonction <strong>de</strong> ce qui fonctionnait bien pour elles. De plus, on<br />

a intégré un vaste éventail <strong>de</strong> perspectives recueillies au moment <strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> discussion qui ont<br />

eu lieu conjointement avec les rencontres régionales et nationales <strong>de</strong>s projets en 2003 et 2004. Ces<br />

rencontres ont été tenues à Ottawa, à Montréal, à Winnipeg, à Iqaluit et à Edmonton. La rencontre<br />

nationale tenue à Edmonton en juillet 2004 a été particulièrement importante parce qu’elle a donné<br />

la possibilité <strong>de</strong> vérifier les premiers résultats obtenus et <strong>de</strong> pousser plus loin la réflexion en vue <strong>de</strong><br />

recevoir <strong>de</strong>s réponses plus détaillées. En tout, 390 projets se sont inscrits à cette rencontre. Plus <strong>de</strong><br />

2 000 personnes y ont participé, dont 690 parmi elles se sont inscrites comme personnes<br />

survivantes.<br />

5.3 Meilleures pratiques, pratiques prometteuses et <strong>guérison</strong><br />

Au départ, la recherche entreprise pour les besoins <strong>de</strong> Pratiques prometteuses <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> a démarré<br />

en utilisant le terme « meilleure pratique, » mais <strong>de</strong>s préoccupations liées à la fixité <strong>de</strong> ce concept<br />

ont amené les chercheurs à adopter « pratiques prometteuses » <strong>du</strong> fait que ce <strong>de</strong>rnier concept a <strong>de</strong><br />

nombreuses caractéristiques en commun avec celui <strong>de</strong> « meilleures pratiques, » tout en évoquant la<br />

flexibilité nécessaire à l’application <strong>de</strong>s nouveaux modèles théoriques.<br />

C ’est d’abord dans le milieu <strong>de</strong>s affaires et <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie qu’on a eu recours au terme<br />

[tra<strong>du</strong>ction] i.e. « « meilleure pratique » pour signifier le concept, le processus, la technique ou la<br />

méthodologie qui, … selon l’expérience et la recherche, s’est avéré <strong>de</strong> manière fiable la force motrice <strong>de</strong><br />

l’atteinte <strong>du</strong> résultat recherché. » 109 Pour qu’une approche soit considérée une meilleure pratique, elle

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