Guy de Maupassant - La Bibliothèque électronique du Québec

More documents

Recommendations

Info

soufflant au visage leur haleine putride ; puis, voyant inutiles leurs exhortations, elles le quittaient d’un mouvement brusque et mécontent, et se remettaient à marcher en frétillant des hanches. J’allais, appelé par toutes, pris par la manche, harcelé et soulevé de dégoût. Tout à coup, j’en vis trois qui couraient comme affolées, jetant aux autres quelques paroles rapides. Et les autres se mettaient à courir, à fuir, tenant à pleines mains leurs robes pour aller plus vite. On donnait ce jour-là un coup de filet à la prostitution. Et soudain je sentis un bras sous le mien, tandis qu’une voix éperdue me murmurait dans l’oreille : « Sauvez-moi, monsieur, sauvez-moi, ne me quittez pas. » Je regardai la fille. Elle n’avait pas vingt ans, bien que fanée déjà. Je lui dis : « Reste avec moi. » Elle murmura : « Oh ! merci. » Nous arrivions dans la ligne des agents. Elle s’ouvrit pour me laisser passer. Et je m’engageai dans la rue Drouot. 216
Ma compagne me demanda : – Viens-tu chez moi ? – Non. – Pourquoi pas ? Tu m’as rendu un rude service que je n’oublierai pas. Je répondis, pour me débarrasser d’elle : – Parce que je suis marié. – Qu’est-ce que ça fait ? – Voyons, mon enfant, ça suffit. Je t’ai tirée d’affaire. Laisse-moi tranquille maintenant. La rue était déserte et noire, vraiment sinistre. Et cette femme qui me serrait le bras rendait plus affreuse encore cette sensation de tristesse qui m’avait envahi. Elle voulut m’embrasser. Je me reculai avec horreur, et d’une voix dure : – Allons, f...-moi la paix, n’est-ce pas ? Elle eut une sorte de mouvement de rage, puis, brusquement, se mit à sangloter. Je demeurai éperdu, attendri, sans comprendre. – Voyons, qu’est-ce que tu as ? Elle murmura dans ses larmes : Si tu savais, ça 217
Page 1 and 2:
Guy de Maupassant Le rosier de Mme
Page 3 and 4:
Du même auteur, à la Bibliothèqu
Page 5 and 6:
Le rosier de M me Husson 5
Page 7 and 8:
doute faire venir de Paris un train
Page 9 and 10:
lourdeur de ses lèvres, l’éclat
Page 11 and 12:
Je m’aperçus que je mangeais que
Page 13 and 14:
- Ah ! c’est vrai, tu ne sais pas
Page 15 and 16:
déteste pas, je ne le hais pas d
Page 17 and 18:
juin, qui avait fait rentrer chez e
Page 19 and 20:
une horreur native du vice, et surt
Page 21 and 22:
avec le fil Oportun qu’est en ser
Page 23 and 24:
pays. Les mots hardis, les gauloise
Page 25 and 26:
exemple que nous donnerons à Nante
Page 27 and 28:
La princesse très pressée, Sans c
Page 29 and 30:
Derrière lui parut sa protectrice,
Page 31 and 32:
Puis le maire lui mit dans une main
Page 33 and 34:
Ils s’arrêtèrent devant la port
Page 35 and 36:
...................................
Page 37 and 38:
homme vêtu de toile grise, et qui
Page 39 and 40:
- Oui, j’ai eu l’honneur de lui
Page 41 and 42:
- Non, je ne savais pas. - Et Bouff
Page 43 and 44:
J’allais à Turin en traversant l
Page 45 and 46:
lire, avec non moins d’attention,
Page 47 and 48:
il l’appelait dans cette île qui
Page 49 and 50:
M. Grévin ? Et M. Coquelin ? Et M.
Page 51 and 52:
La petite femme ne disait plus rien
Page 53 and 54:
fiévreuse. Mes histoires devenaien
Page 55 and 56:
J’aurais voulu parler, mais que l
Page 57 and 58:
- C’est Ajaccio devant nous ? - O
Page 59 and 60:
Enragée ? 59
Page 61 and 62:
pas trop rire. Ne t’attends pas
Page 63 and 64:
mari voulut lui-même me soigner. C
Page 65 and 66:
Dis, veux-tu que nous attendions l
Page 67 and 68:
comme on explique une expérience d
Page 69 and 70:
une réponse immédiate à des ques
Page 71 and 72:
outique était éclairée. Je lui p
Page 73 and 74:
proposer de rentrer. Rien n’avait
Page 75 and 76:
de Pourville. Du reste, je ne me f
Page 77 and 78:
Arrondie en croissant de lune, la p
Page 79 and 80:
ce pas ? - Parfaitement. Il l’a
Page 81 and 82:
Regarde les moyens qu’emploient l
Page 83 and 84:
Ils louèrent pour l’été une pe
Page 85 and 86:
l’exaspérer, elle se mit à chan
Page 87 and 88:
violences. Il demanda : - Qu’est-
Page 89 and 90:
l’ouvrit, et, saluant comme une p
Page 91 and 92:
La baronne 91
Page 93 and 94:
connaissait un objet à vendre pouv
Page 95 and 96:
discrète, car on la reçoit dans u
Page 97 and 98:
et rendu problématique le mariage
Page 99 and 100:
présenter moi-même chez la Samori
Page 101 and 102:
c’est moi qui achète votre Chris
Page 103 and 104:
Les nommés Brument (Césaire-Isido
Page 105 and 106:
travers, surtout Cornu, vu qu’il
Page 107 and 108:
Et v’là Cornu qui m’ donne cen
Page 109 and 110:
Et v’là Brument qui m’pousse l
Page 111 and 112:
femme. » J’étais bu, et j’ su
Page 113 and 114:
qu’il n’y aura qu’à remplir
Page 115 and 116:
commerciales. Brument s’achemina
Page 117 and 118:
Le coupable était défendu par un
Page 119 and 120:
fleuve de corruption qui va des che
Page 121 and 122:
qui fit de lui un être à part. Ne
Page 123 and 124:
suivant d’un œil distrait les bi
Page 125 and 126:
M. Langlais, qui avait jusque-là f
Page 127 and 128:
especté sa seconde femme avec aveu
Page 129 and 130:
Cela lui était venu, un dimanche,
Page 131 and 132:
- C’est-i que t’es indispos ? I
Page 133 and 134:
et ce bruit vous obsède, vous irri
Page 135 and 136:
- Qu’est-ce qu’il faut, alors,
Page 137 and 138:
Elle était mariée maintenant avec
Page 139 and 140:
éperdu, les mains crispées sur le
Page 141 and 142:
secondes, la mère, d’une voix fa
Page 143 and 144:
Le maréchal des logis Varajou avai
Page 145 and 146:
pôles de l’existence, il ne comp
Page 147 and 148:
- Moi ! Jamais de la vie. - Oh ! ne
Page 149 and 150:
- Tu vas ce soir chez M. le premier
Page 151 and 152:
des pipes. Ce silence, ce calme l
Page 153 and 154:
clos, les fenêtres éclairées au
Page 155 and 156:
demanda : - Alors, ça va bien ? La
Page 157 and 158:
albutia : - Où... où... où nous
Page 159 and 160:
Quand le capitaine Hector-Marie de
Page 161 and 162:
devait être, toujours prête aux b
Page 163 and 164:
On proposa d’aller finir la soir
Page 165 and 166: Dès qu’ils se trouvèrent seuls,
Page 167 and 168: s’asseoir dedans, s’assit elle-
Page 169 and 170: - Vous vous êtes grisé ? Fi, que
Page 171 and 172: Et tout d’un coup, n’y tenant p
Page 173 and 174: Divorce 173
Page 175 and 176: très malheureux. - Vous n’êtes
Page 177 and 178: amis, un avoué et un filateur. Je
Page 179 and 180: Au fait, je n’avais pas encore pe
Page 181 and 182: autres qui lisons toutes les offres
Page 183 and 184: - Je suis venue moi-même, parce qu
Page 185 and 186: permettre à votre futur... notaire
Page 187 and 188: - Ici, à Rouen ? - Oui, à Rouen.
Page 189 and 190: - Mademoiselle, je n’ai plus qu
Page 191 and 192: - Quels sont ces enfants ? - Quels
Page 193 and 194: Scène première M. DE GARELLE, seu
Page 195 and 196: l’amour qui rôde ? Que vais-je r
Page 197 and 198: Sacré nom d’un chien, c’est ma
Page 199 and 200: chemin, et, humblement :) - Vous n
Page 201 and 202: M. DE GARELLE. - N’est-ce pas ? U
Page 203 and 204: plaindre, je le confesse, et... MME
Page 205 and 206: faire, vous disais-je une propositi
Page 207 and 208: MME DE CHANTEVER. - Pourquoi ça ?.
Page 209 and 210: MME DE CHANTEVER. - Et si je disais
Page 211 and 212: MME DE CHANTEVER. - Vous le prévie
Page 213 and 214: - Eh bien ! vrai. J’aime mieux ce
Page 215: Oui, le souvenir de ce soir-là ne
Page 219 and 220: aurais jamais cru capable, enfin !
Page 221 and 222: - Bonjour, monsieur. - Ousque vous
Page 223 and 224: m’éblouirent. Et puis je ne sava
Page 225 and 226: ien être et d’où je venais. Je
Page 227 and 228: longtemps. Le malheur a voulu que j
Page 229 and 230: La fenêtre 229
Page 231 and 232: Donc, un jour, je me présentai che
Page 233 and 234: au soir, elle m’étudiait. Comme
Page 235 and 236: fille, qu’il n’est pas juste qu
Page 237 and 238: gros bras avec une taille mince. Il
Page 239 and 240: Quant à ma fiancée, elle me trouv
Page 241 and 242: grand coup ou plutôt une poussée
Page 243 and 244: Table Le rosier de M me Husson.....
Page 245: Cet ouvrage est le 210 e publié da
show all

Guy de Maupassant - La Bibliothèque électronique du Québec

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

Delete template?

Save as template?