Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

Adolescence
Chapitre 10
Dans les écrits recensés, il n’y a presque pas d’études publiées portant sur l’efficacité des interventions
destinées aux adolescents affectés du SAF/malformations congénitales liées à l’alcool. En conséquence,
Roberts et Nanson (2000) sont d’avis qu’on ne peut tirer que des conclusions provisoires au sujet des
incidences positives résultant de diverses mesures ou interventions actuellement mises en application.
Roberts et Nanson, avec le concours du comité directeur national, ont déterminé quatre « pratiques
exemplaires » relatives à l’adolescence :
« Pratique exemplaire »
1. Bien qu’il n’existe aucune indication probante à ce jour, il y a un consensus des spécialistes confirmant
que les adolescents affectés du SAF et d’autres effets reliés retirent des bienfaits du développement
d’aptitudes sociales de base et de communication, de même que des consultations en orientation de
carrière et la supervision dans le cadre d’un placement, de la formation à la gestion d’un budget, de
l’éducation sexuelle, du contrôle des naissances et de l’éducation relative aux drogues.
2. Il n’existe aucune indication probante à ce jour, mais il y a un consensus des spécialistes confirmant
que des adolescents affectés du SAF ou des effets reliés, traités pour des problèmes d’abus de substances
psychoactives, des problèmes de santé mentale ou recevant un traitement correctionnel, peuvent
tirer avantage d’une programmation individualisée.
3. Il n’existe aucune indication probante à ce jour, mais il y a un consensus des spécialistes préconisant
que les familles dispensatrices de soins aux adolescents affectés du SAF ou autres effets reliés bénéficient
de services professionnels adaptés à leurs besoins et du soutien de groupes d’entraide se poursuivant
pendant toute la durée de vie de la personne affectée.
4. Même si les personnes ayant des déficits intellectuels causés par l’exposition prénatale à l’alcool
n’ont pas fait l’objet d’une étude spécifique, il existe une certaine indication probante confirmant
que les thérapies cognitivo-comportementales familiales sont efficaces pour aider ces personnes
ayant des déficits intellectuels à acquérir des connaissances de base et à conserver diverses compétences
psychosociales.
Streissguth et ses collaborateurs (1991) ont examiné 61 patients (38 garçons et 23 filles), âgés entre 12
et 40 ans, pour déterminer la trajectoire de vie des cas de SAF/EAF. Soixante-dix pour cent des participants
avaient reçu un diagnostic du SAF et 30 % du groupe étaient identifiés comme cas de EAF. L’ensemble
des participants avait reçu un diagnostic ou une catégorisation du SAF/EAF à un moment donné, de 5
à 12 ans avant l’étude, la plupart ayant reçu leur diagnostic d’un des auteurs de l’étude. La grande
majorité des participants ont été diagnostiqués dans la petite enfance, et 43 parmi eux étaient des
adolescents (âgés de 12 à 17 ans) au moment de l’étude. 74 % de l’échantillon étaient Amérindiens,
21 % de race blanche et 5 % de race noire. 47 % vivaient dans des réserves du sud-ouest et du nordouest
des États-Unis, alors que le reste du groupe vivait en milieux urbains (39 %) et dans des régions
rurales et hors réserves (14 %).
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