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Vol. 32 – 2006 - Ecologia Mediterranea

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MOHAMED BOUKHEMZA, NABILA BOUKHEMZA-ZEMMOURI, JEAN-FRANÇOIS VOISIN, BELKACEM BAZIZ<br />

22<br />

Composition des régimes alimentaires<br />

de la Cigogne blanche<br />

et du Héron garde-bœufs<br />

déterminée par observation directe<br />

Numériquement, les insectes représentent les<br />

deux tiers des proies capturées par la Cigogne<br />

blanche, mais ne comptent cependant que<br />

pour une part infime de la biomasse ingérée<br />

(tableau 3). Ce sont surtout les espèces épigées<br />

qui sont prélevées, représentant près de<br />

la moitié des captures. Les lombrics sont<br />

assez bien représentés tant en nombre (près<br />

d’une proie sur cinq) qu’en biomasse<br />

(10,5 %). Capturés en faible quantité, les<br />

insectes souterrains et aquatiques représentent<br />

une biomasse très faible. Les myriapodes sont<br />

représentés par des effectifs et une biomasse<br />

négligeables. Les vertébrés, bien que faiblement<br />

représentés en nombre avec un peu plus<br />

d’une capture sur dix, représentent à eux seuls<br />

les trois quarts de la biomasse ingérée<br />

(84,82 %), avec surtout des batraciens.<br />

Les insectes épigés représentent un peu moins<br />

de la moitié des proies capturées par le Héron<br />

garde-bœufs, mais moins d’un dixième de la<br />

masse totale. Ils sont capturés dans tous les<br />

milieux fréquentés. En revanche, les lombrics<br />

et les batraciens, qui constituent respectivement<br />

plus du quart et de la moitié des proies<br />

capturées en terme de biomasse, ne représentent<br />

qu’une proportion très faible, voire négligeable<br />

du nombre des captures. Ils proviennent<br />

exclusivement des prairies humides et<br />

des labours. Les insectes aquatiques sont<br />

encore moins représentés, tant en nombre<br />

qu’en biomasse. Bien que représentant plus<br />

du quart des proies, les insectes aériens ne<br />

représentent qu’une biomasse négligeable. Ils<br />

proviennent de tous les milieux, mais sont<br />

capturés essentiellement dans les friches. Les<br />

insectes souterrains ne représentent qu’un<br />

dixième des proies capturées, mais une biomasse<br />

comparable à celle des insectes épigés.<br />

Ils sont capturés uniquement dans les friches<br />

et les labours.<br />

Fluctuations mensuelles de l’effort<br />

de capture de la Cigogne blanche<br />

et du Héron garde-bœufs<br />

Le nombre moyen de proies capturées par<br />

minute par la Cigogne blanche baisse de mars<br />

à avril puis augmente et culmine en mai<br />

(tableau 4). Chez le Héron garde-bœufs, la<br />

valeur la plus élevée est atteinte au mois<br />

d’avril, suivi par les mois de mars et mai<br />

(tableau 5). Chez ces deux espèces, les valeurs<br />

maximum coïncident avec l’élevage des<br />

jeunes, quand les besoins énergétiques sont<br />

les plus élevés, et les minimums après l’émancipation<br />

des juvéniles. La reprise constatée en<br />

juillet pour la cigogne correspond à l’engraissement<br />

préalable à la migration.<br />

Parallèlement, le poids sec des proies ingérées<br />

par minute par la Cigogne blanche et le Héron<br />

garde-bœufs atteint ses valeurs les plus élevées<br />

pendant l’élevage des jeunes, et les plus<br />

basses après l’émancipation de ceux-ci. Une<br />

légère reprise s’observe encore en juillet chez<br />

la Cigogne blanche. La taille des proies per-<br />

Tableau 3 <strong>–</strong> Composition des régimes alimentaires de la Cigogne blanche et du Héron garde-bœufs d’après les observations directes<br />

(n : nombre de spécimens ; b : biomasse (poids sec en g) ; n % et b % : abondance relative en nombre et en biomasse du<br />

taxon considéré).<br />

Table 3 <strong>–</strong> Composition of the diets of the white Stork and Cattle Egret obtained after direct observations<br />

(n: number of specimens; b: biomass (dry weight in g); n% and b%: relative frequency and biomass percentage).<br />

Cigogne blanche Héron garde-bœufs<br />

Taxons n n% b en g b% n n% b en g b%<br />

Vertebrata 39 13,88 84,82 12 1,77 56,54<br />

Amphibia 33 11,74 148,50 75,64 12 1,77 54,00 56,54<br />

Aves, œufs de Columbidés 3 1,07 0 0,00 0,00 0,00<br />

Mammalia sp. ind. 3 1,07 18,00 9,17 0 0,00 0,00 0,00<br />

Invertebrata 242 86,12 15,18 667 98,24 43,42<br />

Annelida, Lumbricidae 50 17,79 22,50 11,46 60 8,84 27,00 28,29<br />

Myriapoda 4 1,42 1,68 0,85 0 0,00 0,00 0,00<br />

Insecta 188 66,90 2,87 607 89,40 15,14<br />

Insectes terrestres 1<strong>32</strong> 46,97 3,96 2,02 295 43,45 8,85 9,27<br />

Insectes aquatiques 20 7,12 0,60 0,30 52 7,66 1,56 1,63<br />

Insectes souterrains 36 12,81 1,08 0,55 72 10,60 2,16 2,26<br />

Totaux et pourcentages 281 100,00 196,<strong>32</strong> 100,00 679 100,00 95,45 100,00<br />

ecologia mediterranea <strong>–</strong> <strong>Vol</strong>. <strong>32</strong> <strong>–</strong> <strong>2006</strong>

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