Réconciliation - Fondation autochtone de guérison

Réconciliation - Fondation autochtone de guérison Réconciliation - Fondation autochtone de guérison

28.08.2013 Views

des Autochtones qui accueillaient les gens avec du pain bannock, du chili et des histoires; c’était eux qui créaient le temps, qui, pour cette journée, était le temps de se souvenir de celles qui nous ont quittées, mais par cette marche, restent présentes pour toujours. notes 1 J’aimerais remercier Ashok Mathur, le rédacteur principal du présent tome, qui m’a offert conseils et encouragements pendant les mois qu’il m’a fallu pour écrire ce texte. Mes parents, Rosalie Chitose McAllister et Carey Douglas McAllister, qui ont patiemment lu les premières ébauches et m’ont fourni des détails et des comptes rendus sur l’histoire de ma famille et mon enfance à Nanaimo. Dorothy Christian a partagé des points de vue critiques, surtout en ce qui concerne les énoncés politiques et philosophiques dérivés des travaux de Mungo Martin. De plus, Dorothy Christian m’a fait connaître la complexité et l’importance de travailler dans ce qu’elle appelle « l’interface culturelle » entre les peuples autochtones et non autochtones. Ici, j’aimerais reconnaître ce que j’ai appris par ma collaboration avec Dorothy Christian lorsqu’elle suivait le programme d’études supérieures à l’Université Simon Fraser. Voir Christian, D. (2010). « A Cinema of Sovereignty : Working in the Cultural Interface to Create a Model for Fourth World Film Preproduction and Aesthetics. » Thèse de maîtrise non publiée, School of Communication, Université Simon Fraser, Vancouver, C.-B. J’aimerais remercier et reconnaître les corrections et commentaires systématiques et détaillés fournis par Flora Kallies, agente supérieure de recherches et Jane Hubbard, agente de recherches, de la Fondation autochtone de guérison. Je souhaite également remercier Jonathan Dewar, directeur de la recherche et Wayne Spear, directeur des communications, à la Fondation autochtone de guérison pour m’avoir gentiment fourni de l’information sur le pensionnat de Kuper Island. Finalement, je dois remercier la Fondation autochtone de guérison de m’avoir invité à contribuer à ce tome. Bien que j’aie reçu le soutien de ces personnes savantes et expérimentées, les omissions ne concernent que moi. 2 Il était également un peintre, un chanteur, un auteur-compositeur et un enseignant appréciés et possédait huit noms héréditaires en plus de Naka’pankam. Voir : Nuytten, P. (1982:107). The Totem Carvers: Charlie James, Ellen Neel, Mungo Martin. Vancouver, C.-B. : Panorama Publications. Pour un récit de sa vie et de ses réalisations avec des souvenirs des personnes qui l’ont connu et des citations de M. Martin, voir : Nuytten (1982) ainsi que The B.C. Indian Arts Society (1982). Mungo Martin: Man of Two Cultures. Sidney, C.-B. : Gray’s Publishing Limited. 3 B.C. Indian Arts Society (1982:21); Nuytten (1982:104). 4 Nuytten (1982:104). Phil Nuytten décrit la façon à laquelle Mungo Martin a terminé la cérémonie en donnant au lieutenant gouverneur général un nom Kwakwaka’wakw, Giutlas. Ce nom était celui du père de l’arrière-grand-mère de Martin et Nuytten explique que le nom signifie « tout le monde va toujours dans la même direction ». De plus, Nuytten note que le nom Giutlas a une consonance et une signification semblables à une version écourtée du nom d’Helen Hunt, sa fille adoptée et assistante et traductrice lors des cérémonies. Voir Nuytten (1982:105) et Helen Hunt dans la B.C. Indian Arts Society (1982:33–35). Il semble qu’en renommant le représentant de la Reine, Mungo Martin l’a intégré dans un système autochtone de jurisprudence, lui donnant un rôle équivalent à celui d’Helen Hunt qui, à titre d’intermédiaire choisi, a communiqué ses déclarations en son nom à d’autres souverains et aux personnes à l’extérieur de sa réalité. 5 Tiré du site Web de la U’Mista Cultural Society : http://www.umista.org/ kwakwakawakw/index.php 6 Fondation autochtone de guérison (1998:1). Convention de financement entre la Fondation autochtone de guérison et Sa Majesté la reine du chef du Canada, représenté 450 | Kirsten Emiko McAllister

par le ministre des Affaires indiennes et du Développement du Nord. Ottawa, ON : Fondation autochtone de guérison. 7 Adachi, K. (1991). The Enemy That Never Was. Toronto, ON : McClelland and Stewart Ltd.; Miki, R. et C. Kobayashi (1991). Justice in Our Time: The Japanese Canadian Redress Settlement. Vancouver, C.-B. : Talonbooks et National Association of Japanese Canadians; et Sunahara, A. Gomer (1981). The Politics of Racism: The Uprooting of Japanese Canadians During the Second World War. Toronto, ON : James Lorimer and Company. 8 Les théoriciennes et écrivaines Rita Wong et Mona Oikawa travaillent en ce moment sur des projets financés par le Social Sciences and Humanities Council of Research pour explorer ces relations. Les publications sur des relations précédentes comprennent : Haig-Brown, C. et D.A. Nock (2006). With Good Intentions: Euro-Canadian and Aboriginal Relations in Canada. Vancouver, C.-B. : UBC Press; Perry, A. (2001). On the Edge of Empire: Gender, Race, and the Making of British Columbia, 1849–1871. Toronto, ON : University of Toronto Press. 9 Kelly, Fred (2008:22). Confession of a born again pagan. Dans Marlene Brant Castellano, Linda Archibald et Mike DeGagné (dir.). From Truth to Reconciliation: Transforming the Legacy of Residential Schools. Ottawa, ON : Fondation autochtone de guérison : 11–40. 10 Nous appelions notre grand-père Ojiisan et notre grand-mère Obaasan. 11 Le peuple Lil’Wat a érigé le barrage routier en juillet 1990 sur le chemin Duffy Lake (chemin Lillooet Lake) et en février 1991 sur le chemin forestier Ure Creek. 12 Je me rappelle avoir lu pour la première fois l’œuvre de Frantz Fanon quand j’étais étudiante à l’université. Voir Fanon, F. (1967). Black Skin, White Masks. (Trans. C.L. Markmann). (Œuvre originale publiée en 1952). New York, NY : Grove Press. J’ai été étonnée de découvrir un écrivain qui ciblait ce que j’ai vécu de manière si précise. Lorsqu’il était un jeune homme au début de la vingtaine, Frantz Fanon a écrit sur la façon dont les autres le percevaient lui et les autres hommes noirs des anciennes colonies françaises, en examinant la manière condescendante et déshumanisante par laquelle les femmes et hommes blancs les considéraient non seulement par ce qu’ils disaient, mais également par la façon dont ils réagissaient viscéralement à la présence même de leurs corps ou répondaient à leur éloquence ou leur connaissance des philosophes français. Voir ses essais : « The Negro and Language » et « The Fact of Blackness » dans son livre Black Skin, White Masks (1967). 13 J’ai pu mieux articuler le tout lors des discussions à mon séminaire d’études supérieures de 2010 sur la mémoire et la violence politique. Les étudiants des cycles supérieurs comprenaient : Vincent Andrisani, Julia Aoki, Ayumi Mathur, Azin Mirsayah, Nawal Motut, Cynthia Oka, Olga Orda, Megan Robertson, Jennifer Schine, Elizabeth Schulze, Milan Singh et Itrath Syed. 14 Nombreux sont ceux qui ont écrit sur le pouvoir du regard. La façon de regarder une personne la situe par rapport à vous. Voir : Berger, J. (1972). Ways of Seeing. London; Harmondsworth, UK : British Broadcasting Corporation et Penguin Books Limited. Il peut s’agir d’une relation de respect ou d’attention, mais il peut également présenter l’autre comme une personne inhumaine. Vivian Sobchack, par exemple, fait référence au récit autobiographique d’Audre Lorde qui était assise dans un autobus lorsqu’elle était une jeune enfant. Elle a remarqué une femme blanche portant un chapeau de fourrure qui regardait en sa direction avec un regard plein de dégoût. Comme l’indique Sobchack, remarquant le regard de dégoût de la femme, Audre s’est demandé ce qu’il y avait de si repoussant et elle a cru à quelque chose de dégoûtant comme une coquerelle sur le siège voisin; elle ramène son habit de neige plus près d’elle pour l’éloigner de ce qui est si dégoûtant. Cependant, elle réalise qu’en fait, la femme la regarde, elle, avec répugnance. Comme se rappelle Lorde : « Je n’aime pas me rappeler la haine, lourde comme ma mort souhaitée, perçue dans les yeux de tant de personnes blanches dès que j’ai commencé à voir ». Dans Lorde dans Sobchack, V. (2004:197). Carnal Thoughts: Embodiment and Moving Image Culture. Berkeley and Los Angeles, CA: University of California Press. Cultiver le Canada | 451

<strong>de</strong>s Autochtones qui accueillaient les gens avec du pain bannock, du chili et <strong>de</strong>s<br />

histoires; c’était eux qui créaient le temps, qui, pour cette journée, était le temps <strong>de</strong><br />

se souvenir <strong>de</strong> celles qui nous ont quittées, mais par cette marche, restent présentes<br />

pour toujours.<br />

notes<br />

1 J’aimerais remercier Ashok Mathur, le rédacteur principal du présent tome, qui m’a offert<br />

conseils et encouragements pendant les mois qu’il m’a fallu pour écrire ce texte. Mes<br />

parents, Rosalie Chitose McAllister et Carey Douglas McAllister, qui ont patiemment lu<br />

les premières ébauches et m’ont fourni <strong>de</strong>s détails et <strong>de</strong>s comptes rendus sur l’histoire<br />

<strong>de</strong> ma famille et mon enfance à Nanaimo. Dorothy Christian a partagé <strong>de</strong>s points <strong>de</strong><br />

vue critiques, surtout en ce qui concerne les énoncés politiques et philosophiques<br />

dérivés <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> Mungo Martin. De plus, Dorothy Christian m’a fait connaître la<br />

complexité et l’importance <strong>de</strong> travailler dans ce qu’elle appelle « l’interface culturelle »<br />

entre les peuples <strong>autochtone</strong>s et non <strong>autochtone</strong>s. Ici, j’aimerais reconnaître ce que j’ai<br />

appris par ma collaboration avec Dorothy Christian lorsqu’elle suivait le programme<br />

d’étu<strong>de</strong>s supérieures à l’Université Simon Fraser. Voir Christian, D. (2010). « A Cinema<br />

of Sovereignty : Working in the Cultural Interface to Create a Mo<strong>de</strong>l for Fourth World<br />

Film Preproduction and Aesthetics. » Thèse <strong>de</strong> maîtrise non publiée, School of<br />

Communication, Université Simon Fraser, Vancouver, C.-B. J’aimerais remercier et<br />

reconnaître les corrections et commentaires systématiques et détaillés fournis par<br />

Flora Kallies, agente supérieure <strong>de</strong> recherches et Jane Hubbard, agente <strong>de</strong> recherches,<br />

<strong>de</strong> la <strong>Fondation</strong> <strong>autochtone</strong> <strong>de</strong> <strong>guérison</strong>. Je souhaite également remercier Jonathan<br />

Dewar, directeur <strong>de</strong> la recherche et Wayne Spear, directeur <strong>de</strong>s communications, à la<br />

<strong>Fondation</strong> <strong>autochtone</strong> <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> pour m’avoir gentiment fourni <strong>de</strong> l’information sur<br />

le pensionnat <strong>de</strong> Kuper Island. Finalement, je dois remercier la <strong>Fondation</strong> <strong>autochtone</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>guérison</strong> <strong>de</strong> m’avoir invité à contribuer à ce tome. Bien que j’aie reçu le soutien <strong>de</strong> ces<br />

personnes savantes et expérimentées, les omissions ne concernent que moi.<br />

2 Il était également un peintre, un chanteur, un auteur-compositeur et un enseignant<br />

appréciés et possédait huit noms héréditaires en plus <strong>de</strong> Naka’pankam. Voir : Nuytten,<br />

P. (1982:107). The Totem Carvers: Charlie James, Ellen Neel, Mungo Martin. Vancouver,<br />

C.-B. : Panorama Publications. Pour un récit <strong>de</strong> sa vie et <strong>de</strong> ses réalisations avec <strong>de</strong>s<br />

souvenirs <strong>de</strong>s personnes qui l’ont connu et <strong>de</strong>s citations <strong>de</strong> M. Martin, voir : Nuytten<br />

(1982) ainsi que The B.C. Indian Arts Society (1982). Mungo Martin: Man of Two Cultures.<br />

Sidney, C.-B. : Gray’s Publishing Limited.<br />

3 B.C. Indian Arts Society (1982:21); Nuytten (1982:104).<br />

4 Nuytten (1982:104). Phil Nuytten décrit la façon à laquelle Mungo Martin a terminé<br />

la cérémonie en donnant au lieutenant gouverneur général un nom Kwakwaka’wakw,<br />

Giutlas. Ce nom était celui du père <strong>de</strong> l’arrière-grand-mère <strong>de</strong> Martin et Nuytten<br />

explique que le nom signifie « tout le mon<strong>de</strong> va toujours dans la même direction ». De<br />

plus, Nuytten note que le nom Giutlas a une consonance et une signification semblables<br />

à une version écourtée du nom d’Helen Hunt, sa fille adoptée et assistante et traductrice<br />

lors <strong>de</strong>s cérémonies. Voir Nuytten (1982:105) et Helen Hunt dans la B.C. Indian Arts<br />

Society (1982:33–35). Il semble qu’en renommant le représentant <strong>de</strong> la Reine, Mungo<br />

Martin l’a intégré dans un système <strong>autochtone</strong> <strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce, lui donnant un rôle<br />

équivalent à celui d’Helen Hunt qui, à titre d’intermédiaire choisi, a communiqué ses<br />

déclarations en son nom à d’autres souverains et aux personnes à l’extérieur <strong>de</strong> sa réalité.<br />

5 Tiré du site Web <strong>de</strong> la U’Mista Cultural Society : http://www.umista.org/<br />

kwakwakawakw/in<strong>de</strong>x.php<br />

6 <strong>Fondation</strong> <strong>autochtone</strong> <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> (1998:1). Convention <strong>de</strong> financement entre la<br />

<strong>Fondation</strong> <strong>autochtone</strong> <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> et Sa Majesté la reine du chef du Canada, représenté<br />

450 | Kirsten Emiko McAllister

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!