Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

Les « pratiques exemplaires »
Chapitre 11
Les pratiques exemplaires telles qu’indiquées par Santé Canada (Roberts et Nanson, 2000) pour la
prévention, l’identification et l’intervention du SAF ont subi, dans ce rapport, une révision en relation
avec les populations autochtones. Une petite partie de cette révision, pourtant significative, est basée sur
une discussion concernant le rôle de la connaissance autochtone traditionnelle et les pratiques en relation
avec le modèle des pratiques exemplaires pour la prévention et l’intervention. Le rapport insiste sur
l’importance des enseignements traditionnels, le rôle des praticiens traditionnels et celui des Aînés,
mais, sans pouvoir aller plus loin, il signale des domaines de prévention et d’intervention au sein desquels
ces personnes et ces enseignements pourraient jouer un rôle capital. Dans le développement des pratiques
exemplaires, on pourrait, dans une prochaine étape, faire une révision de ce rapport ainsi que des
documents d’autres « pratiques exemplaires » en relation avec la connaissance autochtone traditionnelle
et les pratiques. Ceci élargirait la portée et les possibilités du modèle des « pratiques exemplaires » de
manière importante et significative sur le plan culturel pour les populations autochtones.
Dans la révision des « pratiques exemplaires » de ce rapport, on insiste pour qu’on déploie les mêmes
efforts à améliorer en même temps la santé de la mère et celle de l’enfant. Les communautés autochtones
ont déjà fait des démarches dans ce sens, et sont actuellement les dirigeants des services de prévention et
d’intervention du SAF et des EAF. Cependant, ce rapport souligne que les populations autochtones se
trouvent aux prises avec un nombre de défis uniques pour répondre aux problèmes d’abus de substances
psychoactives chez les femmes enceintes et aussi pour répondre au problème du SAF et des EAF en
général. Ces défis comprennent les moyens de fournir des services appropriés aux communautés isolées
et de répondre aux besoins des communautés à risques élevés où l’abus d’alcool ainsi que d’autres
problèmes de santé et de comportements sociaux sont endémiques. Il faut aussi fournir des services
culturellement acceptables dans le milieu urbain ainsi qu’à une population autochtone diversifiée
socialement et culturellement, et finalement, s’assurer d’avoir des fonds suffisants à long terme pour
pouvoir mettre sur pied les programmes. Comme indiqué dans les chapitres précédents, la demande est
forte, mais beaucoup a déjà été accompli jusqu’à présent, et le reste doit venir s’ajouter à ce qui est déjà
en place pour continuer à relever ces défis.
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