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Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

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Chapitre 8<br />

Mi<strong>les</strong> et ses collaborateurs (2001) ont constaté que, dans le cas des femmes enceintes toxicomanes,<br />

cel<strong>les</strong> dont on avait diagnostiqué une dépendance à l’alcool comorbide se présentaient pour suivre un<br />

traitement avec une psychopathologie plus grave que dans le cas de femmes toxicomanes sans trouble lié<br />

à l’usage de l’alcool. L’incidence de psychopathologie était assez élevée, 97 % des femmes ayant une<br />

dépendance de type alcoolique et 89 % de cel<strong>les</strong> n’ayant pas de dépendance de type alcoolique souffraient<br />

d’au moins un trouble selon une échelle cliniquement élevée (dépression, hystérie, paranoïa, schizophrénie,<br />

hypocondrie, psychopathie, masculinité-fémininité, psychasthénie, manie et introversion sociale).<br />

Soixante-neuf pour cent des femmes ayant une dépendance de type alcoolique comorbide et 54 % des<br />

femmes sans dépendance de type alcoolique comorbide souffraient de trois troub<strong>les</strong> ou plus à échelle<br />

cliniquement élevée.<br />

Dans le cas d’un échantillon comprenant 299 femmes dont on avait diagnostiqué une consommation<br />

abusive d’alcool (Kessler, Crum, Warner, Nelson, Schulenberg et coll., 1997), la concurrence à vie de<br />

troub<strong>les</strong> mentaux s’est révélée assez élevée, notamment le syndrome de stress post-traumatique<br />

(10, 5 %), la dépression (30, 1 %), la phobie simple (28, 2 %), la phobie sociale (24, 1 %), la personnalité<br />

antisociale (2, 1 %), l’agoraphobie (9, 3 %), le trouble d’anxiété généralisée (8, 4 %), la manie (3, 8 %),<br />

le trouble panique (7, 3 %). Kessler et ses collaborateurs (1997) ont constaté que <strong>les</strong> phobies socia<strong>les</strong>, la<br />

phobie simple, la dépression et le problème de dépendance aux médicaments ou pharmacodépendance<br />

étaient prédicteurs d’un problème d’abus de l’alcool.<br />

Astley et ses collaborateurs (2000b) dans le cadre d’une étude menée auprès de 80 mères résidant à<br />

Seattle, Washington, qui avaient eu un enfant dont on a diagnostiqué le SAF ou une encéphalopathie<br />

statique, ont découvert que le taux de fréquence des troub<strong>les</strong> mentaux était significativement plus élevé<br />

que dans l’étude de Astley et ses collaborateurs. Les femmes étaient principalement de race blanche,<br />

même s’il y avait un léger suréchantillonnage de femmes amérindiennes; la plupart d’entre el<strong>les</strong> (78 %)<br />

avaient un revenu annuel brut pour l’ensemble <strong>du</strong> ménage de moins de 10 000 $ US au moment de la<br />

naissance de l’enfant-indice. Il n’y avait qu’une seule femme qui n’avait jamais souffert de troub<strong>les</strong><br />

mentaux.<br />

Trois femmes (3, 8 %) avaient souffert d’un seul trouble mental, 33 femmes (41, 3 %) avaient été<br />

affligées de 2 à 4 troub<strong>les</strong>, 36 parmi el<strong>les</strong> (32, 5 %) de 5 à 7 troub<strong>les</strong> et 12 (15 %) femmes de 8 à 10<br />

troub<strong>les</strong> (Astley et coll., 2000c). La distribution entre ces divers troub<strong>les</strong> se présentait comme suit : le<br />

syndrome de stress post-traumatique (77, 2 %), un épisode majeur de trouble dépressif (59, 5 %), la<br />

phobie simple (44, 3 %), la phobie sociale (43 %), la personnalité antisociale (39, 2 %), la<br />

phobieagoraphobie (36, 7 %), le trouble d’anxiété généralisée (34, 2 %), la manie-dépression/trouble<br />

bipolaire (21, 5 %), le trouble panique (20, 3 %), la boulimie (12, 7 %) et la schizophrénie/trouble<br />

schizophréniforme (7 %). Dans la plupart des cas, <strong>les</strong> femmes ont été affectées de troub<strong>les</strong> mentaux<br />

avant d’être aux prises avec un problème de consommation abusive d’alcool. Quatre-vingt quinze pour<br />

cent des 80 mères avaient été victimes d’abus physique ou sexuel au cours de leur vie (Astley et coll.,<br />

2000b).<br />

Nanson (1997) rapporte que, dans le cas des femmes venant la consulter dans une clinique <strong>du</strong> SAF à<br />

Saskatoon, au Saskatchewan, le fait de boire est une façon de réagir et de composer dans une situation<br />

de détresse ou de stress émotionnel provoquée par une grossesse non planifiée, non désirée, souvent par<br />

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