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Syndrome d'alcoolisation foetale chez les peuples autochtones du ...

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Chapitre 7<br />

caractéristiques contribue grandement à l’incidence <strong>du</strong> SAF. En dernier lieu, aux États-Unis, le taux de<br />

fréquence <strong>du</strong> SAF varie beaucoup en fonction de l’endroit où l’étude est effectuée, et il est presque<br />

entièrement fonction de la situation socio-économique.<br />

Dans le cadre d’études où la population examinée provient principalement de milieux socio-économiques<br />

moyens et de race blanche, le taux de fréquence se situe à 0, 26 cas par 1000 naissances, ce qui s’apparente<br />

de très près au taux de fréquence en Europe. En comparaison, le taux de fréquence à des endroits où la<br />

population des patientes provient de milieux socio-économiques défavorisés et afro-américains, le taux<br />

représente une fréquence 10 fois plus élevée, soit 2, 9 cas par 1000 naissances. Abel (1998b) conclut<br />

que, selon toute probabilité, une combinaison de consommation d’alcool et de pauvreté serait à la<br />

source de la manifestation <strong>du</strong> SAF.<br />

Conclusion<br />

Les études analysées dans ce chapitre semblent indiquer que le taux de syndrome d’alcoolisation <strong>foetale</strong><br />

(SAF) et des effets de l’alcoolisation <strong>foetale</strong> (EAF), particulièrement <strong>chez</strong> <strong>les</strong> Autochtones en Amérique<br />

<strong>du</strong> Nord, peut augmenter. Par ailleurs, d’après <strong>les</strong> résultats de recherche disponib<strong>les</strong>, cette allégation, de<br />

même que <strong>les</strong> avis établissant que le SAF et <strong>les</strong> EAF sont plus courants <strong>chez</strong> <strong>les</strong> groupes <strong>autochtones</strong> que<br />

<strong>chez</strong> <strong>les</strong> groupes non <strong>autochtones</strong>, sont sujets à caution. A titre d’exemple, <strong>les</strong> chercheurs ont sélectionné<br />

certaines collectivités <strong>autochtones</strong> pour faire partie de leur enquête, compte tenu que, selon eux, le SAF<br />

et <strong>les</strong> EAF constituaient un problème grave de santé publique. De plus, même s’il n’y a que quelques<br />

études épidémiologiques sur le SAF et <strong>les</strong> EAF <strong>chez</strong> <strong>les</strong> Autochtones <strong>du</strong> Canada, il y a encore moins<br />

d’études de recherche portant sur la prévalence <strong>du</strong> SAF et des EAF dans <strong>les</strong> populations non <strong>autochtones</strong>.<br />

Cette lacune rend difficile, sinon impossible, de faire une comparaison soutenable des taux de prévalence<br />

<strong>chez</strong> <strong>les</strong> Autochtones et <strong>les</strong> non Autochtones au Canada.<br />

Avant de pouvoir conclure que <strong>les</strong> enfants <strong>autochtones</strong> sont plus susceptib<strong>les</strong> d’être à leur naissance<br />

affectés <strong>du</strong> SAF et des EAF, d’importantes questions doivent être traitées. Il faut plus de recherche pour<br />

analyser de quelle façon <strong>les</strong> facteurs démographiques, socio-économiques et socioculturels peuvent être<br />

liés à un accroissement <strong>du</strong> risque de SAF et des EAF <strong>chez</strong> certains groupes <strong>autochtones</strong> (Bray et Anderson,<br />

1989). De plus, pour obtenir une évaluation exacte <strong>du</strong> taux de prévalence <strong>du</strong> SAF et des EAF dans une<br />

région donnée, on devrait faire l’étude de chaque famille et de chaque enfant, ou <strong>du</strong> moins sélectionner<br />

un échantillon représentatif de la région visée par le dépistage. Abel (1998a) soutient que <strong>les</strong> études<br />

reposant uniquement sur des signalements de cas ou des cas communiqués par d’autres pour déterminer<br />

l’échantillon de population peuvent ne pas tenir compte des facteurs environnementaux et culturels,<br />

particulièrement si des minorités sont visées. Au bout <strong>du</strong> compte, ces études peuvent résulter en une<br />

surreprésentation de personnes affectées et, par conséquent, en un taux de prévalence élevé découlant<br />

<strong>du</strong> recours à des cas recommandés comme moyen d’identifier <strong>les</strong> participants à l’étude, au lieu de<br />

s’assurer d’un échantillonnage représentatif. Comme le SAF et <strong>les</strong> EAF sont un problème de santé<br />

grave, <strong>les</strong> Autochtones devraient se montrer critiques à l’égard des allégations avançant qu’ils sont à<br />

risque plus élevé d’être affectés <strong>du</strong> SAF, et ils devraient être prudents dans l’attribution à l’ensemble des<br />

groupes <strong>autochtones</strong> <strong>du</strong> taux de prévalence relevé dans des collectivités à risque particulièrement élevé.<br />

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