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Revue internationale d'écologie méditerranéenne International ...

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Résumés de thèses<br />

espèces dominantes très différentes. La cartographie des<br />

formations arbustives a donc été réalisée sur la seule base<br />

des données spectrales par classification par maximum de<br />

vraisemblance d’images ASTER de juin 2006 et juillet 2007.<br />

La carte obtenue présente de très bonnes précisions de classification<br />

(Kappa = 0,977 pour la partie est du département,<br />

Kappa = 0,996 pour la partie ouest). Dans le département<br />

des Bouches-du-Rhône, qui présente une plus faible variabilité<br />

des matorrals et de leur composition floristique, deux<br />

méthodes de classification (par maximum de vraisemblance<br />

et par arbre de classification) ont été appliquées à<br />

deux jeux de données (images ASTER seule et image ASTER<br />

associée au temps écoulé depuis le dernier incendie et à la<br />

pente). Les quatre classifications ainsi réalisées pour les<br />

Bouches-du-Rhône ont de très bonnes précisions globales<br />

(Kappa > 0,85). Cependant, seule la classification par arbre<br />

appliquée à l’image ASTER associée aux données feu et<br />

pente permet une bonne discrimination des formations<br />

arbustives.<br />

Ensuite, des cartes de variabilité spatiale de la biomasse<br />

foliaire des principales espèces ont été réalisées à partir<br />

d’estimations ponctuelles de biomasses foliaires effectuées<br />

à l’aide de méthodes non destructives. Deux approches ont<br />

été testées : i) la mise au point de modèles par régressions<br />

multiples basées sur des couches spectrales et écologiques<br />

et ii) la biomasse moyenne des espèces arbustives a été<br />

déterminée pour chaque type de matorral défini par la typologie,<br />

la biomasse est ensuite cartographiée grâce à la carte<br />

de répartition des différents matorrals réalisée précédemment.<br />

Les modèles par régression, bien que significatifs,<br />

ne se sont pas avérés robustes pour la prédiction de la biomasse<br />

foliaire suite à la réalisation de points supplémentaires<br />

de validation. En revanche, une bonne corrélation est<br />

observée entre la biomasse estimée sur le terrain et la biomasse<br />

prédite à partir de la répartition des différents types<br />

de matorrals.<br />

Par la suite, nous avons étudié l’impact de trois facteurs<br />

− la saison, l’âge et le type de substrat – sur les émissions<br />

de COVb du Ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis L.),<br />

espèce arbustive très répandue en région <strong>méditerranéenne</strong>.<br />

Nous avons ainsi montré que cette espèce émet 70 fois plus<br />

de terpène en été qu’en hiver et 7 fois plus sur substrat siliceux<br />

que sur substrat calcaire tandis que l’âge de l’individu<br />

n’influence pas ses émissions totales de terpène. Ce travail<br />

a été complété par une analyse bibliographique qui a permis<br />

de recueillir les facteurs d’émission standard des<br />

espèces arbustives présentes en Provence.<br />

Enfin, nous avons testé l’influence de ces données d’entrée<br />

affinées (répartition des espèces arbustives, biomasse et<br />

facteurs d’émission) pour la prévision des émissions de<br />

COVb et de la pollution à l’ozone avec le modèle CHIMERE<br />

en région PACA. Pour cela, nous avons comparé les sorties<br />

du modèle concernant les émissions de COVb et la production<br />

d’ozone à partir de trois configurations (une formation<br />

arbustive unique, une formation arbustive moyenne<br />

par département, une formation arbustive variable par<br />

maille kilométrique). L’utilisation de données d’entrée affinées<br />

pour les formations arbustives induit une augmentation<br />

des émissions de COVb (+ 6 % à + 10 %), qui se réper-<br />

114<br />

cute sur la production d’ozone (+ 2 % à + 8 %). L’utilisation<br />

d’une formation type par département semble donner<br />

des résultats similaires à ceux qui sont obtenus avec une<br />

variabilité kilométrique des matorrals. La présence de NO x<br />

étant indispensable pour la production d’ozone, l’augmentation<br />

de la concentration d’ozone est donc essentiellement<br />

observée dans la zone fortement urbanisée et industrialisée<br />

Berre-Aix-Marseille.<br />

Lise RUFFINO 2009<br />

Écologie, dynamique de population,<br />

comportement et impact<br />

d’un rongeur introduit, Rattus rattus,<br />

sur les îles de Méditerranée<br />

Thèse d’université soutenue le 25 février 2010 à l’université<br />

Paul Cézanne (Aix-Marseille 3), IMEP, Domaine du Petit<br />

Arbois, BP 80, 13545 Aix-en-Provence cedex 04.<br />

Jury – Jean-Louis MARTIN (Dr CNRS, Montpellier). Michel PASCAL<br />

(Dr INRA, Rennes). Franck COURCHAMP (Dr CNRS, Paris), Daniel SIM-<br />

BERLOFF (Pr université du Tennessee, États-Unis). Frédéric MEDAIL<br />

(Pr université Paul Cézanne, Marseille), codirecteur. Éric VIDAL<br />

(maître de conférences, université Paul Cézanne, Marseille), directeur.<br />

Mots clés : dynamique de population, écologie trophique,<br />

espèces invasives, extinctions, îles <strong>méditerranéenne</strong>s, impact,<br />

oiseaux marins, prédation, Rattus spp.<br />

Résumé<br />

Les espèces dites « invasives » sont reconnues à l’heure<br />

actuelle comme la première cause identifiée d’extinction<br />

d’espèces de vertébrés insulaires survenues durant les<br />

400 dernières années. Plus particulièrement, les trois<br />

espèces de rats du genre Rattus spp. introduites sur les îles<br />

par l’homme sont identifiées comme un facteur majeur de<br />

raréfaction d’espèces d’oiseaux marins et de risque d’extinction<br />

de pétrels et de puffins. Si de nombreuses études<br />

menées de par le monde s’accordent sur l’impact généralisé<br />

des rats invasifs au niveau des écosystèmes insulaires,<br />

il n’en demeure pas moins que le fonctionnement des populations<br />

insulaires de rats ainsi que les facteurs favorisant<br />

leurs impacts sur les écosystèmes insulaires restent encore<br />

mal connus. De plus, des interrogations persistent sur les<br />

mécanismes réels et l’intensité d’impact du rat sur des<br />

oiseaux aux mœurs aussi discrètes que certains oiseaux<br />

marins. L’idée générale de ce travail de thèse s’inscrit dans<br />

la nécessité d’une meilleure compréhension de l’écologie,<br />

de la dynamique de population des rongeurs invasifs, des<br />

mécanismes d’impact du rat sur les oiseaux marins, mais<br />

ecologia mediterranea – Vol. 36 (1) – 2010

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