Untitled - IOM Publications - International Organization for Migration

De surcroît, les migrants présentent souvent des caractéristiques
particulières qui peuvent être particulièrement précieuses pour
une société. Par exemple, leurs liens transnationaux et leurs
compétences interculturelles, ainsi que leurs connaissances
linguistiques seront de plus en plus importants pour l’activité
mondiale. La diversité introduite par une population de migrants
a des chances de se traduire par un élargissement de l’éventail
de la nourriture proposée et des manifestations musicales et
culturelles.
Les pays profitent des compétences et des ressources de la
population de migrants mais ont parfois du mal à les intégrer
d’une manière qui optimise leur potentiel. Les barrières
linguistiques sont souvent un obstacle majeur à l’intégration
réelle des migrants. Les migrants découvrent aussi fréquemment
qu’ils ne peuvent pas réaliser pleinement leur potentiel parce que
leurs diplômes et leurs qualifications professionnelles ne sont
pas reconnus dans le pays de destination. Ce qui aboutit souvent
au chômage ou au sous-emploi, entre autres lorsque le migrant
est forcé de prendre un emploi dans une branche d’activité sans
rapport avec son activité antérieure, ce qui se traduit par une
utilisation sous-optimale des compétences et des talents existants.
Pour pouvoir réaliser son potentiel dans un pays de destination,
un migrant doit s’affirmer. Il doit avant tout apprendre la langue
du pays pour faciliter le processus d’intégration et l’accès au
marché du travail. Les migrants sont aussi tenus de respecter les
lois et les coutumes nationales. Comme l’a fait observer l’orateur
représentant la perspective du migrant, à son arrivée dans son
pays de destination, il a dû se demander quelles compétences
particulières il pouvait offrir et comment y parvenir. Il a conclu
qu’il avait une connaissance particulière du groupe autochtone
auquel il appartenait, que celle-ci intéresserait la communauté
universitaire de son pays d’accueil et que pour communiquer avec
cette communauté, il devait apprendre l’anglais, langue maternelle
du pays de destination. Non seulement il a réussi à apprendre
l’anglais et à apporter une contribution réelle aux connaissances
sur son groupe autochtone mais il est ensuite devenu lui-même
un universitaire. Il est finalement rentré dans son pays d’origine,
où il fait de la politique.
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