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Réconciliation - Fondation autochtone de guérison

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désignation lors d’une rencontre en 1908 avec W.F. Webster, un représentant <strong>de</strong> l’Église<br />

anglicane. Celui-ci, pour donner suite à cette plainte, a écrit dans son compte rendu à<br />

ses supérieurs que même lui reconnaissait la nécessité d’avoir recours à un mot moins<br />

dénigrant. 5<br />

En parcourant les cahiers du recensement provenant <strong>de</strong> nombreuses années, j’ai cherché<br />

le nom <strong>de</strong> Jacob Johnson et j’ai découvert qu’il était fermier; aucune indication affirmative<br />

n’apparaissait dans la section intitulée « infirmités ». Il vivait avec sa soeur aînée Elizabeth<br />

qui, comme lui, avait fréquenté le Mohawk Institute. En mars 1840, le directeur <strong>de</strong> l’école,<br />

Abraham Nelles, indique qu’Elizabeth a obtenu dix billets <strong>de</strong> bonne conduite. Même si Jacob<br />

savait lire et bien épeler, chantait plusieurs hymnes et répondait bien aux courtes questions du<br />

catéchisme, il n’avait pas obtenu <strong>de</strong> billets <strong>de</strong> bonne conduite.<br />

Jacob est le grand-père <strong>de</strong> George Johnson et George est l’oncle maternel <strong>de</strong> la mère <strong>de</strong><br />

mon grand-père, Minnie Mae. C’est <strong>de</strong> cet oncle que mon grand-père maternel parlait en<br />

expliquant que ce <strong>de</strong>rnier vivait grâce à une carte <strong>de</strong> passage à la frontière quand il est<br />

parti en 1952 <strong>de</strong> Ohsweken, Ontario, pour aller à Buffalo, New York.<br />

1871<br />

Habitant à <strong>de</strong>ux maisons <strong>de</strong> son frère Jacob et <strong>de</strong> sa soeur Elizabeth Johnson dans la<br />

municipalité <strong>de</strong> Tuscarora, Eliza Jack avait en 1871 vingt ans. Elle vivait avec Margaret<br />

Hill et Zachariah Johnson et leurs <strong>de</strong>ux enfants Charlotte et James. Peut-être Eliza<br />

aidait-elle à prendre soin <strong>de</strong>s enfants, mais si c’est le cas, cela a été <strong>de</strong> courte durée<br />

car, un an plus tard, Charlotte Johnson est admise comme élève au Mohawk Institute. 6<br />

Sauf pour ce qui est d’une mention très brève dans un rapport scolaire, Eliza disparaît<br />

<strong>de</strong>s registres.<br />

En 1861, son enseignant au Mohawk Institute, Thomas Griffiths, écrit dans son rapport <strong>de</strong> la<br />

mi-année qu’elle apprend la couture avec les autres filles <strong>de</strong> l’école. En plus, elle apprend le<br />

catéchisme, lit le testament, écrit en lettres moulées et peut effectuer une simple addition. 7<br />

Au cours <strong>de</strong> la même année, il y a une photo prise <strong>de</strong>s six chefs. On y voit ces hommes réunis<br />

en train <strong>de</strong> lire les ceintures wampum. Un <strong>de</strong>s chefs est mon cinquième arrière-grand-père du<br />

côté <strong>de</strong> ma grand-mère. Il s’appelle Isaac Hill ou Kawenenseronton. Il a les cheveux courts et<br />

il porte <strong>de</strong>s vêtements européens. Il a dans ses mains une ceinture wampum qui semble avoir<br />

<strong>de</strong>ux rangs. Je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelle était son interprétation <strong>de</strong> cette ceinture (Figure 2).<br />

1908<br />

Après sa visite <strong>de</strong> la réserve Grand River et du pensionnat, M. W.F. Webster écrit<br />

en 1908 dans son compte rendu pour le New England Company les observations<br />

suivantes : [traduction] « les anciens élèves du Mohawk Institute sont réticents à<br />

envoyer leurs enfants là parce qu’ils jugent la discipline trop stricte ». 8<br />

Au cours <strong>de</strong> la même visite, le Conseil <strong>de</strong>s Six Nations transmet un message par<br />

l’intermédiaire <strong>de</strong> W. F. Webster au New England Company. Les membres du conseil<br />

réclament à l’Église <strong>de</strong> se tenir responsable et <strong>de</strong> compenser pour la vente <strong>de</strong>s terres tribales<br />

sans l’accord <strong>de</strong>s populations concernées. Le prési<strong>de</strong>nt du Conseil, le chef John C. Martin,<br />

reproche aussi à M. Webster d’avoir omis <strong>de</strong> compenser les Six Nations pour ce mépris. Cela<br />

me fait rire quand je lis ce que l’Église anglicane, dans sa version soigneusement révisée <strong>de</strong><br />

Cultiver le Canada | 149

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