28.08.2013 Views

Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Chapitre 8<br />

déclenche des effets accrus, jusqu’à ce que chaque réaction susceptible d’être provoquée<br />

soit activée et que l’organisme en soit gravement perturbé, que [la personne] en meure<br />

(1998a : 9, accentuation dans le texte).<br />

Ce qu’Abel avance, c’est que même s’il y a de l’alcool dans l’organisme de la femme enceinte, il n’aura<br />

pas nécessairement d’effet sur le foetus. Cette question devient encore plus complexe <strong>du</strong> fait que, même<br />

si l’abus d’alcool pendant la grossesse est la cause « in<strong>du</strong>bitable » des effets de l’alcoolisation <strong>foetale</strong>, il<br />

n’est pas suffisant à lui seul pour entraîner ces effets. Abel soutient que <strong>les</strong> personnes se distinguent<br />

quant à leur réaction à l’alcool, ce qui signifie que ces réactions sont déterminées par une susceptibilité<br />

physiologique innée à ces effets (1998a; Stratton, Howe et coll., 1996; Streissguth, 1997). L’influence<br />

exercée par des facteurs biologiques, génétiques et environnementaux peut contribuer à modifier la<br />

dose-seuil de chaque patient (Wheeler, 1993).<br />

Ces modifications se manifestent notamment dans le fait que des femmes abusant de l’alcool ont des<br />

enfants affectés <strong>du</strong> SAF, d’autres ont des enfants souffrant des EAF, tandis que d’autres ont des enfants<br />

apparemment normaux (Abel, 1998a, 1995; Streissguth et Martin, 1983). Cette constatation indique<br />

également que <strong>les</strong> différences relatives au moment de l’exposition à l’alcool et à la fréquence sont<br />

d’importantes variab<strong>les</strong>, même dans le cas de consommation excessive d’alcool (Abel, 1998a; Streissguth,<br />

1997). Bon nombre de chercheurs estiment qu’une diminution de la consommation d’alcool à n’importe<br />

quel moment pendant la grossesse aura potentiellement un effet favorable important sur le foetus en<br />

cours de développement (Wheeler, 1993; Streissguth, 1997; Abel, 1998a; Stratton, Howe et coll., 1996).<br />

Calcul d’une moyenne<br />

Pour <strong>les</strong> chercheurs, le moyen le plus simple de déterminer la quantité d’alcool consommée par chaque<br />

personne, c’est de demander à chacune ce qu’elle boit pendant une semaine ou pendant un mois typique,<br />

et de diviser cette quantité par le nombre de jours, ce qui donne un nombre moyen de verres par jour.<br />

Généralement, un verre contient environ 0, 5 onces d’alcool, ce qui est exprimé en nombre moyen<br />

d’onces ou d’alcool absolu (AA) par jour ou AA/jour. Dans la plupart des études qui analysent le niveau<br />

de consommation d’alcool, une femme consommant par exemple sept verres de vin en une seule fois<br />

par semaine, est considérée de la même façon qu’une femme qui boit en moyenne un verre de vin par<br />

jour, même si leurs habitudes-types de consommation d’alcool sont très différentes (Abel, 1998a).<br />

Abel est d’avis que l’utilisation des moyennes de consommation d’alcool dans <strong>les</strong> travaux de recherches<br />

sur le SAF et <strong>les</strong> EAF, a mené certaines études à conclure qu’un niveau-seuil minimal de consommation<br />

d’alcool par une femme enceinte est susceptible de provoquer des effets délétères sur le développement<br />

<strong>du</strong> foetus. Il écrit :<br />

[TRADUCTION] Même si de nombreux rapports de recherche établissent que la<br />

consommation de deux verres d’alcool par jour peut causer des effets « significatifs » sur<br />

un enfant à naître, cette moyenne de deux verres peut souvent aboutir à sept verres ou<br />

plus en une seule journée et le reste échelonné sur d’autres jours. Il ne s’agit presque<br />

jamais de deux verres consommés quotidiennement (1998a : 10).<br />

149

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!