Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

I. Prévention
Prévention primaire
Annexe A
« Les pratiques exemplaires »
1. Il existe des raisons de croire que les mesures qui tendent à limiter la disponibilité de l’alcool –
comme l’interdiction des ventes et des importations, largement encouragées dans les communautés
– ou les augmentations de prix peuvent réduire l’usage abusif de l’alcool chez les femmes enceintes,
au moins à court terme. Ces mesures devraient être mises sur pied en même temps que d’autres
mesures destinées à répondre au problème de « fabrication illicite et de contrebande d’alcool » qui
risque de contribuer à l’augmentation de la consommation occasionnelle chez les femmes enceintes,
et devraient inclure aussi des mesures pour contrer l’usage des substances de remplacement, comme
les solvants. Les interdictions sur les ventes d’alcool seront plus efficaces si elles sont combinées avec
une stratégie multicomposante reposant sur la force de l’individu et de la communauté tout entière.
Pour pouvoir mieux déterminer l’efficacité de ces stratégies de prévention dans le contexte local, il
faut mener une recherche afin d’examiner les répercussions de l’interdiction de l’alcool et des
augmentations de prix dans les communautés autochtones, par rapport aux abus d’alcool à niveau
élevé, modéré et bas chez les membres de ces communautés.
2. Il existe également des raisons de croire à la valeur des mises en garde et des affiches comme moyens
utilisés pour augmenter le niveau de conscience et rendre le changement de comportement plus
efficace, à court terme, parmi les femmes à faible risque. Cependant, les femmes qui boivent beaucoup
durant leur grossesse semblent ne pas être affectées par les messages de prévention. Dans les
communautés autochtones, ces messages doivent être spécialement adaptés à la culture locale des
communautés, et leur succès augmentera grâce à l’implication et à l’investissement des communautés
ainsi qu’au contrôle que celles-ci exerceront quant à leur création et à leur propagation.
3. Il existe aussi des raisons de croire qu’il faut encourager les initiatives multicomposantes dans la
communauté tout entière comme moyen utilisé pour augmenter la conscience de façon générale,
pour réduire la consommation des femmes enceintes et pour promouvoir les aiguillages. Ces initiatives
doivent être dictées par une combinaison de faits prouvant que la communauté est prête, de ressources
humaines et financières pour soutenir l’initiative, et une adaptation sensible aux croyances et aux
coutumes locales.
4. Il existe quelques raisons de croire qu’il faut encourager l’usage de compétences basées sur l’expérience
de la vie et l’usage de programmes multicomposantes de prévention de consommation de substances
psychoactives, école-communauté, comme moyens pour éviter ou retarder la consommation de ces
substances parmi les jeunes, et ensuite, réduire les problèmes chez les adultes. Les groupes de jeunes
Autochtones et les programmes de contacts (OUTREACH) doivent faire partie intégrante des
initiatives, et tout particulièrement ceux qui ciblent les jeunes décrocheurs à haut risque qui ont
accès à peu de services. Dans ces programmes, il faudrait aussi accorder une attention toute spéciale
323