Untitled - IOM Publications - International Organization for Migration

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NATURE MULTIDIMENSIONNELLE DE L’INTÉGRATION Comme nous l’avons mentionné ci-dessus, il n’est guère possible d’envisager une approche unique de l’intégration. L’intégration doit réagir rapidement aux complexités de la migration moderne. Par exemple, elle doit tenir compte des changements dans la direction des flux migratoires et la durée des séjours, de la diversification des origines culturelles, des questions spécifiques relatives au genre et au niveau de qualification, et des différents besoins des deuxième et troisième générations par rapport à ceux des immigrés récents. Les politiques et les pratiques d’intégration doivent s’attacher à lutter résolument contre les perceptions et les stéréotypes négatifs dans la société d’accueil et parmi les migrants pour faciliter les interactions positives entre les deux. A l’atelier, les participants et les membres du panel ont discuté en détail des diverses dimensions de l’intégration, à savoir des aspects économiques, juridiques, sociaux, culturels et religieux. La réussite de l’intégration dépend d’une interaction équilibrée entre ces facteurs. De surcroît, dans chacune de ces dimensions, les migrants, la société d’accueil, le pays d’origine, le monde de l’entreprise et la société civile, ainsi que d’autres parties prenantes ont un rôle important à jouer. 27

28 Aspects économiques Les perspectives économiques déclenchent souvent un changement dans les stratégies de subsistance qui aboutit à la migration. Les migrants en quête de meilleures perspectives économiques peuvent repérer l’existence de lacunes sur les marchés du travail à l’étranger, qui peuvent être dues à un manque de personnel qualifié dans le pays de destination ou au fait que les ressortissants du pays ne souhaitent pas occuper ces emplois. Réciproquement, la société d’accueil profite d’une activité économique plus soutenue et d’une base plus large de qualifications disponibles. En outre, les migrants peuvent apporter des innovations, des investissements et un esprit d’entreprise à un pays. Parallèlement, il convient d’accorder l’attention voulue aux conditions économiques régnant dans le pays d’origine dans une optique de co-développement, de mise sur pied de co-entreprises et de transfert de compétences. De plus, le lieu de travail est un tremplin d’intégration important dans la mesure où c’est souvent l’endroit où les migrants entrent en relation avec les membres de la communauté d’accueil. Les conséquences d’un échec de l’intégration économique des migrants ne sont que trop évidentes. Le chômage persistant chez bon nombre d’immigrés et même de migrants de la deuxième et de la troisième génération peut faire naître un sentiment d’aliénation et de dépendance, qui risque d’avoir des conséquences négatives pour leur intégration et pour la cohésion de la société tout entière. En outre, même lorsqu’ils ont un emploi, les migrants peuvent être victimes de discrimination sur le lieu de travail ou être sous-employés et donc ne pas être en mesure de déployer pleinement leur potentiel et d’optimiser leur contribution à la société. Aspects juridiques Les aspects juridiques de l’intégration, notamment les droits et les obligations mutuels des migrants et des sociétés d’accueil, sont fondamentaux pour tous les aspects du processus d’intégration. Une structure juridique dans le pays de destination qui soit non

NATURE<br />

MULTIDIMENSIONNELLE DE<br />

L’INTÉGRATION<br />

Comme nous l’avons mentionné ci-dessus, il n’est guère possible<br />

d’envisager une approche unique de l’intégration. L’intégration<br />

doit réagir rapidement aux complexités de la migration moderne.<br />

Par exemple, elle doit tenir compte des changements dans la<br />

direction des flux migratoires et la durée des séjours, de la<br />

diversification des origines culturelles, des questions spécifiques<br />

relatives au genre et au niveau de qualification, et des différents<br />

besoins des deuxième et troisième générations par rapport à ceux<br />

des immigrés récents. Les politiques et les pratiques d’intégration<br />

doivent s’attacher à lutter résolument contre les perceptions et les<br />

stéréotypes négatifs dans la société d’accueil et parmi les migrants<br />

pour faciliter les interactions positives entre les deux.<br />

A l’atelier, les participants et les membres du panel ont discuté<br />

en détail des diverses dimensions de l’intégration, à savoir des<br />

aspects économiques, juridiques, sociaux, culturels et religieux.<br />

La réussite de l’intégration dépend d’une interaction équilibrée<br />

entre ces facteurs. De surcroît, dans chacune de ces dimensions,<br />

les migrants, la société d’accueil, le pays d’origine, le monde de<br />

l’entreprise et la société civile, ainsi que d’autres parties prenantes<br />

ont un rôle important à jouer.<br />

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