CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne
CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne
CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Notons toutefois qu’une préparation <strong>de</strong>s échantillons qui utilise uniquement une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
lyse peut-être insuffisante voir inefficace. En conséquence, une préparation <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s<br />
nucléiques complète peut être choisie. Il s’agit <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s lour<strong>de</strong>s employant le plus souvent<br />
du phénol, du chloroforme et <strong>de</strong> l’éthanol (Gore et al., 2003). De fait, <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s<br />
d’extraction <strong>de</strong> l’ADN<br />
grâce à <strong>de</strong>s kits d’extraction ont vu le jour. Leur principe est le suivant : la première étape<br />
consiste à lyser les bactéries (physique et/ou chimique), en parallèle, une inactivation <strong>de</strong>s<br />
RNases a lieu, ensuite l’ADN est absorbé sur une membrane <strong>de</strong> silice contenue dans une<br />
colonne spéciale. Une étape <strong>de</strong> lavage <strong>de</strong> cet ADN, puis une élution est réalisée. Ces kits<br />
présentent l’avantage d’obtenir un ADN purifié et concentré, mais leur mise en œuvre<br />
nécessite beaucoup <strong>de</strong> temps. Pour réduire ce temps, il est possible d’extraire et <strong>de</strong> purifier ces<br />
aci<strong>de</strong>s nucléiques avec <strong>de</strong>s automates d’extraction. Il existe par exemple: l’automate EZ1<br />
commercialisé par la société Qiagen ou encore l’automate EASYMAG commercialisé par la<br />
société BioMérieux (Figure 10).<br />
Toutes les étapes réalisées manuellement ou <strong>de</strong> manière automatique permettent <strong>de</strong> concentrer<br />
et <strong>de</strong> purifier les aci<strong>de</strong>s nucléiques et donc d’obtenir un meilleur seuil <strong>de</strong> détection. En effet,<br />
elles permettent d’éliminer une partie <strong>de</strong>s inhibiteurs matriciels. Actuellement, très peu<br />
d’informations sont disponibles sur les inhibiteurs <strong>de</strong>s réactions <strong>de</strong> biologie moléculaire et la<br />
manière <strong>de</strong> les maîtriser. Ils peuvent être issus <strong>de</strong> l’échantillon lui-même (protéines, gras,<br />
caséine….) ou <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> préparation <strong>de</strong>s échantillons avant analyse (composant du<br />
bouillon d’enrichissement, produit employé lors <strong>de</strong> la préparation <strong>de</strong> l’ADN…..).<br />
De manière générale, les faux résultats négatifs qui résultent <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong>s inhibiteurs,<br />
peuvent apparaître pour diverses raisons :<br />
-L’inactivation <strong>de</strong>s enzymes du mélange réactionnel<br />
-La dégradation ou capture <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s nucléiques (séquences cibles ou amorces)<br />
-La lyse cellulaire insuffisante<br />
L’utilisation <strong>de</strong>s kits d’extraction permet <strong>de</strong> s’affranchir <strong>de</strong> bon nombre d’inhibiteurs <strong>de</strong> PCR.<br />
Lorsque ces kits ne sont pas employés, une dilution <strong>de</strong> l’échantillon à analyser par PCR<br />
permet <strong>de</strong> diluer les inhibiteurs présents, autorisant le plus souvent l’amplification <strong>de</strong> l’ADN<br />
cible. Cette pratique présente cependant l’inconvénient <strong>de</strong> diluer également l’ADN recherché<br />
et <strong>de</strong> diminuer ainsi la sensibilité <strong>de</strong> la PCR.<br />
65