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rationalisme et sentimentalisme à l'ère des neurosciences - Archipel

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Si la raison ne détermine pas suffisamment par elle seule la volonté, si<br />

celle-ci est soumise encore <strong>à</strong> <strong>des</strong> conditions subjectives (<strong>à</strong> de certains<br />

mobiles) qui ne concordent pas toujours avec les conditions objectives,<br />

en un mot, si la volonté n'est pas encore en soi pleinement conforme <strong>à</strong><br />

la raison (comme cela arrive chez les hommes), alors les actions qui<br />

sont reconnues nécessaires objectivement sont subjectivement<br />

contingentes, <strong>et</strong> la détermination d'une telle volonté, en conformité<br />

avec <strong>des</strong> lois objectives, est une contrainte (Kant, 1978, p. 122).<br />

Le principe contraignant dont il est question ici concerne l'impératif moral.<br />

Plus exactement, les lois morales apparaissent comme <strong>des</strong> impératifs, <strong>des</strong><br />

commandements de la raison (lien 4). Ce commandement de la raison viendra exercer<br />

son emprise sur notre volonté humaine qui n'est ni docile ni parfaite (lien 3). Ce qui<br />

résultera en un devoir faire (lien 4) qui mènera <strong>à</strong> une action (lien 5), que l'on<br />

entreprendra ou r<strong>et</strong>iendra selon le commandement de l'impératif moral en question.<br />

Selon Kant, il y a deux façons de percevoir le devoir, deux formes<br />

d'impératifs, mais un seul serait moral. Les premiers impératifs, qu'il appelle les<br />

impératifs hypothétiques, font en sOlie qu'une action peut nous paraître nécessaire<br />

pour arriver <strong>à</strong> un but précis; tandis que les seconds, auxquels il donne le qualificatif<br />

de catégorique, font paraître l'action comme étant <strong>à</strong> elle-même sa propre fin, c'est-<strong>à</strong>­<br />

dire qu'on aurait le devoir inconditionnel de réaliser c<strong>et</strong>te action. Ce serait c<strong>et</strong>te<br />

seconde façon de percevoir le devoir qui est d'ordre moral: l'impératif de la morale<br />

nous commande une conduite, il est catégorique (lien 5) (Kant, 1978, pp. 93, 125).<br />

Ces impératifs moraux seraient accessibles dès qu'un raisonnement a lieu,<br />

c'est-<strong>à</strong>-dire que la conscience morale est directement accessible <strong>à</strong> l'être humain qui la<br />

reconnaît lorsqu'il réfléchit. Et pour que les actions qui découlent de c<strong>et</strong>te conscience<br />

morale aient une valeur morale, elles doivent être faites par devoir, c'est-<strong>à</strong>-dire<br />

qu'elles doivent obéir aux commandements de l'impératif.<br />

Comme la morale est fondamentalement une affaire d'intention, il est possible<br />

que nos actions soient conformes au devoir tout en étant motivées par une inclination<br />

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