Réconciliation - Fondation autochtone de guérison
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première est la <strong>de</strong>struction du schéma national <strong>de</strong>s groupes opprimés ; la secon<strong>de</strong> est le<br />
fait d’imposer le schéma national <strong>de</strong> l’oppresseur ».<br />
4 Spivak, Gayatri (mai 1994). Présentation à l’Université <strong>de</strong> Toronto.<br />
5 Churchill, Ward (1992:411). Struggle for the Land: Indigenous Resistance to Genoci<strong>de</strong>,<br />
Ecoci<strong>de</strong> and Expropriation in Contemporary North America. Toronto, ON: Between the<br />
Lines Press.<br />
6 Churchill (1992:19–20).<br />
7 Coates, Ken (2000:7). The Marshall Decision and Native Rights. McGill-Queen’s<br />
University Press. Par exemple, dans la décision Marshall <strong>de</strong> 1989, qui concernait<br />
les droits <strong>de</strong> pêche du peuple Mi’kmaw dans les provinces Maritimes, les tribunaux<br />
confirmèrent que les traités du 18 e siècle entre la Gran<strong>de</strong>-Bretagne et la nation Mi’kmaw<br />
l’emportaient sur l’autorité que le Canada avait déléguée aux institutions comme le<br />
Ministère <strong>de</strong>s Pêches et <strong>de</strong>s Océans.<br />
8 Le cas St. Catherines Milling and Lumber concernait un conflit entre le Canada et la<br />
Province <strong>de</strong> l’Ontario sur les revenus générés par le bois. Le Canada, pour sa défense,<br />
invoqua la relation du gouvernement fédéral avec les peuples <strong>autochtone</strong>s ; cependant,<br />
la décision, en faveur <strong>de</strong> l’Ontario, définit les droits <strong>autochtone</strong>s comme étant<br />
virtuellement non existants, en déclarant que les peuples <strong>autochtone</strong>s avaient, tout<br />
au plus, un droit d’usufruit sur leurs terres, et que légalement ce droit n’était rien <strong>de</strong><br />
plus qu’une « charge » sur le titre <strong>de</strong> propriété <strong>de</strong> la Couronne, comme un privilège qui<br />
doit être infirmé avant que la terre puisse être légalement acquise. Pendant plus d’un<br />
siècle après ce cas, chaque avocat <strong>autochtone</strong> a été contraint <strong>de</strong> plai<strong>de</strong>r contre cette<br />
décision qui limitait <strong>de</strong> façon drastique les possibilités d’affirmer les droits <strong>de</strong>s peuples<br />
<strong>autochtone</strong>s sur leur territoire.<br />
9 Avec Cal<strong>de</strong>r, le peuple Nisga’a traîna la Colombie Britannique en justice afin <strong>de</strong> faire<br />
reconnaître ses droits sur ses terres traditionnelles, pour lesquels ils avaient présenté<br />
<strong>de</strong>s requêtes pendant plus d’un siècle. La Cour Suprême, en appel, leur dénia le droit<br />
<strong>de</strong> propriété pour <strong>de</strong>s motifs procéduraux quelconques, mais décida qu’il existait <strong>de</strong>s<br />
droits <strong>autochtone</strong>s et <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> priorité préexistants sur les terres, qui ne découlaient<br />
pas d’une loi promulguée par un gouvernement non <strong>autochtone</strong>.<br />
10 Mainville, Robert (2001:26). An Overview of Aboriginal and Treaty Rights and<br />
Compensation for their Breach. Saskatoon, SK: Purich Publishing Ltd. Lorsque Dorothy<br />
Van <strong>de</strong>r Peet, membre <strong>de</strong> la Nation Stó:lŌ, accusée d’avoir enfreint la Loi sur les pêches,<br />
affirma que ces restrictions violaient les droits <strong>de</strong>s Autochtones tels que définis par<br />
l’Article 35, la décision <strong>de</strong> la Cour Suprême entama le processus visant à définir<br />
comment les droits <strong>de</strong>s Autochtones seraient interprétés dans les tribunaux.<br />
11 Mainville (2001:29).<br />
12 Mainville (2001:32). L’affaire originelle impliquait la revendication par les Maisons<br />
Gitksan et Wetsowe’ten <strong>de</strong> la propriété et la juridiction sur l’ensemble <strong>de</strong>s 58 000<br />
kilomètres carrés <strong>de</strong> leur territoire traditionnel dans le centre <strong>de</strong> la Colombie<br />
Britannique. Leurs tentatives inlassables pour que les anciens s’adressent aux<br />
tribunaux dans leurs propres termes, en utilisant les traditions orales comme « preuve »<br />
ont été sommairement écartées par les tribunaux <strong>de</strong> la Colombie britannique.<br />
Cependant, lorsque le cas comparut en appel <strong>de</strong>vant la Cour Suprême, la décision <strong>de</strong><br />
la Cour, sans réellement répondre à la question du gouvernement autonome Gitksan/<br />
Wetsowe’ten, définit le titre ancestral comme le simple droit d’usage et d’occupation<br />
exclusive plutôt que découlant du contrôle politique.<br />
13 Persky, Stan (1998:19). Delgamuukw: The Supreme Court of Canada Decision on<br />
Aboriginal Title. Vancouver/Toronto: Greystone Books (Douglas & McIntyre) Macklem,<br />
Patrick (2001:103–104). Indigenous Difference and the Constitution of Canada. University<br />
of Toronto Press. Le jugement mentionne un ensemble strict <strong>de</strong> critères qui doivent<br />
être respectés pour prouver la validité du titre ancestral. La cour a aussi <strong>de</strong>mandé<br />
que les territoires couverts par le titre ancestral ne puissent être utilisés que pour <strong>de</strong>s<br />
264 | Bonita Lawrence et Enakshi Dua