Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

28.08.2013 Views

volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être chapitre quatre étaient intéressés au départ se sont montrés réticents, ne sachant pas si la confidentialité et la sécurité leur seraient assurées. Dans le cadre des programmes de formation, on a régulièrement fait mention de problèmes personnels comme barrières à l’achèvement du programme, notamment des personnes en formation luttant pour se libérer de toxicomanies ou des personnes aux prises avec des problèmes de santé. D’autres ont trouvé que le matériel de formation les traumatisait à nouveau ou que des capacités nouvellement acquises suscitaient chez eux des exigences qu’ils se sentaient incapables d’assumer. Pour certaines personnes, malgré leur vif intérêt à acquérir de nouveaux moyens de traiter les séquelles laissées par les pensionnats, elles ont plutôt ressenti le besoin de poursuivre tout d’abord une démarche de guérison personnelle. Un de ces projets a mis en garde contre des efforts visant à la fois la guérison et la formation en même temps. Ajoutons que des barrières d’ordre pratique comme le manque de moyen de transport, le manque de facilités pour la garde des enfants, des problèmes de santé et des responsabilités concurrentes ou conflictuelles (emploi, famille) ont aussi été mentionnées comme entraves à l’achèvement des programmes de guérison et de formation. Quelques participants ont abandonné le programme en raison de divergences à caractère philosophique touchant l’approche adoptée pour la formation ou la démarche de guérison. Dans d’autres cas, on a demandé à des personnes de quitter parce qu’elles ne se conformaient pas aux politiques du projet ou leur comportement représentait un risque pour les autres personnes. 4.4.4 Équipes de projet Les projets financés par la FADG ont indiqué qu’il y avait un total de 4 833 employés rémunérés (n=330); 2004 de ces employés occupaient un poste à plein temps (c.-à-d. travaillant régulièrement plus de 30 heures par semaine) et 2 829 employés à temps partiel. Par projet, la taille d’une équipe comprenait en moyenne six employés à plein temps (médian=3) et 11 employés à temps partiel (médian=4) pour une équipe composée en moyenne de quinze employés. Par ordre hiérarchique, les équipes étaient normalement composées des titulaires de postes de gestion, d’Aînés et d’autres guides culturels; des spécialistes comme des facilitateurs, enseignants et Survivants; des conseillers; des membres de la formation générale des équipes de projet comme des personnes en formation, des éducateurs spécialisés/travailleurs des services à l’enfance et d’autres aidants; de membres de l’administration ou de l’organisation de bureau; du personnel professionnel comme des thérapeutes, des professionnels de la santé et des chercheurs; et des agents des communications. Quatre-vingt-onze pour cent de l’ensemble des postes à plein temps et quatre-vingt-cinq pour cent des postes à temps partiel sont occupés par des Autochtones (n=160). Quatre-vingt-neuf (89 %) pour cent des postes administratifs sont occupés par des personnes autochtones, quatre-vingt-sept pour cent (87 %) des guérisseurs sont autochtones et quatre-vingt-quatre pour cent (84 %) du personnel de terrain sont autochtones (n=219). La plus grande concentration de personnel non autochtone se trouve dans les postes de soutien au projet et d’animateurs. Les personnes survivantes (celles ayant fréquenté les pensionnats) occupent trente-deux pour cent (32 %) de l’ensemble des

chapitre quatre postes et les personnes affectées par les répercussions intergénérationnelles occupent 60 pour cent de ces postes. Pour ce qui est du groupe de bénévoles, 43 pour cent parmi ces personnes étaient des personnes survivantes, alors que 57 pour cent étaient des personnes touchées par les répercussions intergénérationnelles (n=129). Quant aux membres du conseil d’administration et des comités consultatifs, 51 pour cent parmi eux étaient des personnes survivantes et 43 pour cent des personnes touchées par les répercussions intergénérationnelles (n=176). Dans la plupart des cas, les personnes survivantes participent à l’embauche du personnel et aux décisions de l’équipe d’évaluation. Dans le cas où on a eu recours à du personnel engagé à forfait, à de l’expertise externe, on a confié généralement à ces personnes la préparation de propositions, des identifications de besoins, la prestation de formation ou la conduite d’évaluations. Malgré les avantages pratiques d’une collaboration avec des personnes ressources externes et le fait qu’elles accroissent la capacité du projet de répondre aux besoins, les responsables de projet ont tout de même reconnu que les membres de leur communauté étaient plus habilités à faciliter les divulgations et que la plupart des personnes survivantes se sentaient plus à l’aise avec des guérisseurs autochtones. La capacité de parler la langue autochtone a été particulièrement valorisée dans le cadre des projets. Complétant les efforts des équipes de projet, les bénévoles ont apporté une généreuse contribution. Au cours d’un mois typique, plus de 23 660 heures de bénévolat ont été consacrées aux projets de la FADG (n=263). Chaque projet a bénéficié de 90 heures en moyenne de bénévolat par mois (médian=28). Si nous assumons que la valeur de cette contribution correspond à une rémunération de 10 dollars/ heure, une estimation prudente de ces heures de service bénévole représenterait 236 000 $ par mois ou 2 839 200 $ par année. 4.5 besoins non comblés Cinquante-cinq pour cent des projets (n=234) au moment de l’enquête de 2000 et cinquante-six pour cent des répondants au moment de l’enquête de 2002 (n=164) ont déclaré ne pas avoir été en mesure de répondre à toutes les personnes ayant exprimé le besoin de guérison thérapeutique ou de formation. Pour pouvoir satisfaire à la demande, selon l’enquête de 2002, les répondants ont dû vraisemblablement donner la priorité à des participants en s’appuyant sur l’importance de leurs besoins ou le risque qu’ils encouraient, de même que sur leur état de préparation, ce qui pouvait se manifester par l’auto-motivation, l’équilibre, la stabilité ou constance, la sobriété, de même qu’un intérêt certain, un engagement réel, dans une démarche de guérison ou de formation. D’autres projets ont accordé la priorité aux Survivants et à leurs descendants, alors que d’autres ont pensé mettre au premier plan les enfants et les adolescents, ainsi que les familles avec enfant. Un petit nombre a procédé selon le principe du premier arrivé, premier servi, a adopté l’approche de la sélection au hasard ou a essayé d’offrir des services de façon équitable à travers leur région géographique. Lorsque les répondants ont été interrogés sur le nombre additionnel de personnes ayant de grands besoins qui auraient pu être desservies si leur projet avait obtenu des ressources adéquates et suffisamment de temps, ils ont estimé à 138 130 (n=183) le nombre total de personnes supplémentaires desservies. Dans le cadre des enquêtes de 2000 et 2002, on a demandé aux projets de déterminer les besoins les plus importants et d’estimer les coûts associés à la satisfaction de ces besoins. Par suite des réponses volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être

chapitre quatre<br />

postes et les personnes affectées par les répercussions intergénérationnelles occupent 60 pour cent<br />

<strong>de</strong> ces postes. Pour ce qui est <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong> bénévoles, 43 pour cent parmi ces personnes étaient <strong>de</strong>s<br />

personnes survivantes, alors que 57 pour cent étaient <strong>de</strong>s personnes touchées par les répercussions<br />

intergénérationnelles (n=129). Quant aux membres <strong>du</strong> conseil d’administration et <strong>de</strong>s comités<br />

consultatifs, 51 pour cent parmi eux étaient <strong>de</strong>s personnes survivantes et 43 pour cent <strong>de</strong>s personnes<br />

touchées par les répercussions intergénérationnelles (n=176). Dans la plupart <strong>de</strong>s cas, les personnes<br />

survivantes participent à l’embauche <strong>du</strong> personnel et aux décisions <strong>de</strong> l’équipe d’évaluation. Dans le cas<br />

où on a eu recours à <strong>du</strong> personnel engagé à forfait, à <strong>de</strong> l’expertise externe, on a confié généralement à<br />

ces personnes la préparation <strong>de</strong> propositions, <strong>de</strong>s i<strong>de</strong>ntifications <strong>de</strong> besoins, la prestation <strong>de</strong> formation<br />

ou la con<strong>du</strong>ite d’évaluations. Malgré les avantages pratiques d’une collaboration avec <strong>de</strong>s personnes<br />

ressources externes et le fait qu’elles accroissent la capacité <strong>du</strong> projet <strong>de</strong> répondre aux besoins, les<br />

responsables <strong>de</strong> projet ont tout <strong>de</strong> même reconnu que les membres <strong>de</strong> leur communauté étaient plus<br />

habilités à faciliter les divulgations et que la plupart <strong>de</strong>s personnes survivantes se sentaient plus à l’aise<br />

avec <strong>de</strong>s guérisseurs autochtones. La capacité <strong>de</strong> parler la langue autochtone a été particulièrement<br />

valorisée dans le cadre <strong>de</strong>s projets.<br />

Complétant les efforts <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> projet, les bénévoles ont apporté une généreuse contribution. Au<br />

cours d’un mois typique, plus <strong>de</strong> 23 660 heures <strong>de</strong> bénévolat ont été consacrées aux projets <strong>de</strong> la FADG<br />

(n=263). Chaque projet a bénéficié <strong>de</strong> 90 heures en moyenne <strong>de</strong> bénévolat par mois (médian=28).<br />

Si nous assumons que la valeur <strong>de</strong> cette contribution correspond à une rémunération <strong>de</strong> 10 dollars/<br />

heure, une estimation pru<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> ces heures <strong>de</strong> service bénévole représenterait 236 000 $ par mois<br />

ou 2 839 200 $ par année.<br />

4.5 besoins non comblés<br />

Cinquante-cinq pour cent <strong>de</strong>s projets (n=234) au moment <strong>de</strong> l’enquête <strong>de</strong> 2000 et cinquante-six<br />

pour cent <strong>de</strong>s répondants au moment <strong>de</strong> l’enquête <strong>de</strong> 2002 (n=164) ont déclaré ne pas avoir été en<br />

mesure <strong>de</strong> répondre à toutes les personnes ayant exprimé le besoin <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> thérapeutique ou<br />

<strong>de</strong> formation. Pour pouvoir satisfaire à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, selon l’enquête <strong>de</strong> 2002, les répondants ont dû<br />

vraisemblablement donner la priorité à <strong>de</strong>s participants en s’appuyant sur l’importance <strong>de</strong> leurs besoins<br />

ou le risque qu’ils encouraient, <strong>de</strong> même que sur leur état <strong>de</strong> préparation, ce qui pouvait se manifester<br />

par l’auto-motivation, l’équilibre, la stabilité ou constance, la sobriété, <strong>de</strong> même qu’un intérêt certain,<br />

un engagement réel, dans une démarche <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> ou <strong>de</strong> formation. D’autres projets ont accordé<br />

la priorité aux Survivants et à leurs <strong>de</strong>scendants, alors que d’autres ont pensé mettre au premier plan<br />

les enfants et les adolescents, ainsi que les familles avec enfant. <strong>Un</strong> petit nombre a procédé selon le<br />

principe <strong>du</strong> premier arrivé, premier servi, a adopté l’approche <strong>de</strong> la sélection au hasard ou a essayé<br />

d’offrir <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> façon équitable à travers leur région géographique. Lorsque les répondants ont<br />

été interrogés sur le nombre additionnel <strong>de</strong> personnes ayant <strong>de</strong> grands besoins qui auraient pu <strong>être</strong><br />

<strong>de</strong>sservies si leur projet avait obtenu <strong>de</strong>s ressources adéquates et suffisamment <strong>de</strong> temps, ils ont estimé<br />

à 138 130 (n=183) le nombre total <strong>de</strong> personnes supplémentaires <strong>de</strong>sservies.<br />

Dans le cadre <strong>de</strong>s enquêtes <strong>de</strong> 2000 et 2002, on a <strong>de</strong>mandé aux projets <strong>de</strong> déterminer les besoins les<br />

plus importants et d’estimer les coûts associés à la satisfaction <strong>de</strong> ces besoins. Par suite <strong>de</strong>s réponses<br />

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