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Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

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Chapitre 9<br />

beaucoup de centres de traitement n’acceptent pas de femmes enceintes, particulièrement cel<strong>les</strong> qui en<br />

sont ren<strong>du</strong>es au dernier trimestre de leur grossesse; dans le cas où elle accoucheraient pendant leur<br />

séjour, le programme ne pourrait pas <strong>les</strong> loger, el<strong>les</strong> et leur nouveau-né, de façon à leur permettre de<br />

terminer leur traitement. Mentionnons d’autres barrières que <strong>les</strong> femmes ont également évoquées : la<br />

désintoxication ou des services de traitement d’aide au sevrage ne sont pas disponib<strong>les</strong> près de l’endroit<br />

où el<strong>les</strong> vivent; aucun service de désintoxication ou de traitement d’aide au sevrage n’est disponible pour<br />

femmes seulement; aucun traitement en établissement dans ou près de leur collectivité; des problèmes<br />

de confidentialité (p. ex. tout le monde sait qui suit un traitement) dans un petit centre urbain ou de<br />

petites collectivités rura<strong>les</strong>; el<strong>les</strong> ne parlent pas ou ne comprennent pas la langue utilisée au centre de<br />

traitement; des problèmes pour obtenir de l’information au sujet des différents programmes de traitement;<br />

des problèmes pour avoir accès au service d’aide indivi<strong>du</strong>el; des programmes de traitement non conçus<br />

pour des personnes ayant certaines déficiences physiques (p. ex. des personnes non-voyantes ou<br />

malentendantes) ou des personnes dont on a diagnostiqué des troub<strong>les</strong> psychiatriques; la plupart des<br />

programmes de traitement étant mixtes, <strong>les</strong> programmes réservés aux femmes font défaut; aucun moyen<br />

de transport pour suivre un traitement ambulatoire ou en établissement (ce qui représente une difficulté<br />

dans le cas d’une femme enceinte) (Tait, 2000a).<br />

L’expérience que <strong>les</strong> femmes vivent au moment où el<strong>les</strong> suivent un traitement, ambulatoire ou en<br />

établissement, de la dépendance à l’égard de l’alcool joue un rôle de premier plan dans leur rétablissement.<br />

Dans l’étude de Tait, des femmes ont rapporté un certain nombre d’aspects positifs au sujet <strong>du</strong> traitement<br />

qu’el<strong>les</strong> ont suivi : des services de relation d’aide à long terme; des programmes qui acceptent et logent<br />

des femmes avec leurs enfants ou des famil<strong>les</strong> entières; des traitements fondés sur <strong>les</strong> traditions <strong>autochtones</strong>;<br />

des programmes de traitement destinés au couple dans le cas où <strong>les</strong> deux ont un problème de dépendance;<br />

des programmes de traitement spécifiquement conçus pour <strong>les</strong> femmes; la participation à des groupes<br />

de femmes; d’autres Autochtones faisant partie <strong>du</strong> programme; la structure, l’organisation et <strong>les</strong> activités<br />

quotidiennes ; apprendre comment faire état de ses problèmes, comment discuter de problèmes; le fait<br />

de sentir qu’el<strong>les</strong> prennent des mesures positives pour leur enfant à naître en suivant un traitement<br />

(Tait, 2000a).<br />

Dans le cadre de l’étude de Tait, <strong>les</strong> femmes ont également rapporté des aspects négatifs relativement au<br />

traitement qu’el<strong>les</strong> ont suivi. Certaines des préoccupations étaient directement liées à la grossesse : le fait<br />

que la femme n’a pas reçu toute l’attention nécessaire en fonction de sa grossesse (p. ex. avoir un peu<br />

plus de repos, être relevée de l’obligation de faire des corvées domestiques au centre, comme laver la<br />

vaisselle ou faire des travaux de nettoyage général); forcée par <strong>les</strong> conseillers de faire des aveux, devant<br />

d’autres participants, des hommes et des femmes, de révéler qu’elle est enceinte et qu’elle abuse de<br />

substances psychoactives; le sentiment que <strong>les</strong> agents ou conseillers au centre de traitement déprécient<br />

<strong>les</strong> femmes enceintes en traitement; être enceinte pendant qu’elle suit un traitement, avoir à laisser le<br />

centre après avoir terminé le programme même si elle n’est pas confiante de rester sobre, de vivre dans<br />

l’abstinence; vouloir obtenir de l’information sur le SAF, mais ne pas en recevoir auprès des agents<br />

d’intervention ou conseillers; <strong>les</strong> conseillers traitant différemment la dépendance dans le cas d’une<br />

femme enceinte, abordant la question d’un point de vue moral plutôt que sous l’angle de la maladie.<br />

D’autres préoccupations ont également été exprimées par ces femmes : la plupart des centres de traitement<br />

n’ayant pas <strong>les</strong> installations nécessaires pour recevoir ou loger <strong>les</strong> enfants et la famille; aucune préparation<br />

avant d’être admise au traitement; des programmes ne répondant pas aux besoins des femmes; des<br />

programmes de traitement ayant comme personnel et comme conseillers uniquement des hommes; être<br />

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