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Réconciliation - Fondation autochtone de guérison

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qui avait compétence sur la région au complet avant la colonisation, était limitée à<br />

six « réserves » au sud du centre <strong>de</strong> la ville. Selon Tennant, James Douglas a acheté<br />

quatorze terres <strong>de</strong> 1850 à 1854 au nom <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong> la Baie d’Hudson (HBC),<br />

dont plusieurs provenaient <strong>de</strong> Snuneymuxw; les tribunaux canadiens ont par la<br />

suite déclaré qu’il s’agissait <strong>de</strong> traités. 26 Cependant, Tennant indique qu’on assume<br />

parfois à tort que Douglas a acquis les terres sur lesquelles les nations ont bâti leurs<br />

maisons et leurs lots à cultiver et qu’il considérait les autres terres comme <strong>de</strong>s<br />

terres « inutilisables » qui n’appartenaient à personne. Dans cette logique, la HBC a<br />

alors autorisé aux nations <strong>de</strong> continuer <strong>de</strong> vivre sur les terres qu’elle avait achetées.<br />

Cependant, comme l’explique Tennant, les soi-disant traités <strong>de</strong> Douglas, en fait,<br />

indiquent « une reconnaissance non équivoque du titre ancestral » : les nations<br />

possédaient « toutes les terres » qu’elles occupaient traditionnellement. 27<br />

J’ai tenté <strong>de</strong> me souvenir <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> ces communautés. Il n’y avait<br />

que quelques élèves Canadiens d’origine chinoise à mon école secondaire <strong>de</strong><br />

premier cycle à Wellington et même moins d’élèves canadiens d’origine indienne,<br />

probablement parce que la plupart vivaient dans la région <strong>de</strong> Harewood. Ce n’est<br />

que lorsque j’ai quitté Nanaimo que j’ai entendu parler du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> racisme et<br />

d’exclusion qu’ils ont eu à endurer. Ma mère était membre d’un comité qui révisait<br />

la politique du conseil scolaire sur le racisme et elle a entendu <strong>de</strong> nombreuses<br />

histoires concernant le racisme enraciné, surtout contre les élèves canadiens<br />

d’origine indienne. Je me rappelle l’avoir entendu raconter comment une mère<br />

canadienne d’origine indienne lui a dit qu’elle avait pleuré lorsqu’on lui a dit que<br />

le racisme dans les écoles était à l’étu<strong>de</strong>. Cette mère a décrit la façon à laquelle<br />

ses enfants étaient persécutés par les élèves et les enseignants tout au long <strong>de</strong><br />

leurs étu<strong>de</strong>s à Nanaimo. Apparemment, lorsqu’un groupe d’élèves canadiens<br />

d’origine indienne à l’école secondaire <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième cycle ont pris une position<br />

proactive pour sensibiliser les gens concernant le racisme, ils ont reçu peu d’appui<br />

du personnel <strong>de</strong> l’école. Toutefois, malgré les obstacles, ils sont allés <strong>de</strong> l’avant et<br />

ont parrainé une journée contre le racisme, en plus d’organiser <strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong> rôle à<br />

diverses écoles.<br />

Fondamentalement, je revenais toujours à mon incapacité à me souvenir <strong>de</strong>s<br />

élèves <strong>autochtone</strong>s, autres qu’A.H., surtout à l’école secondaire <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième<br />

cycle. C’est l’école que les élèves <strong>de</strong>s quatre coins <strong>de</strong> Nanaimo fréquentaient en<br />

onzième et douzième année. Il <strong>de</strong>vait sûrement y avoir <strong>de</strong>s élèves Snuneymuxw.<br />

J’ai uniquement fréquenté cette école en onzième année, mais personne ne me<br />

vient à l’esprit. Lors <strong>de</strong> recherches dans les livres sur l’histoire locale, j’ai trouvé<br />

quelques lignes qui indiquent que les enfants <strong>de</strong> la nation étaient d’abord envoyés<br />

à <strong>de</strong>s « externats indiens » à la fin du XIX e siècle à Nanaimo, mais ils étaient<br />

ensuite envoyés au pensionnat <strong>de</strong> Kuper Island. Mon cœur commence à battre la<br />

chama<strong>de</strong>. Dans les écoles que j’ai fréquentées, où étaient les enfants <strong>autochtone</strong>s<br />

<strong>de</strong> mon âge? Je commence à rechercher fébrilement <strong>de</strong>s comptes rendus sur Kuper<br />

440 | Kirsten Emiko McAllister

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