Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

Annexe A
à réduire les possibilités de diagnostiquer de manière informelle certains individus de la communauté
comme étant sous les effets de l’alcool, une fois que la discussion sur la prévention du SAF/ERA
débute.
Prévention secondaire
1. Les experts s’entendent pour encourager dans divers contextes – y compris celui de la justice, du
logement et de la santé – le dépistage de routine de consommation d’alcool et d’autres substances
chez les femmes enceintes. Cependant, le dépistage de routine s’avère utile seulement si une évaluation
et des services d’intervention appropriés sont disponibles et faciles d’accès aux femmes enceintes qui
veulent bien y participer.
2. Il existe aussi des raisons de croire qu’il faut encourager l’utilisation du T-ACY et du TIYAC, et on
croit aussi qu’il est bon d’appuyer l’utilisation du matériel de dépendance de l’alcool, comme le
CACY et la VÉRIFICATION, dans un milieu de soutien pour repérer les femmes qui bénéficieraient
d’une intervention concernant leur consommation d’alcool durant la grossesse. Dans tous les contextes
qui utilisent ce matériel de dépistage, il faut prendre des mesures pour s’assurer que les femmes qui
sont : 1. bien informées sur les raisons du dépistage, 2. bien rassurées que les informations obtenues
resteront strictement confidentielles, et 3. correctement informées sur la suite des évaluations ou
des interventions (c’est-à-dire sur les programmes de traitement de dépendance) qu’on pourra leur
recommander et du fait que la participation à ces services reste une décision complètement personnelle.
Les instruments de dépistage devraient être vérifiés localement pour évaluer s’ils sont sensibles et
appropriés à la culture.
3. On croit, et les experts s’entendent pour encourager comme suite au dépistage écrit un usage sélectif
de bio-repères par les médecins, si ceux-ci ont le consensus informé de leur cliente. Afin d’obtenir
un consensus informé il faut présenter des explications claires aux femmes à propos du but des tests,
de la confidentialité de l’information et des évaluations ou interventions qui suivront (programmes
de traitement de dépendance) qu’on pourra leur recommander, et bien préciser que la participation
à ces services reste une décision entièrement personnelle. Il faut se pencher tout particulièrement
sur les moyens d’obtenir un consensus informé, en tenant compte de la meilleure manière de
demander aux femmes ce qu’elles sont d’accord de faire (cette information doit être présentée en
langue autochtone) et du rôle des coutumes autochtones ou des influences autochtones et des relations
non autochtones qui risquent de jouer un rôle dans le processus.
4. On croit que de courtes interventions dans des contextes prénataux, basées sur des principes de
comportement cognitif, représentent des moyens efficaces et peu coûteux pour aider les femmes
enceintes qui ont un début de problème d’alcool à réduire ou à éliminer l’usage de l’alcool durant la
grossesse. Il faut développer ces interventions qui sont sensibles à l’individu et à l’expérience collective
des femmes autochtones, et intégrer, là où c’est possible, la connaissance et les pratiques autochtones,
ainsi que des praticiens autochtones comme les sages-femmes et les Aînés.
5. Il existe des raisons de croire qu’il faut augmenter l’efficacité des programmes d’éducation contre la
drogue destinés à réduire la consommation de substances psychoactives chez les adolescentes enceintes
fréquentant les cliniques prénatales. Avant d’adopter de tels programmes, il faut les adapter aux
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