Réconciliation - Fondation autochtone de guérison
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Dans le village d’Ostrovanya, dans l’est de la Slovaquie, ils ont construit un mur autour de l’établissement tzigane, à proximité du village, pour séparer les Tziganes des villageois. Le mur, partiellement financé par les villageois eux-mêmes, empêche les Tziganes d’accéder facilement aux zones commerciales, aux services médicaux et à l’école du village. Le mur a attiré des critiques, y compris de la part de la première ministre Iveta Radicova; selon elle, le mur ne résout aucun problème. 53 Au final, la personne moyenne de n’importe où dans le monde perçoit les « gitans » comme des voleurs opportunistes, des créatures fictives romantiques, des êtres semimythologiques, ou simplement des gens qui abandonnent les contraintes morales du respect des lois, comme le font les « gens comme nous », et qui voyagent un peu partout, boucle d’oreille au lobe et flûte à la main, s’abandonnant à une vie hédoniste. Nous avons tous croisé un « gitan ». Les ouvrages qui méritent d’être lus ne sont pas lus par la majorité des lecteurs, ce sont plutôt les histoires divertissantes sur les « gitans » remplies de mythologie et de fausses informations. Lorsque ma diaspora sur les Tziganes au Canada a été proposée pour la première fois en 2003, à New College, université de Toronto, The Varsity a publié un article intitulé « You Say Roma I say Tomato » (si vous dites Roma, je dis tomate). L’auteur a questionné aléatoirement les étudiants sur le campus au sujet des Roms (Tziganes). Le résultat : les étudiants ne savaient pas ce que le mot voulait dire, autre que pour la ville de Rome, et les tomates Roma. Lorsqu’ils étaient questionnés à propos des Gitans, ils répondaient avec des termes comme « disparus », « voleurs », « déguisement que l’on porte à l’Halloween » (réponse fournie surtout par les femmes), « des gens qui voyagent un peu partout », et « des diseuses de bonne aventure. » Pas un seul étudiant n’a identifié les Tziganes, ou Gitans, comme un groupe ethnique valide originaire de l’Inde. Après avoir survécu à des siècles de génocide, un peuple d’environ quinze millions formant une nation mondiale de Tziganes sans pays, risque aujourd’hui d’être victime d’ethnocide. 54 notes 1 Tzigane, en tant qu’adjectif, signifie ce qui est relatif aux Tziganes, peuple originaire de l’Inde qui vit principalement en Europe centrale et orientale, et en Amérique. Rom et Tzigane sont synonymes, et le terme romani est l’équivalent péjoratif. Gitan se trouve dans la même catégorie de définitions inacceptables que « Indien », « Eskimo » et « Nègre », des termes créés et utilisés par les sociétés des colonies dominantes pour définir ce qu’ils considèrent comme une « race inférieure ». 2 Hancock, I. (2002:7, 10–11). We are the Romani people: Ame sam e Rromane džene (publié pour la première fois en 1992). Hatfield, RU : University of Hertfordshire Press; Marsh, A. (2008:42, 69–70). No Promised Land: History, Historiography & the Origins of the Gypsies. Thèse : soumise au département des sciences humaines pour l’obtention d’un doctorat en philosophie, University of Greenwich : Istanbul et Londres; Lee, R. (2007:56–57, 63–64). The Romani Diaspora in Canada (NEW 343H1: course pack). University of Toronto, Toronto, ON. 3 Rishi, W.R. (1974:vi). Multilingual Romani Dictionary. Chandigarh, India : Roma Publications, Indian Institute of Romani Studies, University of Chandigarh; Lee, R. (2009). 234 | Ronald Lee
A New Look at Our Romani Origins and Diaspora. Extrait tiré le 20 janvier 2011 à partir du site : http://kopachi.com/articles/a-new-look-at-our-romani-origins-anddiaspora-byronald-lee/#more-43 4 Nicolle, D. (1996:191). Medieval Warfare Source Book: Christian Europe and its Neighbours. Londres, RU : Brockhampton Press. Il s’agissait d’une structure courante dans les armées de l’Inde ou dans les autres armées médiévales, même en Europe, au dix-septième siècle. 5 Hancock (2002). Toutes les troupes de l’Inde et les personnes associées aux camps à Khorassan ont participé à la guerre, et ils auraient migré vers l’Arménie après la nouvelle de la défaite aux mains des Ghaznévides. Selon la théorie de M. Hancock, certains ghulams de l’Inde ont peut-être été recrutés par les victorieux Seljuks, mais ils se seraient éventuellement retrouvés avec les autres sous l’autorité du sultanat de Roum. 6 Hancock, I. (2000:1–13). The Emergence of Romani as a Koïné Outside of India. Dans T.A. Acton (éd.). Scholarship and the Gypsy Struggle: Commitment in Romani Studies. Hatfield, RU : University of Hertfordshire Press (extrait le 9 décembre 2010 à partir du site : http:// www.radoc.net/radoc.php?doc=art_b_history_koine&lang=en&articles=true); Hancock (2002:140–41). 7 Marushiakova, E. et V. Popov (2001:16–24). Gypsies in the Ottoman Empire: A contribution to the history of the Balkans. Hatfield, RU : University of Hertfordshire Press. 8 Fraser, A. (1995:67–71). The Gypsies. Oxford, RU : Blackwell Publishing; et Crowe, D.M. (1994:33). A History of the Gypsies of Eastern Europe and Russia. New York, NY : St. Martin’s Press. 9 Les Gravures de Jacques Callot (1621), Bibliotèque Nationale, Paris in Fraser (1995:141). Des illustrations germaniques datant de la même période montrent des groupes semblables de Tziganes armés. Il existe aussi beaucoup d’autres références de soldats tziganes au service de plusieurs armées européennes durant cette période et les périodes suivantes, ce qui laisse croire que la tradition Kshatriya parmi ces premiers Tziganes n’était pas entièrement oubliée. Gronemeyer, R. et G.A. Rakelmann (1988). Die Zigeuner: Reisende in Europa. Köln : DuMont Buchverlag. Voir l’illustration par Guler von Weinek (1606). 10 Hancock (2002:29). 11 Hunt, Y. (1999:72–73). Yiftos, Tsinganos: A Note on Greek Terminology. Journal of the Gypsy Lore Society Series 5, 9(1):71–78; Soulis, G.C. (1961:148). The Gypsies in the Byzantine Empire and the Balkans in the late Middle Ages. Dumbarton Oaks Papers 15:141 143–165. Les Tziganes étaient souvent confondus pour d’autres itinérants non tziganes adoptant un style de vie similaire. Pour en connaître davantage sur cette confusion, consultez Fraser (1995:35). 12 Fraser (1995:67–71). 13 Crowe (1994:39). 14 Lee (2001:203, 208). The Rom-Vlach Gypsies and the Kris-Romani. Dans W.O. Weyrauch (éd.). Gypsy Law: Romani Legal Traditions and Culture. Berkley et Los Angeles, CA : University of California Press. Le cannibalisme n’a jamais pu être pratiqué par les Tziganes. Notre propre religion folklorique l’empêchait. Consulez Lee pour une description du code marime des Tziganes. Consultez également Fraser (1995:161, 195, 248). 15 Lee (2001:188–230); Hancock (2002:70–76). 16 Boorde, A. ([1542] 1870:217). The Fyrst Boke of the Introduction of Knowledge. M. Barnes, F.J. Furnivall (éds.). Londres, RU : Early English Text Society, N. Trübner & Co. (Extrait tiré le 9 décembre 2010 à partir du site : http://www.digitalbookindex.org/index.cgi). Les premières données recueillies au sujet de la langue tzigane étaient en Angleterre par Andrew Boorde; il a écrit des phrases de « Egipt speche », ou langage égyptien. 17 Grose, F. (1796:F). A Classical Dictionary of the Vulgar Tongue. The Third Edition, Corrected and Enlarged. Londres, RU : Hooper and Wigstead. On croyait généralement que la langue vulgaire, ou le latin des voleurs, était la langue des Tzigans en Grande-Bretagne. Le dictionnaire attribue lui-même ce jargon aux « Gitans ». 18 Fraser (1995:161); Crowe (1994:59). Cultiver le Canada | 235
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A New Look at Our Romani Origins and Diaspora. Extrait tiré le 20 janvier 2011 à partir du<br />
site : http://kopachi.com/articles/a-new-look-at-our-romani-origins-anddiaspora-byronald-lee/#more-43<br />
4 Nicolle, D. (1996:191). Medieval Warfare Source Book: Christian Europe and its Neighbours.<br />
Londres, RU : Brockhampton Press. Il s’agissait d’une structure courante dans les armées<br />
<strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> ou dans les autres armées médiévales, même en Europe, au dix-septième siècle.<br />
5 Hancock (2002). Toutes les troupes <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> et les personnes associées aux camps à<br />
Khorassan ont participé à la guerre, et ils auraient migré vers l’Arménie après la nouvelle<br />
<strong>de</strong> la défaite aux mains <strong>de</strong>s Ghaznévi<strong>de</strong>s. Selon la théorie <strong>de</strong> M. Hancock, certains<br />
ghulams <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> ont peut-être été recrutés par les victorieux Seljuks, mais ils se seraient<br />
éventuellement retrouvés avec les autres sous l’autorité du sultanat <strong>de</strong> Roum.<br />
6 Hancock, I. (2000:1–13). The Emergence of Romani as a Koïné Outsi<strong>de</strong> of India. Dans T.A.<br />
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RU : University of Hertfordshire Press (extrait le 9 décembre 2010 à partir du site : http://<br />
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(2002:140–41).<br />
7 Marushiakova, E. et V. Popov (2001:16–24). Gypsies in the Ottoman Empire: A contribution<br />
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(1994:33). A History of the Gypsies of Eastern Europe and Russia. New York, NY : St. Martin’s<br />
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9 Les Gravures <strong>de</strong> Jacques Callot (1621), Bibliotèque Nationale, Paris in Fraser (1995:141). Des<br />
illustrations germaniques datant <strong>de</strong> la même pério<strong>de</strong> montrent <strong>de</strong>s groupes semblables <strong>de</strong><br />
Tziganes armés. Il existe aussi beaucoup d’autres références <strong>de</strong> soldats tziganes au service<br />
<strong>de</strong> plusieurs armées européennes durant cette pério<strong>de</strong> et les pério<strong>de</strong>s suivantes, ce qui<br />
laisse croire que la tradition Kshatriya parmi ces premiers Tziganes n’était pas entièrement<br />
oubliée. Gronemeyer, R. et G.A. Rakelmann (1988). Die Zigeuner: Reisen<strong>de</strong> in Europa. Köln :<br />
DuMont Buchverlag. Voir l’illustration par Guler von Weinek (1606).<br />
10 Hancock (2002:29).<br />
11 Hunt, Y. (1999:72–73). Yiftos, Tsinganos: A Note on Greek Terminology. Journal of<br />
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Byzantine Empire and the Balkans in the late Middle Ages. Dumbarton Oaks Papers 15:141<br />
143–165. Les Tziganes étaient souvent confondus pour d’autres itinérants non tziganes<br />
adoptant un style <strong>de</strong> vie similaire. Pour en connaître davantage sur cette confusion,<br />
consultez Fraser (1995:35).<br />
12 Fraser (1995:67–71).<br />
13 Crowe (1994:39).<br />
14 Lee (2001:203, 208). The Rom-Vlach Gypsies and the Kris-Romani. Dans W.O. Weyrauch<br />
(éd.). Gypsy Law: Romani Legal Traditions and Culture. Berkley et Los Angeles, CA :<br />
University of California Press. Le cannibalisme n’a jamais pu être pratiqué par les Tziganes.<br />
Notre propre religion folklorique l’empêchait. Consulez Lee pour une <strong>de</strong>scription du co<strong>de</strong><br />
marime <strong>de</strong>s Tziganes. Consultez également Fraser (1995:161, 195, 248).<br />
15 Lee (2001:188–230); Hancock (2002:70–76).<br />
16 Boor<strong>de</strong>, A. ([1542] 1870:217). The Fyrst Boke of the Introduction of Knowledge. M. Barnes,<br />
F.J. Furnivall (éds.). Londres, RU : Early English Text Society, N. Trübner & Co. (Extrait<br />
tiré le 9 décembre 2010 à partir du site : http://www.digitalbookin<strong>de</strong>x.org/in<strong>de</strong>x.cgi). Les<br />
premières données recueillies au sujet <strong>de</strong> la langue tzigane étaient en Angleterre par<br />
Andrew Boor<strong>de</strong>; il a écrit <strong>de</strong>s phrases <strong>de</strong> « Egipt speche », ou langage égyptien.<br />
17 Grose, F. (1796:F). A Classical Dictionary of the Vulgar Tongue. The Third Edition, Corrected<br />
and Enlarged. Londres, RU : Hooper and Wigstead. On croyait généralement que la<br />
langue vulgaire, ou le latin <strong>de</strong>s voleurs, était la langue <strong>de</strong>s Tzigans en Gran<strong>de</strong>-Bretagne. Le<br />
dictionnaire attribue lui-même ce jargon aux « Gitans ».<br />
18 Fraser (1995:161); Crowe (1994:59).<br />
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