Untitled - IOM Publications - International Organization for Migration

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18.08.2013 Views

communauté d’accueil ; elle conditionne souvent la réussite scolaire et l’accès au marché du travail. Plusieurs participants ont souligné le taux élevé d’abandon scolaire chez les enfants migrants, en partie dû à une maîtrise insuffisante de la langue. Les expériences menées dans des pays tels que la Belgique et l’Allemagne ont montré que les capacités linguistiques des parents pouvaient avoir de fortes répercussions sur les résultats scolaires de leurs enfants. Des initiatives ont été élaborées pour fournir un soutien scolaire aux enfants migrants parallèlement à des initiatives d’apprentissage de la langue et d’intégration générale visant les parents. La plupart des formations de langue qui s’avèrent efficaces sont spécialement adaptées aux différents besoins des migrants, dont leur âge, leur niveau d’éducation et leur langue maternelle, autant d’éléments qui ont une incidence sur la facilité d’acquisition d’une nouvelle langue. L’Australie par exemple offre à la fois un Programme normal d’anglais pour les migrants adultes (AMEP) et un Programme préparatoire spécial (SPP) destiné aux nouveaux migrants humanitaires qui ont du mal à s’adapter à un enseignement traditionnel. Le Canada a aussi mis en place différents niveaux de formation linguistique, dont les Cours de langue pour les immigrants au Canada (CLIC), la Formation linguistique renforcée (ELT) et les Niveaux de référence linguistique canadiens. L’intégration culturelle va naturellement bien au-delà de la simple acquisition de la langue. Comme l’a montré l’exemple des migrants nicaraguayens au Costa Rica, même lorsque les migrants et la communauté d’accueil parlent la même langue, des efforts sont nécessaires. L’intégration culturelle fait également référence à la rencontre constante entre différentes cultures dans des environnements tant informels qu’institutionnels. L’Australie par exemple a adopté la Charte du service public dans une société culturellement diverse afin de s’adapter à la diversité culturelle en matière d’apport de services, et elle travaille, à travers son Programme de partenaires communautaires, à prodiguer des soins culturellement adaptés aux personnes âgées. De même, la ville de Berlin a mis en place un programme d’ “ouverture interculturelle” des institutions politiques administratives et des services publics afin de les sensibiliser au contexte multiculturel dans lequel ils travaillent. 37

La tolérance dans la société de destination peut éviter l’isolement défensif des communautés de migrants. Privés de l’acceptation de la société d’accueil, les migrants peuvent se replier au sein de leur communauté et nourrir des sentiments hostiles envers la société d’accueil, creusant ainsi davantage le fossé qui les sépare de cette dernière. Plusieurs délégués ont mentionné l’existence d’un sentiment de marginalisation et de désenchantement parmi certains groupes de migrants. Les migrants de cette catégorie peuvent aussi être plus facilement attirés par le radicalisme religieux. Les interactions quotidiennes informelles avec la société d’accueil donnent aux migrants l’occasion d’exercer une influence sur leur environnement et de se forger un sentiment d’appartenance à ce milieu, contribuant ainsi à éviter l’isolement et l’extrémisme religieux ou autre. Les participants ont décrit toute une série d’initiatives ciblées menées dans les écoles, dont le “Modelo de la Mediación” costaricien, qui s’attache essentiellement à promouvoir la compréhension, la tolérance et le respect entre les élèves. Le fait de donner aux migrants, en particulier aux jeunes, un rôle dans la société les met à contribution et permet d’éviter l’apparition d’un sentiment de désenchantement et de comportements destructeurs. 38 Rôle du pays d’origine Le pays d’origine est un acteur important tout au long du processus migratoire. Par exemple, avant que les migrants ne partent, il peut négocier avec le pays de destination pour codifier les droits et les obligations juridiques de leurs citoyens d’outremer. Il peut aussi faire la publicité de possibilités de travail à l’étranger, recenser les candidats au départ, leur fournir des informations sur les possibilités de migration légales et leur permettre d’acquérir la formation et les qualifications nécessaires. L’Equateur par exemple a conclu un accord bilatéral avec l’Espagne qui donne à ses citoyens un accès privilégié au marché du travail espagnol. Dans le cadre de cet accord, l’Equateur exécute un programme de présélection pour la migration. Avant leur départ, les travailleurs retenus

communauté d’accueil ; elle conditionne souvent la réussite<br />

scolaire et l’accès au marché du travail. Plusieurs participants<br />

ont souligné le taux élevé d’abandon scolaire chez les enfants<br />

migrants, en partie dû à une maîtrise insuffisante de la langue.<br />

Les expériences menées dans des pays tels que la Belgique et<br />

l’Allemagne ont montré que les capacités linguistiques des parents<br />

pouvaient avoir de <strong>for</strong>tes répercussions sur les résultats scolaires<br />

de leurs enfants. Des initiatives ont été élaborées pour fournir<br />

un soutien scolaire aux enfants migrants parallèlement à des<br />

initiatives d’apprentissage de la langue et d’intégration générale<br />

visant les parents.<br />

La plupart des <strong>for</strong>mations de langue qui s’avèrent efficaces<br />

sont spécialement adaptées aux différents besoins des migrants,<br />

dont leur âge, leur niveau d’éducation et leur langue maternelle,<br />

autant d’éléments qui ont une incidence sur la facilité d’acquisition<br />

d’une nouvelle langue. L’Australie par exemple offre à la fois<br />

un Programme normal d’anglais pour les migrants adultes<br />

(AMEP) et un Programme préparatoire spécial (SPP) destiné aux<br />

nouveaux migrants humanitaires qui ont du mal à s’adapter à<br />

un enseignement traditionnel. Le Canada a aussi mis en place<br />

différents niveaux de <strong>for</strong>mation linguistique, dont les Cours de<br />

langue pour les immigrants au Canada (CLIC), la Formation<br />

linguistique ren<strong>for</strong>cée (ELT) et les Niveaux de référence<br />

linguistique canadiens.<br />

L’intégration culturelle va naturellement bien au-delà de la<br />

simple acquisition de la langue. Comme l’a montré l’exemple<br />

des migrants nicaraguayens au Costa Rica, même lorsque les<br />

migrants et la communauté d’accueil parlent la même langue,<br />

des ef<strong>for</strong>ts sont nécessaires. L’intégration culturelle fait également<br />

référence à la rencontre constante entre différentes cultures dans<br />

des environnements tant in<strong>for</strong>mels qu’institutionnels. L’Australie<br />

par exemple a adopté la Charte du service public dans une société<br />

culturellement diverse afin de s’adapter à la diversité culturelle<br />

en matière d’apport de services, et elle travaille, à travers son<br />

Programme de partenaires communautaires, à prodiguer des<br />

soins culturellement adaptés aux personnes âgées. De même,<br />

la ville de Berlin a mis en place un programme d’ “ouverture<br />

interculturelle” des institutions politiques administratives et des<br />

services publics afin de les sensibiliser au contexte multiculturel<br />

dans lequel ils travaillent.<br />

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