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CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne

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Isolement <strong>de</strong>s STEC non-O157:H7<br />

En ce qui concerne la recherche <strong>de</strong>s autres souches <strong>de</strong> STEC, l’i<strong>de</strong>ntification sur gélose est<br />

beaucoup plus fastidieuse. En effet, comme nous l’avons vu précé<strong>de</strong>mment, les STEC non-<br />

O157 n’ont pas <strong>de</strong> caractéristiques biochimiques communes rendant possibles l’utilisation <strong>de</strong><br />

milieux d’isolements particuliers. Une solution alternative pour l’isolement <strong>de</strong> ces souches est<br />

l’utilisation <strong>de</strong> la gélose "entérohémolysine". La métho<strong>de</strong> est fondée sur le fait qu’une<br />

proportion importante <strong>de</strong>s STEC a la propriété <strong>de</strong> produire une entérohémolysine décelable<br />

sur gélose contenant <strong>de</strong>s érythrocytes <strong>de</strong> moutons lavés, additionnés d’ions Ca2+ (Beutin et<br />

al., 1989). Mais il y a <strong>de</strong>s limites à cette métho<strong>de</strong> (Beutin et al., 1996). D’autre part, une<br />

proportion <strong>de</strong> STEC non-O157 et STEC O157 fermentant le sorbitol, peuvent ne pas produire<br />

l’entérohémolysine et ne sont donc pas détectées sur gélose au sang (Bielaszewska et al.,<br />

1998). Enfin la présence d’un grand nombre <strong>de</strong> souches non STEC produisant une hémolysine<br />

peut gêner le repérage <strong>de</strong>s colonies suspectes sur gélose au sang.<br />

B.Posse et al (2008) ont mis au point un protocole permettant d’isoler et <strong>de</strong> détecter les quatre<br />

autres sérogroupes (O26, O103, O111, O145). Après un enrichissement approprié, les<br />

colonies sont isolées sur <strong>de</strong>s géloses contenant entre autre <strong>de</strong>s antibiotiques et un substrat (X-<br />

gal). Ces différents composants permettent <strong>de</strong> différencier phénotypiquement les STEC non-<br />

O157. Les souches utilisées pour la mise en œuvre <strong>de</strong> ce protocole étaient issues <strong>de</strong> patient<br />

mala<strong>de</strong>. Il s’agit donc <strong>de</strong> souches ayant résisté à <strong>de</strong> nombreux paramètres comme le passage<br />

dans l’estomac <strong>de</strong>s patients, rendant certainement ces souches plus résistantes. L’hypothèse<br />

que <strong>de</strong>s souches stressées peuvent avoir <strong>de</strong>s difficultés à se développer sur un tel milieu<br />

entraînant l’apparition <strong>de</strong> faux résultats négatifs peut être émise. De la même façon,<br />

l’utilisation d’antibiotiques peut entraîner l’apparition <strong>de</strong> faux résultats négatifs. En effet,<br />

certaines souches peuvent être plus ou moins sensibles aux antibiotiques et donc ne pas être<br />

détectées ensuite alors qu’elles étaient pourtant présentes.<br />

Après enrichissement <strong>de</strong> la matrice à analyser, détection immunologique ou génétique <strong>de</strong> la<br />

bactérie cible puis isolement (grâce à une immuno-concentration) sur gélose <strong>de</strong>s bactéries,<br />

une <strong>de</strong>rnière étape est encore nécessaire : la recherche <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> virulence <strong>de</strong> la bactérie<br />

par PCR ou RT-PCR. En effet, rappelons que selon la définition <strong>de</strong> l’AFSSA une souche<br />

STEC est dite pathogène si elle appartient à un <strong>de</strong>s cinq sérogroupes (O26, O103, O111,<br />

O145, O157) et qu’elle possè<strong>de</strong> les facteurs <strong>de</strong> virulence eae et stx. Ces caractéristiques<br />

génétiques peuvent être mise en évi<strong>de</strong>nce en utilisant les amorces publiées par Perelle et<br />

al.(2004, 2005) concernant les serogroupes et les gènes stx et par Nielsen et An<strong>de</strong>rsen (2003)<br />

concernant le gène eae.<br />

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