Le bateau postal - marina.ch
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Seaside _Norvège<br />
<strong>Le</strong> <strong>bateau</strong> <strong>postal</strong><br />
«<strong>Le</strong> plus beau voyage maritime au monde», voilà comment<br />
qualifient la société nautique Hurtigruten et la bran<strong>ch</strong>e<br />
touristique ce trajet de 2400 kilomètres le long des côtes<br />
norvégiennes. <strong>Le</strong>s <strong>bateau</strong>x de Hurtigruten servent de ferries aux<br />
habitants et transportent non seulement des mar<strong>ch</strong>andises et<br />
du courrier, mais aussi des touristes sur les mers et dans les<br />
fjords des légendaires trolls et autres aurores boréales.<br />
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Seaside _Norvège<br />
_01-02 Exercice de sécurité obligatoire<br />
à bord, y compris survêtement de survie<br />
pour les eaux arctiques.<br />
_03-05 Vardø est situé en Europe<br />
de l’ouest, mais est plus à l’est que<br />
St-Petersbourg en Russie ou que Istanbul.<br />
_01<br />
_02<br />
_03<br />
Daniel B. Peterlunger<br />
Lorsque l’avion atterrit, la petite ville norvégienne de<br />
Kirkenes est balayée par les tourbillons de neige du Grand<br />
Nord. Ses belles maisons multicolores sont recouvertes<br />
de blanc alors que nous sommes à la fin mars. Nous nous<br />
trouvons sur le 70e parallèle nord, bien au-delà du cercle<br />
polaire. Mais grâce à la <strong>ch</strong>aleur (relative) de la mer de<br />
Barents, le port de la ville n’est jamais prisonnier des<br />
glaces. <strong>Le</strong> lendemain matin, le tout dernier <strong>bateau</strong> de la<br />
société nautique Hurtigruten brille sous le soleil: le MS<br />
Finnmarken sera notre résidence flottante pendant ces<br />
pro<strong>ch</strong>ains jours. Hurtigruten, un nom qui en dit long sur<br />
notre programme. Il signifie en français «La route rapide».<br />
«<strong>Le</strong>s <strong>bateau</strong>x constituent une bénédiction pour Kirkenes»,<br />
explique Melissa qui habite le village par amour. Son mari<br />
est en effet originaire de Kirkenes. <strong>Le</strong>s <strong>bateau</strong>x de Hurtigruten<br />
sont une source d’approvisionnement pour ce petit<br />
centre d’exploitations minières situé non loin de la frontière<br />
avec la Russie (10 km seulement).<br />
Melissa me donne quelques trucs pour prendre de bonnes<br />
photos des aurores boréales que l’ont peut admirer ici<br />
pendant sept mois à partir de septembre: «Exposer<br />
pendant au moins 8 secondes avec l’obturateur ouvert».<br />
Réussir une photo dépend bien évidemment de la météo<br />
et de beaucoup d’autres facteurs. Il n’y a aucune garantie<br />
pour les aurores boréales, mais la probabilité d’en voir<br />
est plus élevée dans certaines régions. Et c’est justement<br />
le cas ici. Melissa, qui pourrait très bien travailler dans<br />
le département marketing des autorités touristiques<br />
norvégiennes, me dit également: «<strong>Le</strong>s Japonais croient<br />
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que les personnes qui s’aiment sous les aurores boréales<br />
ont beaucoup de <strong>ch</strong>ances d’avoir un petit garçon. <strong>Le</strong>s<br />
jeunes mariés viennent ici en grand nombre pendant la<br />
saison froide!» <strong>Le</strong> Père Noël devrait d’ailleurs aussi venir<br />
de ce coin de la Norvège.<br />
Traversée de l’Europe de l’Est<br />
Des <strong>ch</strong>ariots élévateurs <strong>ch</strong>argent des caisses de poissons<br />
fraî<strong>ch</strong>ement pê<strong>ch</strong>és sur le <strong>bateau</strong> <strong>postal</strong> pendant que<br />
nous montons à bord: au programme, cabines confortables<br />
avec salle de bain, restaurant avec buffet, bar,<br />
pont avec panorama, Wi-Fi, salle de fitness, jacuzzi et<br />
sauna avec fenêtres. Tout est parfait et très bien organisé.<br />
<strong>Le</strong>s membres d’équipage sont sympathiques et détendus.<br />
Nous passons ensuite par l’exercice de sécurité obligatoire<br />
avec un ensemble de survie orange criard qui nous<br />
rappelle que malgré la <strong>ch</strong>aleur relative des eaux, nous<br />
nous trouvons sur une mer arctique. Nous quittons notre<br />
longue baie bien protégée et mettons le cap sur le pôle<br />
nord. Notre trajet nous mènera à travers l’Europe de l’Est!<br />
Vardø, la première escale du <strong>bateau</strong> <strong>postal</strong>, se situe ainsi<br />
plus à l’est que St-Pétersbourg ou Istanbul, villes qui<br />
marquent le début du continent asiatique.<br />
Un magnifique phare classique avec son sommet rouge<br />
nous fait des clins d’œil sur une petite île entourée de<br />
volées d’oiseaux pour le moins bruyants. Mais un autre<br />
objet nous fait aussi de l’œil à Vardø. Un immense <strong>ch</strong>ampignon<br />
blanc a été installé au-dessus des maisons rouges,<br />
bleues et jaunes: il s’agit là d’une installation de surveillance<br />
avec radar. N’oublions pas que la Guerre froide était<br />
encore d’actualité il n’y a pas si longtemps de cela. Cette<br />
extrémité de la Norvège se trouvait alors pratiquement<br />
face à face avec le «péril rouge» tant redouté.<br />
Nous glissons sur une mer presque totalement calme et<br />
contournons les terres norvégiennes situées le plus au<br />
nord. Des fjords calmes et inhabités apparaissent à<br />
bâbord. Nous découvrons un paysage calme, apparemment<br />
intact, et une côte d’une beauté rude. Nous imaginons<br />
parfaitement les trolls, ces créatures fantastiques<br />
qui parcourent la région depuis toujours, lorsque les<br />
membres d’équipage nous en parlent. Peter, le responsable<br />
du bien-être des hôtes à bord, le fait de temps à<br />
autre avec beaucoup d’humour.<br />
Nous retrouvons des signes de civilisation en arrivant à<br />
Hammerfest, avec des installations industrielles, un grand<br />
port, des voitures et des êtres humains qui se réjouissent<br />
de retrouver le printemps. Il s’agit là du point de<br />
départ de nombreuses expéditions de re<strong>ch</strong>er<strong>ch</strong>e et de<br />
prise de possession du Grand Nord. En 1778, Hammerfest<br />
était déjà un centre important de pê<strong>ch</strong>e et de <strong>ch</strong>asse aux<br />
phoques et aux requins du Groenland. Un petit musée<br />
très joli ca<strong>ch</strong>é derrière une grande boutique de souvenirs<br />
traverse ces différentes histoires. Nous y découvrons<br />
le grand contraste qui existe entre les conditions de vie<br />
spartiates des cotres d’expédition de l’époque et la <strong>ch</strong>aleur<br />
confortable de notre embarcation. Impossible alors<br />
de faire la petite nature! Tout le monde peut aujourd’hui<br />
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Tél. 031 301 00 31 • Service des abonnements Tél. 031 300 62 56<br />
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Seaside _Norvège<br />
être content à bord des <strong>bateau</strong>x de Hurtigruten. Et le<br />
risque de se faire attaquer par un ours blanc est nul. A<br />
ce propos, la société du musée propose, moyennant une<br />
petite taxe, une affiliation au club exclusif des ours<br />
polaires de Hammerfest Isbjørnklubben. <strong>Le</strong> musée comporte<br />
un individu empaillé de cette espèce menacée.<br />
Selon la direction de la «Polar Bear Society», plus de<br />
230 000 membres sont déjà inscrits dans le monde entier.<br />
L’association s’engage en faveur de la conservation de la<br />
nature et de la culture arctique depuis 1963.<br />
Stop and go<br />
Nous quittons les eaux protégées de Hammerfest à vive<br />
allure. <strong>Le</strong> <strong>bateau</strong> a avalé encore plus de poissons et<br />
plusieurs familles locales sont montées à bord avec leur<br />
voiture. Ces dernières utilisent les ferries de Hurtigruten<br />
afin d’éviter les routes qui sont parfois en mauvais état<br />
en hiver. Elles réservent aussi leurs places afin de faire<br />
un petit voyage de quelques heures à deux jours (en fonction<br />
de la destination) afin de profiter de cette magnifique<br />
portion de côte parsemée de fjords. Au passage, le<br />
trajet de Kirkenes à Bergen (sud du pays) dure en moyenne<br />
six jours et cinq nuits selon que l’on se dirige vers la<br />
destination finale ou le port de départ.<br />
<strong>Le</strong>s poissons du ventre du <strong>bateau</strong> seront dé<strong>ch</strong>argés plus<br />
tard dans différentes localités où les installations de<br />
conditionnement présentent suffisamment de capacités.<br />
Une journée plus tard, un autre <strong>bateau</strong> de Hurtigruten<br />
qui nous suit sans que nous ne le voyions <strong>ch</strong>argera<br />
des cartons de poissons congelés qu’il transportera<br />
jusqu’à Bergen pour satisfaire la demande du pays et<br />
pour l’exportation. Bien que les <strong>bateau</strong>x de Hurtigruten<br />
proposent un confort digne d’un <strong>bateau</strong> de croisière, ils<br />
ont un caractère particulier bien loin de leur aspect touristique:<br />
ils font en effet office de <strong>bateau</strong>x postaux, de<br />
ferries et de cargos en même temps. Tout a bien été pensé<br />
dès le début: les fondateurs de la compagnie de navigation<br />
avaient ainsi calculé que leur société ne serait pas<br />
rentable uniquement en transportant des mar<strong>ch</strong>andises.<br />
Ils ont donc décidé de miser sur le tourisme… Et sur les<br />
subventions de l’Etat! En 1893, la société nautique signe<br />
un nouveau contrat de 8 ans avec l’Etat qui paiera alors<br />
pour que Hurtigruten garantisse la liaison entre Bergen<br />
et Kirkenes via plus de 30 ports pendant toute l’année.<br />
Lors de la fondation de la société, les <strong>bateau</strong>x constituaient<br />
souvent la seule liaison au nord. Aujourd’hui,<br />
transport de mar<strong>ch</strong>andises et tourisme représentent <strong>ch</strong>acun<br />
la moitié des affaires de la société.<br />
Un spectacle tranquille<br />
Comme la nuit précédente, nous nous rendons sur le<br />
pont avec nos cagoules et nous mettons aux aguets en<br />
espérant voir ce que nous ne connaissons qu’en photo:<br />
une aurore boréale. Notre nuit sera-t-elle comme la<br />
précédente? Sombre, mais étoilée? La distance qui nous<br />
sépare de Tromsø n’est plus très grande. Cette ville côtière<br />
se trouve au centre d’une bande de terre où selon<br />
les statistiques, il existe une plus grande probabilité de<br />
formation d’«Arctic Lights». C’est en tout cas ce<br />
qu’affirme Peter, qui ajoute que la ville est également<br />
surnommée «ville de la lumière». Peter ne s’est pas<br />
trompé: des nappes vert clair et jaunes apparaissent et<br />
disparaissent sur les collines blan<strong>ch</strong>es vers 22 heures.<br />
Elles réapparaissent peu de temps après dans le ciel avec<br />
encore plus d’inten sité, comme des <strong>ch</strong>utes d’eau lumineuses.<br />
A couper le souffle! Ce spectacle tranquille faiblit<br />
et se termine vers minuit lorsque nous entrons dans<br />
la clarté de Tromsø.<br />
Notre capitaine Kai Albrigsten (47 ans) a gravi les é<strong>ch</strong>elons<br />
en commençant comme mousse pour arriver à sa<br />
fonction actuelle et travaille pour Hurtigruten depuis<br />
30 ans. Il nous dit être toujours impressionné non seulement<br />
par les aurores boréales, mais aussi par le comportement<br />
de ses passagers. Depuis son pont de commande,<br />
il les voit en effet pointer leur nez vers le ciel<br />
dans un silence pratiquement religieux. Albrigsten se<br />
pen<strong>ch</strong>e à nouveau sur son grand livre où ont été saisies<br />
très proprement des indications de navigation récoltées<br />
durant plus de cent ans de pratique dans les eaux<br />
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_La couleur n’est pas réservée aux mai-<br />
sons le long de la côte et à la ville de Ber-<br />
gen, les <strong>bateau</strong>x ont eux aussi un look qui<br />
a pour effet d’égayer le paysage.<br />
côtières norvégiennes. Bien que le pont du <strong>bateau</strong> soit<br />
équipé des te<strong>ch</strong>nologies les plus récentes, le capitaine<br />
travaille ici également avec une véritable carte maritime<br />
fidèle à la tradition. Si les eaux que nous traversons sont<br />
en effet majoritairement protégées par des îles et la<br />
houle est en règle générale modérée, les passages sont<br />
souvent étroits et entourés de falaises. <strong>Le</strong> capitaine doit<br />
aussi souvent compter avec un vent latéral important<br />
qui requiert concentration et détente.<br />
Chenaux et fjords<br />
<strong>Le</strong> lendemain matin, le passage de Risøyrenna baptisé<br />
en 1922 est extrêmement calme. Il s’agit là d’un <strong>ch</strong>enal<br />
creusé de 4,5 km de long dans lequel des ponts magnifiques<br />
se reflètent. L’altitude des montages augmente<br />
au fur et à mesure que nous nous dirigeons vers le sud<br />
avec le plus haut sommet à 1100 mètres.<br />
Nous ne croisons que peu de <strong>bateau</strong>x. La corne de brume<br />
retentit à <strong>ch</strong>aque fois qu’une personne a croisé d’autres<br />
<strong>bateau</strong>x de Hurtigruten à dix reprises. <strong>Le</strong>s réactions ne<br />
se font pas attendre: agitation à bord et grand enthousiasme<br />
des passagers à bord (et surtout des Norvégiens)<br />
ainsi que de l’équipage qui, contrairement à la plupart<br />
des cargos et <strong>bateau</strong>x de croisières internationaux, n’est<br />
constitué que de Norvégiens. C’est la loi qui le veut: un<br />
navire battant pavillon norvégien doit être dirigé par un<br />
équipage norvégien dans les eaux norvégiennes. La<br />
plupart des membres d’équipage travaillent depuis de<br />
nombreuses années pour Hurtigruten.<br />
<strong>Le</strong>s eaux se resserrent et le Raftsund pointe le bout<br />
de son nez à la proue. Nous sommes entourés d’une multitude<br />
d‘îles et îlots. Certaines comportent de petites<br />
résidences secondaires multicolores. Une image<br />
amusante!<br />
Nous traversons le cercle polaire sans problème. Une<br />
bonne occasion pour offrir un petit cadeau aux passagers:<br />
une cuillère d’huile de foie de morue froide. Très<br />
sain! Nous pouvons garder la cuillère. Nous avons accosté<br />
plusieurs fois par jour. Selon la durée de l’escale, nous<br />
bénéficions ainsi de suffisamment de temps pour visiter<br />
un village, une petite ville ou un musée ou encore boire<br />
un verre à la galerie et au bar de glace «Magic Ice» à<br />
Svolvaver, sur les îles Lofoten: l’établissement est décoré<br />
avec des sculptures de glace éclairées dans différentes<br />
couleurs. Tout le mobilier est en glace, même les verres.<br />
La galerie est bien la seule installation de ce type où l’on<br />
ne donne rien au vestiaire et l’on accepte au contraire un<br />
manteau bien épais mis à disposition.<br />
Plus nous descendons vers le sud, plus les températures<br />
montent. Et la côte est toujours à portée de vue. Parfois<br />
arrondis et parfois acérés, les sommets des falaises sont<br />
le lieu de prédilection des petits lutins et leurs <strong>ch</strong>apeaux<br />
rouges. <strong>Le</strong>s voies navigables sont bien signalées. Mais<br />
pas partout: peu avant d’arriver à Bergen, un bâton vert<br />
sort de l’eau devant nous à quelques milles marins de la<br />
côte. Ces hauts-fonds sont certes indiqués sur la carte<br />
maritime, mais gare aux navigateurs qui s’aventurent ici<br />
en pleine nuit sans savoir exactement où ils se trouvent<br />
et ce qui se ca<strong>ch</strong>e sur son trajet.<br />
Nous arrivons à Bergen. <strong>Le</strong> «Statsraad <strong>Le</strong>hmkul», un<br />
magnifique trois-mâts, est amarré à quai et à quelques<br />
mètres de là brille à nouveau sous le soleil une lignée de<br />
maisons pittoresques multicolores: il s’agit là de la vieille<br />
ville de Bergen, inscrite au patrimoine mondial de<br />
l’Unesco. Nous accostons pour la dernière fois.<br />
Hurtigruten: le plus beau voyage en mer au monde? En<br />
affirmant cela, on affirme aussi que l’on connaît tous les<br />
autres. Qui a l’audace de faire ça? Un passager enthousiaste<br />
l’a dit ainsi à bord: «Je ne dois pas me déplacer,<br />
c’est le <strong>bateau</strong> qui me déplace à travers le monde et<br />
<strong>ch</strong>aque coup d’œil par dessus le bastingage m’offre un<br />
nouveau panorama absolument magnifique». On ne pourrait<br />
mieux dire.<br />
Selon la saison et la direction <strong>ch</strong>oisie (vers le nord<br />
ou vers le sud), il est possible de réserver des excursions<br />
dans les villages et les villes, à motoneige ou<br />
avec des <strong>ch</strong>iens de traîneau, ou encore un concert<br />
dans la cathédrale Eismeer de Tromsø.<br />
Un voyage classique de Hurtigruten (Kirkenes-<br />
Bergen) coûte au minimum CHF 1825.– au printemps<br />
et CHF 2365.– en été (par personne, en cabine<br />
extérieure, sans rabais pour réservation précoce et<br />
sans le voyage).<br />
_Agence principale de Hurtigruten: Glur Reisen AG,<br />
_4009 Bâle, tél. 061 205 94 94, www.glur.<strong>ch</strong><br />
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