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Revue internationale d'écologie méditerranéenne International ...

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ANNIK SCHNITZLER, CLAIRE ARNOLD<br />

Tableau 2 – Valeurs de richesse spécifique des différents types et sous-types des forêts <strong>méditerranéenne</strong>s.<br />

Table 2 – Species richness of climbers per type and sub-type.<br />

12<br />

Nb communautés Richesse spécifique Richesse moyenne Proportion en lianes<br />

testées moyenne totale en lianes* (%)<br />

Total<br />

Type forestier<br />

229 64,7 ± 30,5 6,9 ± 3,4 12,4<br />

F (Forêt feuillue de montagne) 18 85,8 ± 22,1 J, K, U 4,7 ± 2,6 J, U, G 5,4<br />

G (Forêt à dominante caduque) 52 76 ± 31,4 U, J 6,8 ± 2,8 K, F 10,3<br />

J (Chênaie sclérophylle) 46 58 ± 27,6 U, F 7,6 ± 2,8 F, K 14,2<br />

K (Forêt de conifères) 45 60,2 ± 27,1 U, F 3,8 ± 2,3 G, J, K, U 6,3<br />

U (Forêt alluviale) 68 55 ± 30,6 F, G, J, K 8 ± 3,7 F, K 16,4<br />

Sous-types<br />

F5 (Chênaie-charmaie) 11 87,2 ± 26,3 3,8 ± 2 F2 4,3<br />

F2 (Hêtraie) 6 83,1 ± 12,9 6,3 ± 3 F5 7,5<br />

K1 (Pineraie) 15 64,1 ± 20,5 K3 3 ± 1,1 4,6<br />

K2 (Cédraie) 16 72,6 ± 32,7 4,3 ± 3 5,9<br />

K3 (Junipéraie) 18 37,9 ± 14,7 K1, K2 4,2 ± 2 12,6<br />

U4 (Peupleraie, forêt à bois dur, Tamariçaie) 51 55,7 ± 33,5 8,1 ± 4 17<br />

U3.20 (Saulaie-peupleraie) 17 53,1 ± 20,3 7,5 ± 2,6 15<br />

± écart-type.<br />

* Les types listés présentent des différentes significatives (p < 0, 05) avec le type forestier considéré.<br />

titi & Lacoste 1999). 16 à 18 pour les forêts<br />

alluviales du Bas-Rhône méditerranéen<br />

(Schnitzler & Carbiener 2006). Mais certaines<br />

forêts de conifères peuvent atteindre parfois<br />

un nombre élevé de lianes (jusqu’à 10 lianes<br />

pour les cédraies/sapinières d’Algérie et de<br />

Syrie ; Dahmani Megrerouche 1998 ; Chalabi<br />

1980).<br />

Les indices d’abondance des relevés phytosociologiques<br />

apportent d’autres précisions<br />

sur le comportement des lianes en forêt. À<br />

l’échelle du bassin méditerranéen, les lianes<br />

ne participent guère plus que pour 5 à 15 %<br />

de la surface au sol par espèce, sauf dans les<br />

chablis (observations personnelles), mais les<br />

données manquent sur ce point. Dans certaines<br />

associations cependant, les lianes peuvent<br />

couvrir des surfaces au sol bien plus<br />

grandes, en forêt alluviale à bois dur (Schnitzler<br />

& Carbiener 2006), ou certaines chênaies<br />

caduques comme les fonds de ravin de Sicile,<br />

Monts Iblei (Brullo et al. 2001). Les lianes<br />

deviennent envahissantes dans les forêts trop<br />

ouvertes par les activités humaines, ou trop<br />

fragmentées (observations personnelles dans<br />

les types forestiers J, K, G, U).<br />

Traits de vie des lianes forestières<br />

<strong>méditerranéenne</strong>s<br />

Environ 20 %, soit 10 espèces, atteignent la<br />

canopée des forêts <strong>méditerranéenne</strong>s, Leurs<br />

modes de grimpe sont très variés : Periploca<br />

graeca L., Humulus lupulus, Lonicera per-<br />

iclymenum sont uniquement enroulantes,<br />

Hedera helix grimpe par racines adventices et<br />

secondairement par enroulement, Clematis<br />

vitalba L. et les Vitacées autochtones exotiques<br />

combinent vrilles et enroulement, les<br />

Smilacacées vrilles, crochets et enroulement.<br />

Toutes ces lianes sont pérennes, et la plupart<br />

sont des phanérophytes pouvant atteindre des<br />

dimensions conséquentes, en hauteur (plus de<br />

30 m), longueur (plusieurs dizaines de mètres<br />

lorsqu’elles rampent au sol) et diamètre (de<br />

15 cm à 50 cm selon les espèces). La masse<br />

foliaire développée peut être très importante<br />

lorsque l’individu s’installe sur le long terme<br />

et en situation optimale (chablis, écotone, rupture<br />

dans la canopée ou sur la canopée). Les<br />

phanérophytes sont cependant pauvres en<br />

espèces en Méditerranée, et limitées à certains<br />

types forestiers. Hedera helix est plus fréquente<br />

en forêt alluviale, en chênaie-charmaie<br />

et en chênaie caduque avec 70 à 80 % de fréquence,<br />

contre seulement 33 à 42 % dans les<br />

autres types forestiers. Clematis vitalba est<br />

plus sensible aux périodes de sécheresse et au<br />

manque de nutriments, et n’est fréquente<br />

qu’en forêt alluviale (29 %) et dans les chênaies<br />

caduques (49 %).<br />

Vitis vinifera, encore plus sensible au manque<br />

d’eau, ne se trouve fréquemment qu’en forêt<br />

alluviale (37 %). Elle est parfois citée dans<br />

d’autres types forestiers, probablement en<br />

situation d’humidité locale de fond de vallon<br />

ou à proximité de sources. Lonicera periclymenum,<br />

la quatrième phanérophyte, est limi-<br />

ecologia mediterranea – Vol. 36 (1) – 2010

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