Guy de Maupassant - La Bibliothèque électronique du Québec

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une jolie petite comédie de sentiment, de devenir amoureux d’elle, de supplanter mon client imaginaire, quand je me serais assuré que la dot n’était pas illusoire. Je lui parlai de ce client que je dépeignis comme un homme triste, très honorable, un peu malade. Elle dit vivement : – Oh ! monsieur, j’aime les gens bien portants. – Vous le verrez, d’ailleurs, mademoiselle, mais pas avant trois ou quatre jours, car il est parti hier pour l’Angleterre. – Oh ! que c’est ennuyeux, dit-elle – Mon Dieu ! oui et non. Etes-vous pressée de retourner chez vous ? – Pas du tout. – Eh bien, restez ici. Je m’efforcerai de vous faire passer le temps. – Vous êtes trop aimable, monsieur. – Vous êtes descendue à l’hôtel ? Elle nomma le premier hôtel de Rouen. – Eh bien, mademoiselle, voulez-vous 184
permettre à votre futur... notaire de vous offrir à dîner ce soir. Elle parut hésiter, inquiète, indécise ; puis elle se décida : – Oui, monsieur. – Je vous prendrai chez vous à sept heures. – Oui, monsieur. – Alors, à ce soir, mademoiselle ? – Oui, monsieur. Et je la reconduisis jusqu’à ma porte. À sept heures j’étais chez elle. Elle avait fait des frais de toilette pour moi et me reçut d’une façon très coquette. Je l’emmenai dîner dans un restaurant où j’étais connu, et je commandai un menu troublant. Une heure plus tard, nous étions très amis et elle me contait son histoire. Fille d’une grande dame séduite par un gentilhomme, elle avait été élevée chez des paysans. Elle était riche à 185
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Du même auteur, à la Bibliothèqu
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Le rosier de M me Husson 5
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doute faire venir de Paris un train
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Je m’aperçus que je mangeais que
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déteste pas, je ne le hais pas d
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pays. Les mots hardis, les gauloise
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La princesse très pressée, Sans c
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Puis le maire lui mit dans une main
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Ils s’arrêtèrent devant la port
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Cet ouvrage est le 210 e publié da
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