Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

Annexe A
besoins culturels locaux des communautés et faire une évaluation de celles-ci pour déterminer si ces
programmes représentent la bonne stratégie, compte tenu du niveau local d’abus de substances
psychoactives.
6. On croit, et les experts s’entendent sur ce fait, que la formation peut s’avérer efficace pour aider les
médecins et les autres professionnels de la santé qui travaillent avec les femmes ayant des problèmes
de consommation d’alcool. La formation doit vraiment essayer de répondre aux questions de racisme
et de discrimination, et avoir pour but de rendre les praticiens de la santé biomédicale sensibles aux
besoins particuliers des femmes autochtones. L’aide aux praticiens traditionnels dans les communautés
urbaines et rurales ainsi que les pratiques anciennes sur la naissance peuvent représenter des facteurs
importants dans l’assistance des femmes autochtones qui rencontrent des problèmes de consommation
de substances psychoactives.
Prévention tertiaire
1. Il n’existe pas de raisons d’encourager l’usage de mesures coercitives, comme un traitement imposé,
pour améliorer la santé du foetus et de la mère. Les experts s’entendent pour dire que ces mesures
empêchent les femmes enceintes de chercher les services d’aide nécessaires. Les femmes autochtones
pauvres peuvent être particulièrement vulnérables aux différentes formes de contrainte, et il faudrait
prendre des mesures pour assurer des soutiens plus positifs et significatifs envers les femmes qui sont
aux prises avec des problèmes de consommation de substances psychoactives. Cette approche pourrait
inclure un suivi pour préparer les femmes à commencer un traitement en insistant sur les bénéfices
de celui-ci pour leur santé et celle du bébé à naître, en l’écoutant et en répondant à ses inquiétudes
quant au traitement et à la recherche du programme le plus utile pour elle.
2. On croit, et les experts s’entendent sur ce fait, que la combinaison des soins prénataux avec d’autres
services, y compris les traitements de l’abus de substances psychoactives donne des résultats positifs
chez les femmes qui ont des problèmes d’alcoolisme et chez leurs nourrissons. Dans les communautés
plus petites, où les services disponibles sont limités, il faudrait faire des efforts pour adapter cette
stratégie au plan local afin d’éviter aux femmes d’avoir à voyager en dehors de leur communauté
pour se procurer ces services. Les Aînés et les sages femmes pourraient jouer un rôle essentiel en
organisant et en mettant sur pied ces stratégies locales.
3. On croit aussi, et les experts s’entendent sur ce fait, que les traitements contre les abus de substances
psychoactives destinés seulement aux femmes sont beaucoup plus efficaces pour celles-ci que les
programmes desservant les hommes et les femmes. Les traitements ciblant les femmes autochtones
devraient être adaptés aux expériences intergénérationnelles de ces dernières, tout particulièrement
en ce qui concerne le sujet de l’abus sexuel et physique du passé et l’enlèvement des enfants du
milieu familial et des soins de la mère. Bien que les hommes et les femmes autochtones partagent
des expériences intergénérationnelles semblables, il est essentiel de reconnaître les expériences
spécifiques à chacun par rapport à leur sexe, et de les incorporer dans les traitements traditionnels de
dépendance de la société en général ainsi que dans ceux des services de bien-être et de santé.
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