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Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

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Interventions prénata<strong>les</strong><br />

Chapitre 9<br />

« Pratiques exemplaires »<br />

1. Il existe des indications valab<strong>les</strong> confirmant que, dans des conditions et des milieux de soins prénataux,<br />

des interventions de courte <strong>du</strong>rée inspirées par des principes cognitivo-comportementaux sont des<br />

moyens efficaces, peu coûteux, permettant d’aider la femme enceinte au moment où elle commence<br />

à avoir des problèmes de consommation d’alcool à ré<strong>du</strong>ire sa consommation ou à cesser de boire<br />

pendant sa grossesse.<br />

2. Il existe certaines indications confirmant l’efficacité de programmes d’information sur la<br />

consommation de drogue qui a pour effet d’entraîner une diminution de l’usage de substances<br />

psychoactives <strong>chez</strong> <strong>les</strong> ado<strong>les</strong>centes enceintes consultant une clinique de soins prénataux.<br />

Des interventions prénata<strong>les</strong> peuvent être offertes dans des milieux cliniques, des programmes d’action<br />

communautaire, scolaires et à domicile. El<strong>les</strong> peuvent aussi être intégrées à des activités des centres<br />

<strong>autochtones</strong> de mieux-être et de guérison. Étant donné que bon nombre de femmes sont réticentes à<br />

demander de l’aide concernant des problèmes d’abus de substances psychoactives, particulièrement si<br />

el<strong>les</strong> sont enceintes, des services généraux peuvent être dispensés là où des femmes à risque peuvent être<br />

repérées et où el<strong>les</strong> peuvent être dirigées vers des services plus spécialisés pour traiter leur problème de<br />

dépendance ou de consommation abusive.<br />

En dépit <strong>du</strong> fait que bien des femmes <strong>autochtones</strong> ayant des problèmes de consommation excessive de<br />

substances psychoactives connaissent un peu ou ont déjà fait l’expérience des programmes de traitement<br />

de la toxicomanie, cette information de base ne signifie pas nécessairement qu’el<strong>les</strong> essaieront de recourir<br />

à ces services si el<strong>les</strong> sont enceintes et face à un problème de consommation abusive de substances. À<br />

titre d’exemple, Tait (2000a) a relevé que <strong>les</strong> femmes étaient encore plus réticentes à aller suivre un<br />

programme de traitement de problèmes de dépendance ou de toxicomanie au moment de leur grossesse<br />

que dans des périodes où el<strong>les</strong> ne sont pas enceintes. Cette constatation s’appliquait encore plus<br />

particulièrement dans le cas des femmes <strong>autochtones</strong> pour qui le fait d’aller à un centre de traitement<br />

exige de se déplacer à l’extérieur de la collectivité, le centre étant situé loin <strong>du</strong> lieu où el<strong>les</strong> habitent.<br />

Pour ce qui est des femmes enceintes aux prises avec un problème d’abus de substances psychoactives, la<br />

stigmatisation renforcée par le fait que l’abus de substances survient pendant une grossesse, la crainte<br />

que <strong>les</strong> services d’aide à l’enfance procèdent à l’appréhension de leur bébé à la naissance ou de leurs<br />

autres enfants s’ils sont mis au courant des problèmes d’abus de substances influent sur leur décision<br />

d’éviter de recourir aux soins prénataux et à d’autres services communautaires (Tait, 2000a). Voici un<br />

exemple qui permet de comprendre le motif de la décision d’une femme réticente à demander de l’aide<br />

aux fournisseurs de services pour suivre un traitement de problèmes de dépendance :<br />

[TRADUCTION] Mais oui, il y avait beaucoup de possibilités. Mais comme je l’ai dit,<br />

je ne voulais pas perdre mes enfants. J’avais tellement peur d’être étiquetée, signalée.<br />

Bon, si je fais confiance à ces gens, j’y vais [suivre le traitement], mais qu’est-ce qui va<br />

arriver? Qu’est-ce qui se pro<strong>du</strong>it si, à leur avis, ce n’est pas suffisant? s’ils croient « Oh!<br />

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