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Vol. 32 – 2006 - Ecologia Mediterranea

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RÉDDA ABOURA, DJAMEL BENMANSOUR, NOURY BENABADJI<br />

76<br />

des cuvettes. Les agglomérations de Mekmen<br />

Benamar, Ouglat Abdelmoula et El<br />

Kasdir s’insèrent dans cette zone (stations<br />

d’El Kasdir 01 et El Kasdir 02).<br />

2. Variables climatiques<br />

Nous avons utilisé les données de précipitations<br />

et de températures pour tracer les diagrammes<br />

ombrothermiques de Bagnouls et<br />

Gaussen afin d’exprimer l’intensité de sécheresse,<br />

de même que nous avons calculé le Q 2<br />

d’Emberger afin de positionner les stations<br />

météorologiques des deux zones d’étude à travers<br />

les étages bioclimatiques du climagramme<br />

pluviothermique d’Emberger. Les<br />

valeurs extrêmes des températures ont été utilisées<br />

: M (moyenne des maxima du mois le<br />

plus chaud) et m (moyenne des minima du<br />

mois le plus froid), pour connaître l’amplitude<br />

thermique au sens de Debrach (1953).<br />

3. Variables édaphiques<br />

Pour chaque station des deux zones étudiées,<br />

nous avons pris deux échantillons au niveau<br />

de l’horizon superficiel là où les racines existent.<br />

Plusieurs auteurs s’accordent pour reconnaître<br />

qu’en milieu salé, l’appareil racinaire<br />

est très superficiel (Adriani 1954 ; Devaux<br />

1964 ; Nichabouri 1967 ; Nichabouri & Corre<br />

1970). Dans ces échantillons ont été mesurés :<br />

la granulométrie, le pH, la salinité et la<br />

matière organique.<br />

4. Végétation<br />

La méthode utilisée pour l’échantillonnage de<br />

la végétation est celle de Braun-Blanquet<br />

(19<strong>32</strong>) et de Guinochet (1973) dit Stigmatiste.<br />

Elle a été utilisée par plusieurs phytosociologues.<br />

La surface du relevé doit être au<br />

moins égale à l’aire minimale (Godron et al.<br />

1983), contenant la quasi-totalité des espèces<br />

présentes (Chaâbane 1993).<br />

L’aire minimale de la station de Messerghine<br />

est de <strong>32</strong> m 2 , pour la station de Béni-saf, cette<br />

surface est de 64 m 2 , alors qu’elle est de<br />

128 m 2 pour les stations d’El Kasdir 01 et El<br />

Kasdir 02. L’exécution des relevés est accompagnée<br />

de l’enregistrement des caractères stationnels<br />

(lieu, altitude, exposition, substrat<br />

géomorphologie, pente et taux de recouvrement).<br />

Chaque espèce présente doit être affectée<br />

de deux indices. Le premier concerne<br />

l’abondance-dominance, le second représente<br />

la sociabilité (échelles de Braun-Blanquet<br />

1952). La détermination des taxons a été faite<br />

à partir de la nouvelle flore de l’Algérie et des<br />

régions désertiques méridionales de Quezel &<br />

Santa (1962, 1963) et celle de Bonnier (1990).<br />

L’utilisation de cette approche méthodologique<br />

a permis l’élaboration de tableaux floristiques<br />

pour chaque station.<br />

Ce travail porte également sur l’analyse par<br />

l’AFC des groupements à Atriplex halimus de<br />

la Sebkha d’Oran et de la steppe (Chott El-<br />

Gharbi). Ces peuplements semblent principalement<br />

être liés essentiellement aux facteurs<br />

écologiques et anthropiques. L’outil statistique<br />

peut nous aider à déterminer quelques<br />

facteurs d’ordre écologique qui régissent la<br />

composition floristique des Atriplexaies de<br />

nos régions. Celui-ci a été appliqué sur trois<br />

stations, notamment : Messerghine, Béni-Saf<br />

et El Kasdir 01. Ceci a permis la mise en évidence<br />

de gradients écologiques intervenants<br />

dans la structuration des phytocénoses de<br />

chaque station.<br />

La flore inventoriée dans les différentes stations<br />

sera aussi étudiée du point de vue biologique<br />

(Raunkiaer 1934). Nous avons tenu<br />

compte en plus de la présence des espèces, de<br />

leur abondance-dominance. Pour une espèce<br />

donnée, on calcule la somme de ses coefficients<br />

d’abondance-dominance dans les différents<br />

relevés, puis on la divise par le total<br />

des sommes des coefficients d’abondancedominance<br />

de toutes les espèces présentes<br />

dans une station. On obtient approximativement<br />

le pourcentage de l’espace occupé par<br />

cette espèce parmi la surface occupée par<br />

l’ensemble de la végétation et qu’on appelle :<br />

abondance relative. Cette démarche sera très<br />

informative, puisque deux espèces présentes<br />

dans une station n’occupent pas forcément la<br />

même surface.<br />

Résultats<br />

1. Variables climatiques<br />

La comparaison du point de vue climatique<br />

entre la zone nord et la zone sud de Tlemcen<br />

révèle :<br />

• une durée de sécheresse plus longue pour la<br />

zone sud (8 à 9 mois), par rapport à la zone<br />

nord qui est de 6 à 7 mois ;<br />

• une amplitude thermique au sens de Debrach<br />

(1953) élevée pour la zone sud, entre 34 o C<br />

ecologia mediterranea <strong>–</strong> <strong>Vol</strong>. <strong>32</strong> <strong>–</strong> <strong>2006</strong>

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