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Vol. 32 – 2006 - Ecologia Mediterranea

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Résumés de thèses<br />

Catherine BRETON<br />

<strong>2006</strong><br />

Reconstruction de l’histoire de l’olivier<br />

(Olea europaea subsp. europaea)<br />

et de son processus de domestication<br />

en région méditerranéenne,<br />

étudiés sur des bases moléculaires<br />

291 p.<br />

Thèse d’université soutenue le 23 octobre <strong>2006</strong> à l’université<br />

de Paul Cézanne (Aix-Marseille 3), amphithéâtre du<br />

CEREGE, Europôle de l'Arbois, Aix-en-Provence (UMR <strong>–</strong> 6116<br />

IMEP, équipe écologie du paysage et biologie de la conservation,<br />

Europôle méditerranéen de l'Arbois, BP 80, 13545<br />

Aix-en-Provence cedex 04, France).<br />

Jury <strong>–</strong> Rémy PETIT (directeur de recherche, INRA Bordeaux) et John<br />

THOMPSON (directeur de recherche, CNRS Montpellier), rapporteurs.<br />

François BONHOMME (directeur de recherche, CNRS Montpellier) et<br />

P r Luis RALLO (université de Cordoba, Espagne), examinateurs.<br />

André BERVILLÉ (directeur de recherche, INRA Montpellier), codirecteur<br />

de thèse et P r Frédéric MEDAIL (université Paul Cézanne Aix-<br />

Marseille 3), directeur de thèse.<br />

Mots clés : adaptation locale, AFC, analyse bayésienne,<br />

Australie, bassin méditerranéen, consanguinité, continuum,<br />

cultivé, dérive, diversité génétique, domestication, féralité, flux<br />

de gènes, génétique des populations, insularité, invasion,<br />

migration postglaciaire, méthode bayésienne, microsatellites<br />

nucléaires, microsatellites chloroplastiques, Olea europaea,<br />

oléastre, olivier, quaternaire, sauvage, Var, zone refuge.<br />

Les formes cultivée et sauvage, respectivement l’olivier<br />

et l’oléastre, sont deux variétés de la même sousespèce<br />

O. europaea subsp europaea. L’olivier occupe la<br />

24e place des 35 espèces les plus cultivées dans le monde.<br />

Les relations génétiques entre olivier et oléastre restent obscures<br />

et la structure de la diversité génétique mesurée avec<br />

différents types de marqueurs (AFLP, RAPDs) reste à élucider.<br />

Dans des études antérieures, les marqueurs RAPDs ont<br />

montré que la diversité des oléastres est fortement structurée<br />

en fonction de l’aire géographique. La diversité phénologique<br />

des cultivars est remarquable et l’intérêt économique<br />

de l’espèce est majeur. Pourtant peu d’études ont<br />

porté sur la domestication de l’olivier et sur les relations<br />

entre l’olivier et sa forme sauvage, l’oléastre. Les marqueurs<br />

moléculaires rendent possible l’étude de la struc-<br />

92<br />

ture génétique des cultivars, des flux géniques et des relations<br />

entre la forme cultivée et sauvage. L’analyse de la<br />

diversité actuelle de la sous-espèce europaea d’Olea europaea<br />

permet de remonter le temps et d’analyser les mécanismes<br />

qui ont conduit à cette diversité. Les processus utilisés<br />

donnent un panorama de la diversité après les<br />

glaciations et permettent de situer globalement les zones<br />

refuges qui apparaissent nombreuses et génétiquement très<br />

structurées. La comparaison avec la connaissance populaire<br />

montre que, chez cette espèce, l’histoire a été enjolivée,<br />

probablement pour combler l’absence de données historiques.<br />

L’origine de l’olivier à partir de l’oléastre ne fait<br />

plus de doute à l’est comme à l’ouest de la mer Méditerranée.<br />

Cependant, la diversité de l’oléastre et de l’olivier<br />

est plus forte à l’ouest. L’archéologie confirmant la présence<br />

de l’oléastre à l’ouest, l’origine de la sous-espèce<br />

europaea est donc à reconsidérer.<br />

La génétique moléculaire propose des scenarii possibles de<br />

l’histoire d’une espèce, basés sur la diversité actuelle (polymorphismes<br />

de l’ADN) de la forme sauvage et cultivée pour<br />

les espèces majeures qui nous nourrissent (blé, tomate,<br />

maïs, tournesol, etc.). La forme sauvage de l’olivier,<br />

l’oléastre, est localisée dans les forêts autour du bassin<br />

méditerranéen. L’olivier est thermophile. En France, il<br />

occupait des surfaces beaucoup plus importantes au<br />

XVIII e siècle et il a régressé, victime des grands froids et de<br />

la concurrence avec les huiles de graines moins onéreuses.<br />

Mais l’olivier renaît de sa souche sous forme d’un buisson<br />

dans les lieux anciennement cultivés. Considérer ces individus<br />

comme des formes sauvages conduirait à des interprétations<br />

erronées de l’histoire de l’olivier, nous devrons<br />

donc être vigilants pour déceler, ce que l’on appelle les flux<br />

de gènes, entre l’oléastre et l’olivier.<br />

L’objectif théorique général de ce travail est de retracer<br />

l’histoire évolutive de l’olivier. Pour plusieurs espèces<br />

ligneuses la reconstruction est basée sur les polymorphismes<br />

de l’ADN chloroplastique. Pour l’oléastre, la variabilité<br />

est insuffisante et les polymorphismes de quatorze<br />

locus nucléaires sont donc utilisés pour analyser la différenciation<br />

des populations. Nous définissons d’abord à partir<br />

des populations examinées des lignées ancestrales<br />

constituées d’individus dont la provenance géographique<br />

permet de définir des zones qualifiées d’ancestrales. Par<br />

rapport à la localisation des zones refuges pour d’autres<br />

espèces végétales et animales, la coïncidence avec les<br />

zones ancestrales sera discutée. Nous montrerons alors<br />

comment reconstituer les routes de diffusion de l’oléastre<br />

depuis ces zones refuges pour expliquer la structuration de<br />

la diversité actuelle.<br />

ecologia mediterranea <strong>–</strong> <strong>Vol</strong>. <strong>32</strong> <strong>–</strong> <strong>2006</strong>

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