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Vol. 32 – 2006 - Ecologia Mediterranea

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RÉDDA ABOURA, DJAMEL BENMANSOUR, NOURY BENABADJI<br />

74<br />

(moisture, O.M and salinity) mainly explained<br />

the information brought by the first two axes<br />

(41%). In Béni-Saf, while moving away from<br />

Oran Sebkha, the anthropic activities accounted<br />

for a great part of information (more than<br />

55%).<br />

For the Southern zone, in the station of El Kasdir<br />

01 (steppe field), it was both the edaphic<br />

parameter (salinity) and the anthropic factor<br />

which explained the information brought by<br />

the first two axes (61,1%).<br />

Introduction<br />

Les plantes du genre Atriplex sont présentes<br />

dans la plupart des régions du globe (Kinet et<br />

al. 1998). On le trouve dans le sud et le sudouest<br />

de l’Europe : en France, sur les côtes de<br />

la Manche et du sud de la Bretagne ; commun<br />

ou assez commun sur le littoral méditerranéen<br />

où il est en outre souvent cultivé en haie jusqu’à<br />

Aix-en-Provence. Hors Europe, on le<br />

trouve en Afrique septentrionale et australe.<br />

Au sud-ouest de l’Asie et au Chili. Il s’est particulièrement<br />

diversifié en Australie (anonyme<br />

1980).<br />

En Algérie, les Atriplexaies représentent près<br />

d’un million d’hectares plus ou moins<br />

dégradé (Ouadah 1982) et sont très prisées par<br />

le bétail (Froment 1972). On trouve l’Atriplex<br />

dans les zones dites steppiques : Tebessa, Biskra,<br />

Boussaâda, Djelfa, Tiaret et Saida, et aux<br />

alentours des Chotts : Chott El-Gharbi (Benabadji<br />

1999), à El Bayadh (Chott Echergui),<br />

Mécheria et Tissemsilt. Il se trouve aussi dans<br />

les zones littorales, à Mostaganem et aux<br />

alentours de la Sebkha d’Oran (Ghezlaoui<br />

2001). De nombreuses études floristiques sur<br />

les halophytes en général et les Atriplexaies<br />

en particulier ont été réalisées dans le bassin<br />

méditerranéen. Parmi ces recherches : Simonneau<br />

en 1961, dans le cadre des aménagements<br />

agricoles, a travaillé sur les problèmes<br />

de la salinité dans les zones arides de l’ouest<br />

algérien. Djebaili (1970, 1984) a mené une<br />

étude phytoécologique globale de la steppe<br />

algérienne. Le genre Atriplex a été étudié par<br />

Franclet et Le Houérou en 1971, respectivement<br />

en Tunisie et en Afrique du Nord. Gauchet<br />

& Burdin en 1974 de leur côté se sont<br />

intéressés à la géomorphologie et l’hydrologie<br />

des terrains salés. Le Houérou et al.<br />

(1975) ont cartographié et présenté les aspects<br />

phytoécologiques du Chott El-Hodna au sud<br />

d’Alger. Le Houérou (1981) de nouveau s’est<br />

intéressé aux valeurs nutritionnelles de l’Atriplex<br />

halimus. Billard & Binet en 1975 ont<br />

effectué des travaux écophysiologiques sur<br />

l’Atriplex situé sur un substrat sableux du littoral.<br />

Bendaânoun, en 1981 et 1991, a étudié<br />

la synécologie et la dynamique de la végétation<br />

halophile au Maroc (littoral atlantique).<br />

En Algérie occidentale, la végétation a été<br />

étudiée et inventoriée par Alcaraz (1982). En<br />

1983, Aidoud a réalisé une étude sur la phytomasse,<br />

la production et les applications pastorales<br />

des écosystèmes steppiques oranais. El<br />

Afifi en 1986 a travaillé sur les terrains salés<br />

des côtes oranaises. Toujours en Oranie, Aimé<br />

(1991) a étudié dans le Tell oranais l’écologie<br />

des zones localisées respectivement dans les<br />

bioclimats subhumides, semi-arides et arides.<br />

Benabadji (1991, 1995) et Bouazza (1991,<br />

1995) ont étudié tous les deux la phytoécologie<br />

des steppes, le premier s’est intéressé aux<br />

formations steppiques à Artemisia herba-alba<br />

et à Salsola vermiculata, le second aux formations<br />

steppiques à Stipa tenacissima et à<br />

Lygeum spartum. Sur le littoral septentrional<br />

tunisien, Chaâbane en 1993 a effectué une<br />

étude sur la typologie et la syntaxonomie de<br />

la végétation, de même qu’il a proposé des<br />

actions d’aménagement susceptibles d’améliorer<br />

le couvert végétal. Au sud marocain<br />

(Marrakech), Benchaâbane en 1996 s’est fixé<br />

sur l’organisation et l’utilisation des Atriplexaies.<br />

Au niveau des Sebkhas d’Oran et<br />

d’Arzew, Tremblin (2000) étudie le comportement<br />

autoécologique de Halopeplis<br />

amplexicaulis. Par ailleurs, dans le Chott<br />

Echergui, Adi en 2001 a travaillé sur les formations<br />

à Salsola vermiculata réparties le<br />

long d’un gradient de salinité. Et, enfin, Belkhodja<br />

& Bidal (2001) ont étudié la réponse<br />

physiologique de l’Atriplex halimus aux<br />

concentrations élevées en sel au stade germinatif.<br />

Dans notre cas, nous avons jugé utile de procéder<br />

à des comparaisons des Atriplexaies<br />

localisées respectivement au nord de Remchi<br />

et celles localisées au sud de Tlemcen (Chott<br />

El-Gharbi). Parmi toutes les études menées<br />

jusqu’à l’heure actuelle dans le domaine phytoécologique,<br />

aucune ne porte sur la comparaison<br />

de ces formations à Atriplex halimus<br />

entre le nord et le sud. Cette étude peut présenter<br />

une certaine originalité à caractère surtout<br />

phytoécologique et fait appel notamment<br />

à trois variantes écologiques majeures : le bioclimat,<br />

le sol et la végétation. Les questions<br />

auxquelles nous tenterons de répondre dans<br />

cet article sont : existe-t-il une différence phy-<br />

ecologia mediterranea <strong>–</strong> <strong>Vol</strong>. <strong>32</strong> <strong>–</strong> <strong>2006</strong>

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