Programme Coexist : lutte contre le racisme et l'antisémitisme par l ...

permanent entre personnes tolérantes et impliquées donc à plus forte raison dans
une classe…
La deuxième session (une journée) prolonge les liens créés entre les médiateurs.
Lorsque j’ai participé au projet, le programme et surtout la formation, étaient encore
en cours d’élaboration, il y eut donc plusieurs dimanches (3 précisément). L’équipe
de médiateurs était assez restreinte (7 personnes en tout) et soudée. Ces journées
étaient l’occasion de continuer à débattre, de s’exercer sur des questions difficiles,
mais aussi de parler de notre envie mêlée de crainte d’intervenir dans un futur
proche. Elles ont constitué un complément pratique et efficace de la première
session.
Avec du recul, j’ai vécu cette formation comme un projet en soi : un temps de
réflexion et de débat sincère mais cadré entre des jeunes qui n’auraient
probablement jamais eu l’occasion de se rencontrer de façon si poussée. Elle est un
exemple de coopération entre deux organisations, deux mondes, et leurs membres.
Aujourd’hui plus encore, les formations pour Coexist auxquelles j’ai pu assister
confirment leur rôle de création d’une équipe avec des gens capables de débattre
sans concession sur des sujets qui les touchent et sont constitutifs de leur identité.
Je trouve que c’est un exemple de tolérance dans les actes.
4. Qu’as-tu pensé de l’organisation du programme ?
Pour un médiateur, le programme s’étend sur au moins un an. On participe à deux
sessions de formation, puis on intervient dans différentes classes après en avoir
rencontré les professeurs. Ce programme demande donc d’investir du temps, de la
motivation dans le projet. Les interventions sont à la fois l’aboutissement de la
préparation, et un moment parfois difficile qui consiste à se rendre à deux médiateurs
dans une banlieue plus ou moins lointaine à la rencontre d’une classe et d’élèves
inconnus. C’est une concrétisation souvent très positive, mais qui demande certains
efforts.
Je pense que le projet Coexist nous demande, et d’ailleurs nous apprend aussi, à
être disponibles en temps et en esprit.
L’organisation du programme, la succession d’étapes précises, l’implication de
professionnels, permettent de bien préparer les médiateurs, les collèges, les
professeurs et donnent un cadre au projet qui, sans cela, deviendrait vite un projet
sympathique, bien pensant mais pas très efficace. De même, la principale
C \Dossier:\j.Bordet travail:\Etudes:\Programme Coexist…\rapport de synthèse coexist dec 2006.
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