17.08.2013 Views

Vol. 32 – 2006 - Ecologia Mediterranea

Vol. 32 – 2006 - Ecologia Mediterranea

Vol. 32 – 2006 - Ecologia Mediterranea

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

AMAR MADOUI, JEAN-MARIE GEHU, DJAMEL ALATOU<br />

6<br />

ence between state II (4 years) and state IV (over<br />

33 years) with 38.29%, so it reaches 59.37%<br />

between the states III and IV. However this similarity<br />

is more important when we exclude taxa<br />

which are present only one time (f >1); in this<br />

case, it can reach the 73% between the states III<br />

and IV. This shows the role of exogenous species<br />

in post-burn recovery of Pinus ecosystems.<br />

Introduction<br />

Le feu joue, depuis longtemps, un rôle prépondérant<br />

dans la dynamique des communautés<br />

végétales dans le bassin méditerranéen<br />

(Trabaud 1980, 1992 ; Trabaud & Lepart<br />

1980). Les études réalisées par Kunholtz-Lordat<br />

(1938, 1958 ; Braun-Blanquet 1936 ;<br />

Barry 1960 in Trabaud 1980a) ont permis de<br />

situer l’évolution de la végétation après le feu<br />

dans les séries régressives, sous la forme<br />

d’une succession de stades sans qu’ils suivent<br />

réellement le devenir des communautés végétales<br />

après le passage du feu. C’est à la suite<br />

des travaux de Trabaud (1970-1992), sur la<br />

végétation de la région de Montpellier en<br />

France que le rôle réel du facteur feu dans<br />

l’écosystème méditerranéen a pu être défini.<br />

D’autres études dans le même sens ont été<br />

suivies dans les autres pays du bassin méditerranéen<br />

(Arianoutsou 1984 ; Rego et al.<br />

1987 ; Calvo et al. 1992 ; Götzenberger et al.<br />

2003). En Algérie, à part les travaux de Moravec<br />

(1990) et de Meddour (1992) sur les<br />

reboisements, très peu d’études ont été<br />

publiées sur le devenir de la végétation perturbée<br />

par le feu. Pour apporter une contribution<br />

à ce sujet et combler ce manque d’information,<br />

nous avons diagnostiqué la végétation<br />

brûlée en Algérie et plus précisément les<br />

pinèdes de Pinus halepensis Mill., après le<br />

passage du feu. Nous avons réalisé une étude<br />

synchronique dans le nord du massif forestier<br />

de Bou-Taleb où le feu a joué un rôle important<br />

dans son histoire (Madoui 2000), sachant<br />

que l’Algérie perd annuellement 37 000 ha de<br />

boisement (1979-1985). Ce chiffre a dépassé<br />

les 55 000 ha durant les années 1992-2001<br />

(DGF 2002) et le pin d’Alep reste l’essence la<br />

plus affectée par le feu (Boudy 1955 ; Moravec<br />

1990 ; Madoui 2002).<br />

Matériels et méthodes<br />

La zone d’étude<br />

Le massif forestier de Bou-Taleb, région bien<br />

individualisée des monts du Hodna, se situe<br />

le long de la limite sud du département de<br />

Sétif, entre les hautes plaines sétifiennes et le<br />

chott el Hodna (figure 1). Son altitude oscille<br />

entre 1 000 et 1 886 m. Il est caractérisé par<br />

une importante hétérogénéité topographique<br />

et floristique (Madoui & Gehu 1999).<br />

Du point de vue climatique et après extrapolation<br />

à partir des anciennes données de Seltzer<br />

(1946) et des données plus récentes, la<br />

pluviométrie se trouve comprise entre 300 et<br />

700 mm et la température minimale du mois<br />

le plus froid (m) au point haut peut atteindre<br />

<strong>–</strong> 4,8 oC au sud du massif, et <strong>–</strong> 3,3 oC au nord.<br />

Quant à la moyenne maximale du mois le plus<br />

chaud (M) au point haut, elle n’excède pas<br />

25 oC au nord et 29 oC au sud ; alors qu’elle<br />

peut atteindre 31 oC au nord et 34 oC au sud<br />

aux basses altitudes.<br />

Le régime saisonnier des précipitations est de<br />

type APHE et PHAE respectivement au nord-est<br />

et nord-ouest du massif et de type HAPE au<br />

sud. Pendant l’été, saison sèche, il ne tombe<br />

que 33 mm de pluie au nord du massif aux<br />

basses altitudes et 72 mm aux hautes altitudes<br />

; alors qu’au sud du massif, il ne tombe<br />

respectivement que 29 et 61 mm. Un fort<br />

contraste pluviométrique et thermique caractérise<br />

donc le territoire étudié.<br />

Le bioclimat est de type semi-aride aux basses<br />

altitudes à hiver frais au nord et froid au sud,<br />

alors que le subhumide à hiver très froid<br />

domine les parties altitudinales. La saison<br />

sèche dure cinq mois aux basses altitudes, et<br />

trois mois aux hautes altitudes.<br />

La végétation de la forêt domaniale de Bou-<br />

Taleb est très marquée par l’empreinte<br />

humaine. Le paysage que connaît actuellement<br />

la forêt de Bou-Taleb témoigne d’une<br />

charge anthropique importante exercée depuis<br />

longtemps et intensifiée occasionnellement.<br />

Trois formations végétales partagent la totalité<br />

du massif : la cédraie, la chênaie verte et<br />

la pinède de pin d’Alep avec leurs différents<br />

états qui dépendent de leur histoire dans la<br />

région. Le pin d’Alep, espèce en expansion<br />

dans la forêt de Bou-Taleb (Madoui & Gehu<br />

1999), couvre en Algérie 35 % de la superficie<br />

forestière nationale (Service des forêts<br />

1966 in Kadik 1983).<br />

ecologia mediterranea <strong>–</strong> <strong>Vol</strong>. <strong>32</strong> <strong>–</strong> <strong>2006</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!