Programme Coexist : lutte contre le racisme et l'antisémitisme par l ...

sociologique, en plus de ce qu’elle contient déjà et de la bibliographie que l’on nous a
transmise.
Même si le travail n’est réellement intégré que sur le terrain, et que les simulations
d’intervention diffèrent forcément d’une réelle intervention, il me semble que
j’aimerais être davantage préparée, et notamment au moment de la tentative de
déconstruction des préjugés.
4. Qu’as-tu pensé de l’organisation du programme ?
Je pense que le programme tel qu’il a été conçu fonctionne bien. Cependant, et
comme expliqué dans mon compte rendu d’intervention, j’ai remarqué, pour
l’intervention que j’ai effectuée, que la première partie (les associations de mots en
individuel) comporte trop de mots et, par conséquent, nécessite trop de temps. En
effet, beaucoup d’élèves ont eu du mal à rentrer dans le module dès les débuts. Ils
ont cessé d’être en résistance à partir du travail en groupe, et de l’échange avec les
autres. Je préconise moins de mots, moins de redondance dans les termes. Le
moment où les médiateurs synthétisent les principales problématiques dues aux
associations de mots des différents groupes est fondamental.
5. Comment as-tu participé au programme ? Combien de fois es-tu intervenue ?
où ?
Je suis intervenue une fois, en fin d’année scolaire 2005-2006, avec Bokar, au
Collège Pablo Neruda à Stains, dans une des classes de Mr Gicquel, qui connaissait
déjà bien le module.
6. Quelles réflexions t’ont suggéré ton intervention dans la classe ? Juste après ?
Après coup ?
Mon intervention a confirmé mon idée que les adolescents ont une grande capacité à
réfléchir intelligemment par eux-mêmes mais que la plupart du temps ils ne le font
pas pour des raisons de conditionnement. Ils choisissent de suivre plutôt que d’être
autonomes dans leur réflexion. J’ai été surprise de constater que les élèves
reproduisaient des clichés dont eux-mêmes ne voulaient sûrement pas, ou qu’ils
pouvaient être dans une situation d’inconfort par rapport à ce qu’ils représentaient
(ex : femme / ménage énoncé par des jeunes filles ; arabes / profiteurs par des
arabes ; Noirs / esclaves par des noirs...). En outre, le problème d’une crise d’identité
m’a semblé flagrant dans le discours des jeunes « issus de l’immigration » au sein de
C \Dossier:\j.Bordet travail:\Etudes:\Programme Coexist…\rapport de synthèse coexist dec 2006.
51