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Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

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Chapitre 8<br />

d’alcool absolu par jour et 0, 1 once ou moins (la différence n’était pas significative). En conclusion,<br />

Hanson et ses collaborateurs indiquent donc que des niveaux modérés de consommation d’alcool (3-6<br />

verres par jour) pendant le début de la grossesse peuvent porter atteinte à l’embryon :<br />

[TRADUCTION] Même si <strong>les</strong> mères de deux nouveaux-nés ayant <strong>les</strong> caractéristiques<br />

<strong>les</strong> plus manifestes <strong>du</strong> SAF avaient bu excessivement avant et pendant <strong>les</strong> premiers stades<br />

de développement de la grossesse, six des neuf autres femmes ayant eu des enfants<br />

présentant de nombreuses caractéristiques liées aux effets prénataux de l’alcool avaient<br />

consommé entre 1 et 2 onces d’alcool absolu (AA) (Hanson, Streissguth et coll., 1978 :<br />

459-460).<br />

Le rapport préliminaire identifiait le moment de la consommation d’alcool ainsi que <strong>les</strong> niveaux de<br />

consommation d’alcool comme des facteurs de risque; par contre, l’étude a estimé la consommation en<br />

termes de « nombre moyen d’onces d’alcool absolu par jour » et n’a pas interrogé <strong>les</strong> femmes sur <strong>les</strong><br />

habitudes-types de consommation comme la consommation excessive irrégulière (Tait, 2003).<br />

Kaminski et ses collaborateurs (1978) ont publié une étude fondée sur des entrevues menées entre 1963<br />

et 1969 auprès de 9236 femmes enceintes dans douze maternités à Paris. On a rempli des rapports de<br />

suivi à l’accouchement, portant sur <strong>les</strong> six premiers jours de la vie <strong>du</strong> bébé. Kaminski et ses collaborateurs<br />

ont constaté que <strong>les</strong> buveuses excessives faisant partie de leur étude étaient plus à risque d’accoucher<br />

d’un bébé mort-né – particulièrement à cause d’un décollement prématuré <strong>du</strong> placenta (séparation<br />

prématurée d’une partie <strong>du</strong> placenta de son point d’attache dans l’utérus), d’un bébé de poids moyen<br />

insuffisant à la naissance et d’un bébé ayant un retard de développement staturo-pondéral et une<br />

diminution <strong>du</strong> poids placentaire. En ce qui a trait aux variab<strong>les</strong> confusionnel<strong>les</strong>, on a constaté que <strong>les</strong><br />

buveuses excessives (plus de 40 cl de vin par semaine) 32 étaient fréquemment plus âgées, célibataires et<br />

avaient donné naissance à un plus grand nombre d’enfants vivants (parité); il n’y avait parmi el<strong>les</strong> que<br />

peu de professionnel<strong>les</strong> et el<strong>les</strong> provenaient souvent d’une classe socio-économique inférieure. Les buveuses<br />

excessives indiquaient un excès de poids, et el<strong>les</strong> avaient tendance plus que <strong>les</strong> femmes ayant un niveau<br />

bas de consommation d’alcool à être fumeuses.<br />

El<strong>les</strong> étaient aussi plus susceptib<strong>les</strong> de souffrir de complications pendant la grossesse, comme des<br />

hémorragies en début de grossesse et d’avoir une histoire de bébé au poids insuffisant à la naissance lors<br />

de grossesses précédentes. Dans le cas des femmes ayant un niveau bas de consommation (moins de 40<br />

cl de vin par semaine), l’issue de la grossesse était essentiellement la même que celle des femmes s’étant<br />

abstenues de toute consommation; le risque augmentait dans le groupe ayant consommé 41-60 cl et il<br />

continuait à s’élever à mesure que le niveau de consommation s’intensifiait.<br />

Kaminski et ses collaborateurs (1978) ont aussi indiqué que la consommation de bière, à l’opposé de la<br />

consommation <strong>du</strong> vin, peut avoir exercé une influence sur l’issue de la grossesse, <strong>les</strong> consommatrices<br />

excessives ayant pris de la bière étant particulièrement à risque d’accouchement d’un bébé mort-né ou<br />

32 Les chercheurs ont analysé le nombre de litres de vin, bière, de cidre que <strong>les</strong> femmes enceintes prenaient par<br />

semaine, ce qui est exprimé en litres de vin – 40 cl de vin est équivalent à environ 1, 6 onces d’alcool absolu (teneur de<br />

11 % d’alcool) par semaine.<br />

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