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Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

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Chapitre 8<br />

d’un retard de développement intra-utérin. Par ailleurs, cette constatation n’a pas été corroborée par des<br />

études subséquentes. Dans le cadre de cette étude, des données d’information, à l’exception de la fréquence<br />

d’accouchements d’enfants morts-nés, n’ont pas été recueillies sur le poids à la naissance et le retard de<br />

développement intra-utérin ainsi que sur le poids placentaire.<br />

Entre mai 1974 et septembre 1979, 1700 femmes inscrites aux soins prénataux à la Boston City Hospital<br />

Prenatal Clinic [trad. Service de consultations prénata<strong>les</strong> de l’hôpital de la ville de Boston] ont été<br />

interviewées au sujet de leur consommation d’alcool et de leurs habitudes de tabagisme et de<br />

consommation d’autres drogues (Rosett et Weiner, 1980). On a recueilli de l’information sur l’apport<br />

nutritionnel. Selon ces auteurs, <strong>les</strong> femmes ayant un niveau de consommation d’alcool plus élevé (cinq<br />

verres ou plus de boissons alcoolisées à certaines occasions, totalisant au moins 45 verres par mois),<br />

incapab<strong>les</strong> de diminuer ou de cesser de consommer de l’alcool pendant leur grossesse, sont considérées<br />

à très grand risque de mettre au monde un enfant affecté. Rosett et Weiner (1980) ont aussi constaté<br />

qu’une diminution de la consommation d’alcool <strong>chez</strong> <strong>les</strong> femmes enceintes a été associée à une<br />

amélioration directe de l’issue de la grossesse et de la naissance, amélioration qui s’opère indépendamment<br />

des habitudes de tabagisme de la mère.<br />

Dans le cadre d’une étude menée à Stockholm, en Suède, on a appliqué une méthodologie similaire<br />

pour établir dans quelle mesure <strong>les</strong> constatations de Rosett et Weiner sont justes (Larsson, 1983; Weiner<br />

et Larsson, 1987). Les observations provenant de l’étude de Rosett et Weiner ont été confirmées par<br />

l’étude d’une population de 464 femmes. Par ailleurs, <strong>les</strong> auteurs de ces études ne donnent aucune<br />

information sur le taux de tabagisme et de consommation d’autres drogues, ni sur l’apport nutritionnel<br />

des femmes ayant participé à l’enquête. Ils ne fournissent pas non plus de données sur la répartition<br />

socio-économique ou ethnique des femmes, ni d’explications ou de raisons ayant motivé <strong>les</strong> femmes à<br />

ré<strong>du</strong>ire leur consommation d’alcool pendant leur grossesse ou à continuer à boire malgré <strong>les</strong> avertissements<br />

des campagnes de santé publique sur l’abus de substances psychoactives et la grossesse.<br />

Dans quelques études analysant <strong>les</strong> facteurs de risque et <strong>les</strong> facteurs de protection associés à la femme<br />

enceinte et à l’abus de substances psychoactives, on a eu recours à un groupe témoin et à un groupe<br />

contrôle comme partie intégrante <strong>du</strong> plan conceptuel de recherche (Tait, 2003). Une des études<br />

prospectives préliminaires comprenant un groupe témoin a été menée en 1980 par Sokol et ses<br />

collaborateurs (1980) à l’hôpital de Cleveland, en Ohio. Les chercheurs ont constaté que <strong>les</strong> femmes<br />

abusant de l’alcool étaient plus âgées de deux ans que <strong>les</strong> femmes <strong>du</strong> groupe témoin (âgées de 23, 7 ans<br />

par opposition à 21, 4 ans) et qu’un moins grand nombre d’entre el<strong>les</strong> étaient mariées (18, 6 % par<br />

opposition à 35, 2 %); toutefois, la race et le niveau de scolarisation ne différaient pas de façon significative<br />

des femmes <strong>du</strong> groupe de contrôle.<br />

Sokol et ses collaborateurs (1980) ont aussi rapporté que <strong>les</strong> femmes faisant une consommation abusive<br />

d’alcool pendant la grossesse, comparativement à cel<strong>les</strong> <strong>du</strong> groupe témoin, étaient plus susceptib<strong>les</strong><br />

notamment d’avoir eu une grossesse antérieure (79, 1 % contre 62, 1 %), un avortement antérieur<br />

(39, 5 % contre 23, 1 %), d’avoir eu précédemment un bébé au poids insuffisant à la naissance<br />

(25, 8 % contre 17, 4 %) et avoir donné naissance à un bébé ayant une malformation congénitale<br />

(5, 9 % contre 1, 4 %). Voici ce qu’ils affirment :<br />

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