Gérer l'IEAP: - EIPA

Gérer l’IEAP:
une expérience personnelle
Par Isabel Isabel Corte-Real Corte-Real*, Corte-Real Directeur général de l’IEAP, 1996-2000
Contribuer, en ma qualité d’ancien Directeur général de l’IEAP, à ce
numéro spécial d’Eipascope est pour moi un plaisir et un honneur.
Le Directeur général actuel a proposé de consacrer une section à
l’histoire de l’Institut et à une série de réflexions formulées par ses Directeurs
généraux successifs à propos de leur expérience et de leur vision de l’IEAP, et
de son rôle dans la gouvernance européenne. Mon témoignage sera bref, mais
je tiens à y souligner quelques points qui me tiennent particulièrement à cœur.
Le premier concerne l’importance de l’IEAP dans le contexte de l’Union
européenne. Cette reconnaissance n’est pas aussi évidente qu’il y paraît, et
nombreux sont ceux qui travaillent à l’Institut sans avoir conscience du rôle
majeur qu’il remplit. L’IEAP est en effet une institution de premier plan, un
excellent réseau et un gardien prestigieux de l’expertise européenne. La
connaissance, qui est l’essence même de l’action de l’IEAP, est le fondement sur
lequel peuvent s’édifier la confiance, la compréhension et le développement.
Les enjeux européens sont complexes et parfois perçus comme fragiles, parce
qu’ils résultent de solutions techniques et d’équilibres politiques durement
acquis. Il est cependant frappant pour un observateur extérieur ayant un certain
recul (j’ai quitté l’Institut il y a six ans) que l’IEAP a eu – et continue d’avoir – un
rôle déterminant dans le partage des connaissances et dans l’établissement de
passerelles permettant aux individus et aux administrations publiques de mieux
se comprendre, et de mieux remplir leurs tâches de gestion sur le plan européen.
Le deuxième point concerne l’un des grands atouts de l’Institut, qui n’est pas
toujours clairement perçu, lui non plus, dans la vie quotidienne de l’organisation.
Je veux parler de son personnel scientifique et administratif: une équipe
compétente, enthousiaste et attentive, qui devient une véritable forteresse
lorsqu’une difficulté surgit, ou lorsque l’organisation doit se montrer péremptoire.
Le troisième point concerne les personnes avec lesquelles j’ai travaillé et
noué des liens d’amitié. Je ne peux les citer toutes, mais permettez-moi de
rappeler mes présidents, Peter Sutherland et Henning Christophersen, et leur
sens du leadership. Permettez-moi également d’évoquer mon prédécesseur
Spyros Pappas, mon successeur Gérard Druesne, l’ancien Directeur général
adjoint, Robert Polet, l’ancien Directeur du développement, Michael Kelly, mon
assistante, Manon Damoiseaux, et d’autres membres du personnel scientifique
et administratif tels que Rita Beuter, Edward Best, Phedon Nicolaides et Wytske
Veenman, parmi tant d’autres. Tous font encore l’objet de mon immense
admiration.
Le quatrième point concerne la ville de Maastricht et la province du
Limbourg. Pendant tout le temps où j’ai vécu à Maastricht, j’aspirais à retrouver
le soleil du Portugal. Mais je dois bien reconnaître que les Pays-Bas sont devenus
ma seconde patrie, et que je n’oublierai jamais les jours heureux et intenses que
j’y ai vécus en travaillant pour l’IEAP.
Je terminerai en souhaitant à l’IEAP de continuer sur la voie de la réussite:
il a déjà beaucoup accompli et mérite pleinement son succès. ::
Mme Isabel Corte-Real passe le relais au
nouveau Directeur général de l’IEAP, Prof. Dr
Gérard Druesne, le 15 avril 2000.
EIPASCOPE Numéro spécial 25 ème anniversaire 97

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Isabel Corte-Real
www.eipa.eu
Note
* Avant d’être Directeur général de l’IEAP, Mme Corte-Real était membre du
gouvernement portugais et occupait le poste de Secrétaire d’Etat à la modernisation
administrative. Après avoir quitté l’IEAP, elle est devenue Secrétaire général du
parlement portugais.