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Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

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Chapitre 9<br />

Browne et Fiske (2001) évoquent l’idée que <strong>les</strong> femmes <strong>autochtones</strong> peuvent être réticentes à participer<br />

aux programmes de dépistage, étant donné l’impression généralisée que le système de santé n’est pas<br />

ouvert aux différences culturel<strong>les</strong>, n’est pas sans risque sur le plan culturel, et qu’il fait très peu pour tenir<br />

compte ou contrecarrer <strong>les</strong> comportements et attitudes-types de discrimination. Roberts et Nanson<br />

(2000) font observer que des femmes peuvent ne pas admettre avoir des problèmes de consommation<br />

de substances psychoactives en raison de leur manque de motivation ou de leur crainte de faire face à la<br />

discrimination des fournisseurs des services de santé. Ils recommandent que le dépistage se fasse « dans<br />

un milieu favorable, adapté à la situation des femmes enceintes, particulièrement dans le cas des<br />

consommatrices de substances psychoactives, ce qui leur permettra de poser ouvertement des questions<br />

et de donner des réponses sincères » (2000 : 21-22; Leslie et Roberts, 2001; Russell et coll., 1996;<br />

Lieberman, 1998b; BC FAS Resource Society, 1998).<br />

Roberts et Nanson (2000) décrivent des instruments de dépistage, « simp<strong>les</strong> et faci<strong>les</strong> à utiliser », visant<br />

à déterminer si une femme éprouve des problèmes de consommation d’alcool. Ces outils sont<br />

principalement utilisés dans le cadre des services de santé, mais ils peuvent aussi servir à d’autres fins,<br />

notamment être utilisés par des fournisseurs de services d’action communautaire et de services sociaux.<br />

Les outils <strong>les</strong> plus généralement considérés pour le dépistage sont AUDIT, CAGE, T-ACE et TWEAK<br />

(reportez-vous à l’Appendice C pour avoir une description de chacun de ces instruments). Dans le cadre<br />

de leur analyse, Roberts et Nanson ont trouvé que ces instruments de dépistage particuliers pouvaient<br />

être rapidement et facilement appliqués dans une diversité de contextes afin de repérer <strong>les</strong> femmes ayant<br />

besoin d’une évaluation plus poussée (2000; Sokol et Clarren, 1989). Dans une étude sur <strong>les</strong> applications<br />

possib<strong>les</strong> de T-ACE auprès d’un groupe de femmes amérindiennes enceintes, il a été recommandé de<br />

faire <strong>les</strong> adaptations nécessaires pour que cet instrument tienne compte de la réalité culturelle de cette<br />

population; de toute manière, même sans faire ces adaptations, l’instrument a démontré un degré de<br />

sensibilité élevé dans le cas de ce groupe (Gale, White et Welty, 1998 dans Roberts et Nanson, 2000).<br />

Roberts et Nanson (2000) font remarquer qu’une limitation de ces dépistages peut découler <strong>du</strong> fait que<br />

<strong>les</strong> femmes évaluées tendent à sous-déclarer leur consommation d’alcool. Ils écrivent :<br />

[TRADUCTION] Afin de minimiser la sous-déclaration, <strong>les</strong> instruments T-ACE et<br />

TWEAK ne posent pas aux femmes des questions sur la quantité réelle d’alcool<br />

consommée ou sur la consommation actuelle. Une autre limitation, c’est qu’en accroissant<br />

la spécificité des dépistages (ce qui signifie plus d’efficacité pour éliminer <strong>les</strong> femmes qui<br />

n’ont pas de problèmes d’alcool), on a généralement comme résultat l’identification<br />

d’un nombre moindre de mères qui sont moins dépendantes, qui boivent plus<br />

modérément, mais par ailleurs, dont la consommation d’alcool comporte quand même<br />

des risques de mettre au monde un enfant affecté <strong>du</strong> SAF/EAF. On a proposé que <strong>les</strong><br />

cliniciens penchent plutôt <strong>du</strong> côté de l’amélioration de la sensibilité de l’instrument (au<br />

risque que <strong>les</strong> non consommatrices soient el<strong>les</strong> aussi identifiées) afin de s’assurer que<br />

toutes <strong>les</strong> personnes ayant un problème soient identifiées, en admettant le fait qu’on<br />

aura à demander à un plus grand nombre de femmes de se soumettre à une évaluation<br />

de suivi pour vérifier <strong>les</strong> résultats <strong>du</strong> dépistage et que cette procé<strong>du</strong>re exigera plus de<br />

ressources (2000 : 22-23).<br />

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