28.08.2013 Views

Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Chapitre 10<br />

diversité de problèmes médicaux, scolaires et comportementaux, ce qui <strong>les</strong> place dans une position-clé<br />

pour oeuvrer avec <strong>les</strong> dispensateurs des soins à l’élaboration et à la mise en oeuvre d’une programmation<br />

adaptée aux besoins.<br />

Par ailleurs, cette intervention nécessite que <strong>les</strong> gouvernements s’engagent envers <strong>les</strong> éco<strong>les</strong> et leur allouent<br />

<strong>les</strong> ressources financières et humaines nécessaires afin qu’el<strong>les</strong> puissent travailler efficacement avec <strong>les</strong><br />

dispensateurs de soins et mieux répondre aux besoins des enfants ayant des problèmes scolaires et<br />

comportementaux, y compris <strong>les</strong> besoins des enfants affectés par l’exposition prénatale à l’alcool. Dans<br />

<strong>les</strong> manuels de ressources, on mentionne comme préoccupation importante <strong>les</strong> services de répit pour <strong>les</strong><br />

parents, étant donné que <strong>les</strong> enfants affectés par l’exposition intra-utérine à l’alcool ont besoin d’une<br />

surveillance constante. Malheureusement, <strong>les</strong> services de répit peuvent être impossib<strong>les</strong> à obtenir pour<br />

<strong>les</strong> famil<strong>les</strong> biologiques et adoptives si d’autres membres de la famille ou des amis ne sont pas disponib<strong>les</strong><br />

ou disposés à aider à prendre soin de l’enfant, et si la famille n’a pas <strong>les</strong> moyens financiers de payer des<br />

services de garde ou ne peut trouver des dispensateurs de soins ou des aidants disposés à s’occuper de<br />

leur enfant.<br />

En général, ces parents biologiques et adoptifs ne sont pas admissib<strong>les</strong> à l’obtention d’aide financière <strong>du</strong><br />

gouvernement couvrant le coût de services de répit. Même si des famil<strong>les</strong> d’accueil peuvent avoir accès<br />

à de l’appui financier pour des soins de répit ou de relève, il est très difficile de trouver des aidants et des<br />

dispensateurs de soins compétents. Certains parents adoptifs peuvent aussi obtenir <strong>du</strong> soutien <strong>du</strong><br />

gouvernement pour des soins de relève. D’habitude, au moment où enfin ces parents obtiennent la<br />

relève demandée, épuisés par le stress d’avoir à assumer le fardeau des soins à un enfant affecté par<br />

l’exposition intra-utérine à l’alcool et par l’insuffisance <strong>du</strong> soutien des organismes de services sociaux en<br />

général, ils ont été obligés de confier cet enfant aux soins d’une famille d’accueil (Rutman et Normand,<br />

1996). Normand et Rutman (1996) indiquent qu’il y a nécessité d’avoir une « équipe de réserve » de<br />

travailleurs en soins de relève, formés pour aider <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> à prendre soin des enfants affectés. Le coût<br />

financier relié au fait d’élever un enfant affecté <strong>du</strong> SAF/malformations congénita<strong>les</strong> liées à l’alcool peut<br />

représenter pour la famille un fardeau lourd à supporter, notamment <strong>les</strong> frais médicaux et dentaires, le<br />

coût des évaluations, le tutorat et l’aide scolaire, ainsi que <strong>les</strong> soins de relève et la psychothérapie. Pour<br />

la famille, il ne s’agit là que de quelques-uns des coûts associés. Le fait que <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> biologiques et<br />

adoptives ne reçoivent pas le même montant d’aide financière des ministères de services sociaux que <strong>les</strong><br />

famil<strong>les</strong> d’accueil à l’égard des soins aux enfants affectés <strong>du</strong> SAF/malformations congénita<strong>les</strong> liées à<br />

l’alcool représente un problème particulier. A titre d’exemple, la couverture des soins orthodontiques et<br />

des soins de relève est assumée par <strong>les</strong> gouvernements si ceux-ci sont en famille d’accueil; par contre, si<br />

ceux-ci vivent avec leurs parents biologiques ou adoptifs, ces coûts relèvent de la responsabilité de la<br />

famille. Dans le cas des famil<strong>les</strong> démunies, il peut arriver qu’el<strong>les</strong> soient obligées de placer leur enfant en<br />

famille d’accueil parce qu’el<strong>les</strong> ne peuvent pas supporter le fardeau financier additionnel entraîné par <strong>les</strong><br />

besoins spéciaux de leur enfant, en dépit de leur capacité à lui offrir un milieu de vie aimant et stable.<br />

Les enfants affectés <strong>du</strong> SAF/malformations congénita<strong>les</strong> liées à l’alcool peuvent être encore plus à risque<br />

que d’autres de passer toute leur enfance en famille d’accueil. Leurs chances d’être adoptés par leurs<br />

parents d’accueil diminuent en partie parce que ces parents hésitent à adopter des enfants affectés dont<br />

ils ont la garde, étant donné qu’ils perdront l’appui financier accordé par le gouvernement une fois<br />

l’adoption finalisée (Tait, 2003). Même si des parents de famille d’accueil avaient l’intention de faire de<br />

294

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!