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Vol. 32 – 2006 - Ecologia Mediterranea

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RÉDDA ABOURA, DJAMEL BENMANSOUR, NOURY BENABADJI<br />

78<br />

il oscille entre 8,8 et 9,1 pour les stations de<br />

la zone nord, et entre 7,8 et 7,9 pour la zone<br />

sud. L’alcalinité est plus marquée au Nord. Le<br />

pH ne suit pas forcément la salinité du substrat,<br />

il peut être lié à la quantité du calcaire<br />

présente dans le sol (Sari Ali 2004), d’ailleurs<br />

le calcaire présente des quantités plus importantes<br />

dans la zone nord, où il dépasse parfois<br />

les 30 %, ce qui n’est pas le cas pour la zone<br />

sud (20 à 25 %). En général, on remarque que<br />

la salinité dans la zone sud est plus élevée que<br />

dans la zone nord (sauf station de Messerghine).<br />

La conductivité électrique est comprise<br />

entre 1,1 et 1,8 mS/cm dans les stations<br />

de la zone sud, alors que pour la zone nord,<br />

elle varie entre 0,9 et 1,2 mS/cm. Le taux de<br />

matière organique est en majorité très faible<br />

dans la zone sud, il ne dépasse pas 1,2 %<br />

selon Benabadji & Bouazza (2002), la faible<br />

couverture végétale peut en être la cause.<br />

L’Atriplex halimus prospère sur tous les sols<br />

argileux, gypseux, marneux et halomorphes,<br />

mais il se situe le plus souvent autour des<br />

Chotts où il existe une forte tendance à la salinité<br />

(Benabadji et al. 2004-a).<br />

Soltner (1992) confirme bien que les sols<br />

salés et sodiques se rencontrent autour des<br />

grandes dépressions salées, la Sebkha et les<br />

Chotts en Afrique du Nord.<br />

3. Végétation<br />

3.1 Analyse de la composition floristique<br />

STATION MESSERGHINE<br />

Dans cette station, l’Atriplex halimus s’accompagne<br />

de nombreuses autres espèces<br />

d’halophytes telles que : Salsola kali, Salsola<br />

tetragona et Arthrocnemum glaucum. Il est à<br />

noter que de bonnes touffes d’Atriplex halimus<br />

caractérisent cette station. Cette densité<br />

élevée des peuplements à Atriplex halimus est<br />

due à leur proximité de la ligne de chemin de<br />

fer, qui permet à ce site d’être à l’abri du troupeau.<br />

On remarque aussi que la strate arborée<br />

n’est représentée que par l’espèce Tamarix<br />

gallica. Sari Ali (2004) affirmait qu’à l’exception<br />

de Tamarix gallica, les formations<br />

arborescentes sont pratiquement exclues en<br />

général de ce type de milieux salés.<br />

STATION BÉNI-SAF<br />

Cette station riche en espèces (51) est dominée<br />

par Atriplex halimus et Tamarix gallica<br />

sur les rives de la Tafna, ils accusent une<br />

abondance-dominance relativement élevée<br />

(coefficient 2). Au niveau de cette station<br />

proche de la mer (15 km), nous avons une<br />

interpénétration des formations préforestières<br />

et de matorral dans le milieu halomorphe surtout<br />

en amont. Il s’agit de : Whithania frutescens,<br />

Medicago minima, Calycotome villosa<br />

subsp. intermedia et Asparagus acutifolius.<br />

STATION EL KASDIR 01<br />

Certaines espèces marquent une forte présence<br />

dans les vingt relevés floristiques effectués,<br />

citons : Atriplex halimus (17/20), Noaea<br />

mucronata (18/20), Salsola vermiculata<br />

(15/20) et Lygeum spartum (15/20). Ces<br />

espèces vivaces s’installent dans les parties les<br />

plus basses des dépressions où les mécanismes<br />

d’évaporation favorisent le développement<br />

d’efflorescences de gypse et de<br />

nitrates (Benabadji 1999). Il y a aussi<br />

quelques annuelles telles que : Astragalus<br />

scorpioides, Plantago ovata et Schismus barbatus.<br />

STATION EL KASDIR 02<br />

Les espèces qui marquent une forte présence<br />

dans les relevés floristiques sont : Peganum<br />

harmala (13/20), Noaea mucronata (13/20),<br />

Atriplex halimus (10/20), Salsola vermiculata<br />

(11/20) et Lygeum spartum (08/20). Le taux<br />

de recouvrement ne dépasse pas 5 % dans<br />

cette station, et on remarque que la présence<br />

de Peganum harmala est élevée. Il semblerait<br />

aussi que cette espèce envahissante tende de<br />

plus en plus à gagner du terrain dans les hauts<br />

plateaux en général, au niveau du Chott El-<br />

Gharbi particulièrement. Pour Nedjraoui et al.<br />

(1999) « l’apparition d’unités de Peganum<br />

harmala indique un surpâturage et montre<br />

l’ampleur de l’action anthropozoïque ».<br />

Noaea mucronata et Salsola vermiculata<br />

accusent une forte présence également (13/20<br />

et 11/20), ce qui ne semble pas être le cas<br />

pour la poacée vivace Lygeum spartum présente<br />

huit fois dans les relevés.<br />

3.2 Types biologiques (tableau 3)<br />

Pour les stations de Messerghine et Béni-Saf,<br />

les thérophytes dominent soit en nombre d’espèces<br />

(présence) ou en abondance relative.<br />

Pour la présence on a enregistré 53,6 % pour<br />

Messerghine et 52,9 % pour Béni-Saf. En ce<br />

qui concerne l’abondance relative, on a enregistré<br />

52,6 % pour Messerghine et 45,5 %<br />

pour Béni-Saf. Sauvage (1960), Gaussen<br />

(1963), Nègre (1966), Daget (1980) et Barbero<br />

et al. (1990) présentent la thérophytie<br />

comme étant une forme de résistance à la<br />

ecologia mediterranea <strong>–</strong> <strong>Vol</strong>. <strong>32</strong> <strong>–</strong> <strong>2006</strong>

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