Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être
Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être
0 chapitre quatre spéciaux (n=267). Il y avait aussi des indications que les Survivants en cheminement de guérison pouvaient bénéficier d’un réseau élargi de soutien dédié à la guérison, notamment des conférences et des rencontres de Survivants non financées par la FADG. Les activités financées ont aussi contribué à augmenter le niveau de confiance et de fierté vis-à-vis des méthodes de guérison traditionnelles. Toutefois, cet arrimage entre les Survivants et les équipes de guérison n’a pas été toujours aussi efficace qu’il aurait pu l’être, les besoins des Survivants excédant la capacité de l’équipe à y répondre, notamment dans les cas de SAF/EAF, de dépendances chroniques ou toxicomanies profondes. Dans le cadre de la détermination des besoins, c’est l’accroissement de la taille des équipes de projet, ainsi que l’intensification de la formation, qui reviennent le plus souvent. Cent quatre-vingt trois organisations ayant répondu au questionnaire ont fait état du fait que 138 130 personnes de plus pourraient être desservies si la capacité était accrue. Planification stratégique centrée sur la guérison Dans le cas où une approche proactive et coordonnée est mise en application pour traiter des questions liées aux pensionnats, les projets en cours d’exécution réussissent à réduire les lacunes en matière de services. Dans d’autres cas, les projets permettent de prendre conscience que des besoins de guérison ne sont pas comblés et de développer des stratégies efficaces pour y répondre. En effet, les projets financés par la FADG s’impliquent constamment dans des réseaux de services apportant un appui substantiel à la coordination et à la planification de l’effort communautaire. En dépit de la réceptivité des dirigeants des collectivités et des organisations offrant des services similaires, de leur sensibilisation à la nécessité d’obtenir des ressources en vue de conserver le dynamisme du mouvement, seulement quatre-vingt une organisations parmi les 725 financées par la FADG ont pu obtenir un engagement financier à long terme de leurs partenaires. Par contre, le montant totalisant ces engagements continus est assez substantiel puisqu’il s’élève 8 643 573 $. Outre le fait qu’il y ait des demandes concurrentielles auprès des sources de financement, la difficulté qu’éprouvent les projets à établir des partenariats est attribuable parfois à des différences au niveau des philosophies et des approches. Les études de cas et les groupes de discussion ont indiqué que les organisations partenaires ayant des exigences de conformité aux règlements, de respect du mandat, peuvent faire obstacle à l’adoption d’approches novatrices, adaptées à la culture. Dans le cas de projets comme la Maison de guérison Tawow Healing Home qui a bénéficié d’une indépendance et d’une liberté d’action dans la prestation de services aux adolescents et aux familles en situation à risque, passer sous l’autorité de services assurés conformément à un mandat dans le but d’obtenir du financement peut impliquer de consentir un compromis au niveau des principes. volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être
chapitre quatre Participation au cheminement de guérison Les données de l’évaluation ont permis d’identifier des tendances particulièrement importantes dans la gestion de la progression ou de l’essor et de l’amélioration de programmes. Au sein de chaque projet, il semble exister cependant de grandes différences entre les personnes et leur attitude face aux initiatives de guérison : tandis que certaines d’entre elles atteignent rapidement les objectifs fixés, ce n’est pas le cas pour d’autres. Il n’est pas possible de dégager clairement les raisons de ces différences entre ces groupes. Le seul indice valable à ce propos est que les interventions appliquées à l’heure actuelle semblent convenir et répondre aux besoins des femmes et des personnes affectées par les répercussions intergénérationnelles, celles-ci représentant la majorité des participants, alors qu’une approche différente serait peut-être nécessaire pour les Survivants plus âgés, les enfants et les hommes. Il y a également des différences au sein des communautés et entre les collectivités elles-mêmes, certaines étant prêtes à s’attaquer aux séquelles des pensionnats et capables de faciliter les efforts en ce sens, alors que d’autres ne le sont pas. Des stratégies ont été élaborées pour démanteler les murs du déni et de la résistance, mais les projets sont parfois dépassés par la demande croissante de services. Ils réclament des outils permettant d’identifier les besoins et de bien arrimer les services aux participants pour qui les compétences et les services disponibles au sein des projets sont suffisants et répondent à leurs besoins. Même si on a recours à des consultations et à des aiguillages auprès de professionnels et de services non autochtones, il y a encore beaucoup de scepticisme à l’égard de leur capacité à évaluer les besoins des Survivants et à y répondre adéquatement. La stratégie qu’on favorise et qu’on adopte pour faciliter l’étape suivante du cheminement de guérison des collectivités et la rendre active consiste à augmenter la taille de l’équipe de guérison communautaire et à offrir des possibilités de formation à ses membres afin qu’ils puissent répondre aux besoins complexes et graves. Les communautés qui en sont à leurs débuts dans la démarche de guérison des séquelles des pensionnats ont besoin de disposer de moyens éprouvés pour attirer les personnes réticentes, pour diffuser les informations et sensibiliser le public aux séquelles des abus physiques et sexuels commis dans les pensionnats. Documentation, histoire et mise à l’honneur des survivants Raconter l’histoire des Survivants et la documenter, de même que mettre ceux-ci à l’honneur et leur redonner du prestige auprès du grand public, constituent une méthode efficace de mettre fin au déni et à la résistance et d’amener les gens à se souvenir et à faire un certain deuil, ce qui représente une première étape essentielle dans une démarche de guérison. Le fait que des projets aient collaboré pour amasser de la documentation et faire un cursus a abouti à la production de documents qui, une fois diffusés par le biais des écoles, des sites historiques et des médias, peuvent créer un effet de vague général et durable de nature à accroître la sensibilisation de l’opinion publique et à établir un climat propice où la démarche de guérison peut s’opérer. Fait à souligner, c’est l’efficacité des interventions des Survivants venant en aide à d’autres Survivants et la motivation de ceux ayant progressé dans leur cheminement de guérison à élargir leur influence qui contribuent également à l’avancement des autres dans leur propre démarche. volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être
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spéciaux (n=267). Il y avait aussi <strong>de</strong>s indications que les Survivants en <strong>cheminement</strong> <strong>de</strong> <strong>guérison</strong><br />
pouvaient bénéficier d’un réseau élargi <strong>de</strong> soutien dédié à la <strong>guérison</strong>, notamment <strong>de</strong>s conférences et<br />
<strong>de</strong>s rencontres <strong>de</strong> Survivants non financées par la FADG. <strong>Le</strong>s activités financées ont aussi contribué<br />
à augmenter le niveau <strong>de</strong> confiance et <strong>de</strong> fierté vis-à-vis <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> traditionnelles.<br />
Toutefois, cet arrimage entre les Survivants et les équipes <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> n’a pas été toujours aussi<br />
efficace qu’il aurait pu l’<strong>être</strong>, les besoins <strong>de</strong>s Survivants excédant la capacité <strong>de</strong> l’équipe à y répondre,<br />
notamment dans les cas <strong>de</strong> SAF/EAF, <strong>de</strong> dépendances chroniques ou toxicomanies profon<strong>de</strong>s. Dans<br />
le cadre <strong>de</strong> la détermination <strong>de</strong>s besoins, c’est l’accroissement <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> projet, ainsi que<br />
l’intensification <strong>de</strong> la formation, qui reviennent le plus souvent. Cent quatre-vingt trois organisations<br />
ayant répon<strong>du</strong> au questionnaire ont fait état <strong>du</strong> fait que 138 130 personnes <strong>de</strong> plus pourraient <strong>être</strong><br />
<strong>de</strong>sservies si la capacité était accrue.<br />
Planification stratégique centrée sur la <strong>guérison</strong><br />
Dans le cas où une approche proactive et coordonnée est mise en application pour traiter <strong>de</strong>s questions<br />
liées aux pensionnats, les projets en cours d’exécution réussissent à ré<strong>du</strong>ire les lacunes en matière <strong>de</strong><br />
services. Dans d’autres cas, les projets permettent <strong>de</strong> prendre conscience que <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> <strong>guérison</strong><br />
ne sont pas comblés et <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s stratégies efficaces pour y répondre. En effet, les projets<br />
financés par la FADG s’impliquent constamment dans <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> services apportant un appui<br />
substantiel à la coordination et à la planification <strong>de</strong> l’effort communautaire. En dépit <strong>de</strong> la réceptivité<br />
<strong>de</strong>s dirigeants <strong>de</strong>s collectivités et <strong>de</strong>s organisations offrant <strong>de</strong>s services similaires, <strong>de</strong> leur sensibilisation<br />
à la nécessité d’obtenir <strong>de</strong>s ressources en vue <strong>de</strong> conserver le dynamisme <strong>du</strong> mouvement, seulement<br />
quatre-vingt une organisations parmi les 725 financées par la FADG ont pu obtenir un engagement<br />
financier à long terme <strong>de</strong> leurs partenaires. Par contre, le montant totalisant ces engagements continus<br />
est assez substantiel puisqu’il s’élève 8 643 573 $. Outre le fait qu’il y ait <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s concurrentielles<br />
auprès <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> financement, la difficulté qu’éprouvent les projets à établir <strong>de</strong>s partenariats est<br />
attribuable parfois à <strong>de</strong>s différences au niveau <strong>de</strong>s philosophies et <strong>de</strong>s approches. <strong>Le</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas<br />
et les groupes <strong>de</strong> discussion ont indiqué que les organisations partenaires ayant <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong><br />
conformité aux règlements, <strong>de</strong> respect <strong>du</strong> mandat, peuvent faire obstacle à l’adoption d’approches<br />
novatrices, adaptées à la culture. Dans le cas <strong>de</strong> projets comme la Maison <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> Tawow Healing<br />
Home qui a bénéficié d’une indépendance et d’une liberté d’action dans la prestation <strong>de</strong> services aux<br />
adolescents et aux familles en situation à risque, passer sous l’autorité <strong>de</strong> services assurés conformément<br />
à un mandat dans le but d’obtenir <strong>du</strong> financement peut impliquer <strong>de</strong> consentir un compromis au<br />
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