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Vol. 32 – 2006 - Ecologia Mediterranea

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les affectant par les coefficients d’abondancedominance.<br />

Par exemple Bromus rubens 3 +2<br />

signifie que l’espèce est présente trois fois<br />

avec des coefficients d’abondance-dominance<br />

(+) et (2). Cette technique permet d’étudier<br />

l’évolution de la richesse floristique au cours<br />

du temps et de calculer les indices de similitude<br />

floristique entre les différents états qui se<br />

sont développés après incendie. Par but de<br />

clarté, seules les espèces dont la fréquence est<br />

égale ou supérieure à 2 sont maintenues dans<br />

le tableau.<br />

Résultats et discussions<br />

Évolution de la richesse floristique<br />

L’observation de la figure 2 et du tableau 3<br />

montre que la richesse floristique est maximale<br />

à l’état II (4 ans) qui suit le feu avec<br />

122 espèces, soit 70,52 % de la totalité des<br />

espèces inventoriées. Cette richesse floristique<br />

décroît de moitié avec un nombre de<br />

62 espèces enregistrées à l’état III (7 et<br />

8 années après feu), soit 35,83 %. À partir de<br />

cet état, il y a tendance à une stabilisation du<br />

nombre d’espèces. Ce résultat suit le modèle<br />

général tel qu’il a été constaté par Trabaud<br />

(1980a) et Trabaud & Lepart (1980) sur la<br />

rive nord de la Méditerranée ; les espèces<br />

apparaissent graduellement ; elles sont peu<br />

nombreuses pendant les premières années<br />

après feu, puis cette richesse floristique atteint<br />

son maximum pour diminuer par la suite et se<br />

stabiliser à la fin. Le nombre généralement<br />

élevé d’espèces pendant les premières années<br />

peut être attribué à l’ouverture du couvert<br />

végétal créé par le passage du feu, à la disparition<br />

des espèces concurrentes et à la richesse<br />

minérale de la couche supérieure du sol. Ce<br />

sont des conditions parmi d’autres qui offrent<br />

un milieu d’accueil propice à de nombreuses<br />

espèces (Boudy 1950 ; Biswell 1974 ; Harper<br />

1977).<br />

L’histogramme, tracé uniquement avec les<br />

espèces dont la fréquence est égale ou supérieure<br />

à deux, présente la même tendance<br />

mais moins prononcée et avec un léger pic au<br />

niveau de la quatrième année. Ceci démontre<br />

clairement que se sont les espèces étrangères<br />

aux pinèdes qui sont responsables de la<br />

richesse floristique importante remarquée<br />

essentiellement aux premières années suivant<br />

le feu. Trabaud (2000) abonde dans le même<br />

sens pour les pinèdes de l’ouest méditerra-<br />

ecologia mediterranea <strong>–</strong> <strong>Vol</strong>. <strong>32</strong> <strong>–</strong> <strong>2006</strong><br />

L’effet du feu sur la composition des pinèdes de Pinus halepensis Mill. …<br />

Figure 2 <strong>–</strong> Évolution post-incendie de la richesse floristique<br />

au cours du temps.<br />

Figure 2 <strong>–</strong> Post-burn dynamics of flora species richness across time.<br />

Nombre de taxons<br />

140<br />

120<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

État I É tat II É tat III É tat IV<br />

État après feu<br />

Avec la totalité des taxons Avec les taxons dont f>1<br />

Tableau 3 <strong>–</strong> Nombre d’espèces rencontrées dans chaque état après incendie.<br />

Table 3 <strong>–</strong> Number of species recorded in each state after fire.<br />

Avec la totalité Avec les espèces Nombre moyen<br />

des espèces dont f>1 des espèces<br />

État I 63 52 26,25<br />

État II 122 60 41,80<br />

État III 62 53 24,40<br />

État IV 66 50 22,66<br />

néen. Ce sont donc ces mêmes espèces qui<br />

disparaîtront par la suite au fur et à mesure<br />

que le peuplement avance en âge et que la<br />

végétation se referme (Trabaud 1970, 1980b).<br />

Cette évolution du nombre d’espèces n’est<br />

pas due à l’ensemble de la flore comme le<br />

montre la figure 3. Afin d’illustrer cela, il est<br />

intéressant de représenter l’évolution de la<br />

richesse floristique en tenant compte des différents<br />

types biologiques. Ce sont les types<br />

potentiels, c’est-à-dire les formes de plantes<br />

qu’elles atteindraient en absence de toute perturbation,<br />

qui sont considérés dans le présent<br />

travail (Raunkiaer in Ellenberg & Mueller-<br />

Dombois 1966).<br />

Le tableau 4 relatif aux espèces ligneuses,<br />

vivaces et annuelles représente clairement<br />

l’importance de chaque type biologique à<br />

chaque stade et leur rôle dans l’évolution de<br />

la richesse floristique post-incendie.<br />

9

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