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Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

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Chapitre 3<br />

[TRADUCTION] Bien que des résultats contradictoires soient obtenus, qu’aucune de<br />

ces études ne soit complètement satisfaisante, la majorité d’entre el<strong>les</strong> relèvent une vitesse<br />

accrue de dégradation de l’alcool <strong>chez</strong> <strong>les</strong> Indiens. Si cette constatation est vraie, une chute<br />

plus rapide de la concentration d’alcool peut représenter un effet de protection à la suite<br />

de l’exposition <strong>du</strong> foetus dans l’utérus. Malheureusement, aucune des études<br />

menées à ce jour n’a fourni de l’information sur <strong>les</strong> femmes ayant un problème d’abus<br />

d’alcool grave et chronique; el<strong>les</strong> relèvent plutôt le fait que <strong>les</strong> femmes ne consomment<br />

de l’alcool qu’en société. Il reste toutefois la possibilité qu’une certaine différence<br />

métabolique <strong>chez</strong> la femme indienne alcoolique invétérée affectant sa capacité de<br />

supporter l’alcool augmente le risque de mettre son bébé en péril. Une autre découverte<br />

intéressante allant dans le même sens, c’est que de nombreux Amérindiens partagent<br />

avec <strong>les</strong> Orientaux un déficit dans la transformation de l’acétaldéhyde, le premier<br />

souspro<strong>du</strong>it de la dégradation de l’alcool. Cette constatation laisse supposer dans le cas<br />

de ces deux groupes raciaux une base génétique en ce qui a trait au processus réactionnel<br />

métabolique de l’alcool modifié (Aase, 1981 : 155).<br />

Dans cet exemple, Aase exprime l’avis que <strong>les</strong> différences de métabolisme de l’alcool <strong>chez</strong> des groupes<br />

raciaux distincts peuvent exercer une influence négative sur le développement <strong>du</strong> foetus, et engendrer<br />

des résultats différents relativement aux malformations congénita<strong>les</strong> liées à l’alcool, <strong>les</strong> Autochtones et<br />

<strong>les</strong> « Orientaux » étant à risque plus élevé. Par ailleurs, il convient de noter que, malgré cette allégation,<br />

aucune étude n’a encore permis de corroborer cette hypothèse. Qui plus est, May fait remarquer que le<br />

fait de fonder ce type d’étude sur des catégorisations racia<strong>les</strong> laisse supposer que la recherche est mal<br />

orientée dans ses considérations. May écrit :<br />

[TRADUCTION] Aucune étude, au mieux de la connaissance actuelle, ayant été publiée<br />

à ce jour dans des revues de grande diffusion n’a rapporté d’anomalie importante<br />

concernant le métabolisme de l’alcool <strong>chez</strong> <strong>les</strong> Indiens. Des études existantes ont examiné<br />

le métabolisme de l’alcool, l’acétaldéhyde, ainsi que le phénotype <strong>du</strong> foie <strong>chez</strong> <strong>les</strong> Indiens.<br />

À ce jour, aucune variable physiologique n’a été identifiée, une variable qui serait<br />

suffisamment importante pour expliquer des différences majeures dans le comportement<br />

des Indiens à l’égard de la consommation d’alcool et de l’ivresse en comparaison des<br />

personnes de race blanche, de race noire ou des Asiatiques (se reporter à Bennion et Li,<br />

1976; Farris et Jones, 1978a; b; Lieber, 1972; Reed, Kalant, Griffins, Kapur et Rankin,<br />

1976; Rex, Bosron, Smialek et Li, 1985; Schaefer, 1981; Zeiner, Parades et Cowden,<br />

1976). En fait, la plupart de ces études concluent le débat en établissant que <strong>les</strong> raisons<br />

des différences relevées entre la consommation d’alcool <strong>chez</strong> <strong>les</strong> Autochtones et <strong>les</strong> non<br />

<strong>autochtones</strong> devraient être recherchées en fonction de variab<strong>les</strong> socioculturel<strong>les</strong> (se<br />

reporter notamment à Bennion et Li, 1976). Par conséquent, la conclusion scientifique<br />

avérée au moment de cette étude est qu’il n’y a aucune différence importante ou<br />

consistante, fondée sur des considérations physiologiques établies d’après la race, à l’égard<br />

<strong>du</strong> métabolisme de l’alcool entre <strong>les</strong> Indiens et <strong>les</strong> autres et qu’il y a autant de variance<br />

entre <strong>les</strong> Indiens pris indivi<strong>du</strong>ellement qu’entre <strong>les</strong> Indiens et <strong>les</strong> autres. La vitesse de<br />

métabolisme de l’alcool <strong>chez</strong> des Indiens en particulier peut être affectée par des facteurs<br />

communs, comme le style de consommation ou le type d’habitudes en matière de<br />

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