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Réconciliation - Fondation autochtone de guérison

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Au moment <strong>de</strong>s traités <strong>de</strong> paix du 18 e siècle, une intense campagne d’extermination a été<br />

lancée par la Couronne Britannique en 1744, 1749 et 1756, incluant l’offre <strong>de</strong> primes pour<br />

les scalps d’hommes, <strong>de</strong> femmes et d’enfants Mi’kmaq, et accompagnant une politique<br />

<strong>de</strong> « terre brûlée » pour affamer les survivants, le refus absolu d’octroi <strong>de</strong> terres pour les<br />

réserves pendant plus d’un siècle après avoir affirmé le contrôle militaire en 1763, et<br />

finalement, la propagation <strong>de</strong>s épidémies concomitantes qui a presque mené le peuple<br />

Mi’kmaq à l’extinction. Daniel Paul note qu’en 1843, il restait seulement 1 300 membres<br />

d’un peuple dont les nombres avaient été évalués entre 30 000 et 200 000. L’intervalle<br />

le plus concentré <strong>de</strong>s efforts d’extermination, fut celui qui précéda immédiatement<br />

l’installation <strong>de</strong>s Loyalistes, Blancs et Noirs, en Nouvelle-Écosse.<br />

49 Mensah (2002:47).<br />

50 Miller, J. R. (1989:190-194). Skyscrapers Hi<strong>de</strong> the Heavens: A History of Indian-White<br />

Relations in Canada. University of Toronto Press ; (Stonechild et Waiser, 214–237) ;<br />

Carter, Sarah (1997:186–193). Capturing Women: The Manipulation of Cultural Imagery<br />

in Canada’s Prairie West. McGill-Queen’s University Press. La mise en place <strong>de</strong> lois sur<br />

la mobilité, la surveillance <strong>de</strong>s réserves par la Police montée du Nord-ouest, la mise<br />

hors la loi <strong>de</strong> cérémonies spirituelles, et d’autres politiques qui renforcèrent le joug <strong>de</strong><br />

« l’Agent <strong>de</strong>s sauvages », la désignation erronée <strong>de</strong> vingt-huit groupes <strong>de</strong> Cree en tant<br />

que traitres et les politiques <strong>de</strong> famine mises en œuvre contre eux, la pendaison d’un<br />

groupe <strong>de</strong> huit hommes Cree et l’emprisonnement <strong>de</strong> cinquante autres d’entre eux qui<br />

accompagna la pendaison <strong>de</strong> Louis Riel et l’écrasement <strong>de</strong>s Métis, la négation <strong>de</strong>s droits<br />

matrimoniaux et la désignation <strong>de</strong>s femmes <strong>autochtone</strong>s comme prostituées, dans une<br />

tentative <strong>de</strong> les exclure <strong>de</strong>s colonies blanches : toutes ces actions ont été nécessaires<br />

pour assujettir les peuples <strong>autochtone</strong>s <strong>de</strong>s prairies.<br />

51 Dua, Enakshi (2002). ‘Race’ and Governmentality: The Racialization of Canadian<br />

Citizenship Practices. Dans Debi Brock (éd.). Making Normal: Social Regulation in<br />

Canada. Harcourt Brace.<br />

52 Pour les Canadiens juifs, voir Canadian Jewish Alliance, Annual Report, 1917 (Rapport<br />

annuel du Congrès juif canadien, 1917). Pour les Canadiens japonais, voir Winnipeg Free<br />

Standard, p. 1, juin 1916.<br />

53 L’Accord a fait l’objet d’un débat intense, en particulier les articles sur l’autonomie<br />

gouvernementale <strong>de</strong>s Autochtones. Ces articles furent d’abord remis en cause par les<br />

associations féministes <strong>autochtone</strong>s, puis par les groupes féministes nationaux, car<br />

ils étaient perçus comme remettant potentiellement en cause les droits <strong>de</strong>s sexes dans<br />

les communautés <strong>autochtone</strong>s, l’Accord donnant potentiellement aux gouvernements<br />

<strong>autochtone</strong>s la possibilité <strong>de</strong> ne plus adhérer à la Charte <strong>de</strong>s droits et libertés. Étant<br />

donné que la Charte était vue comme une protection <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s femmes<br />

<strong>autochtone</strong>s, donner <strong>de</strong>s pouvoirs gouvernementaux aux communautés <strong>autochtone</strong>s<br />

était perçu comme une menace potentielle envers les femmes <strong>autochtone</strong>s. Il fut argué<br />

que l’autonomie gouvernementale mentionnée dans l’accord était un nouveau droit<br />

plutôt que la reconnaissance et l’affirmation d’un droit existant, et pouvait donc être<br />

contestée. La plate-forme <strong>de</strong> l’organisation nationale féministe, le Comité national<br />

d’action, déclara donc que « l’Accord <strong>de</strong> Charlottetown est un marché <strong>de</strong> dupes pour les<br />

femmes <strong>autochtone</strong>s ». De toute évi<strong>de</strong>nce, le Comité national d’action ne mesura pas<br />

l’importance <strong>de</strong> l’Accord par rapport à la décolonisation <strong>de</strong>s Autochtones. Au contraire,<br />

les droits <strong>de</strong>s sexes furent vus comme primordiaux, même dans le contexte du<br />

gouvernement autonome <strong>autochtone</strong>. En 1992, les Canadiens votèrent contre l’Accord.<br />

Au niveau national, cinquante-quatre pour cent <strong>de</strong>s votes exprimés furent contre<br />

l’Accord.<br />

54 Persky (1998:20).<br />

Cultiver le Canada | 267

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