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CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne

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la bactérie recherchée. Enfin, il est important <strong>de</strong> préciser que, bien que très efficaces, les<br />

enrichissements présentent l’inconvénient majeur d’augmenter considérablement le temps <strong>de</strong><br />

détection. L’idéal serait <strong>de</strong> s’affranchir <strong>de</strong> ces étapes afin <strong>de</strong> gagner du temps, mais<br />

actuellement ceci n’est pas réalisable.<br />

4. Les différentes métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> détection<br />

Il existe à l’heure actuelle <strong>de</strong> nombreuses métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinées à détecter E. coli O157:H7 à<br />

partir <strong>de</strong> matrices plus ou moins complexes. Ces différentes techniques peuvent être classées<br />

en métho<strong>de</strong>s phénotypiques, immunologiques et génétiques. Les métho<strong>de</strong>s traditionnelles<br />

standardisées <strong>de</strong> détection <strong>de</strong>s bactéries pathogènes (et d’altération) reposent sur <strong>de</strong>s<br />

protocoles complexes. Ces métho<strong>de</strong>s présentent l’avantage d’avoir <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> détection<br />

très bas et peuvent être utilisées sur <strong>de</strong>s matrices complexes. Cependant, elles restent longues<br />

et fastidieuses. Des protocoles plus rapi<strong>de</strong>s ont maintenant vu le jour. Ces nouvelles métho<strong>de</strong>s<br />

reposent sur <strong>de</strong>s techniques dites immunologiques (test au latex, métho<strong>de</strong> ELISA…) ou<br />

génétiques basées sur l’amplification <strong>de</strong>s séquences spécifiques d’ADN ou d’ARN (PCR, RT-<br />

PCR…).<br />

4.1. La détection <strong>de</strong>s E. coli O157 :H7<br />

Les métho<strong>de</strong>s phénotypiques<br />

La plupart <strong>de</strong>s réactions biochimiques <strong>de</strong> E. coli O157:H7 sont typiques <strong>de</strong>s E. coli à<br />

l'exception toutefois <strong>de</strong> la fermentation du sorbitol et <strong>de</strong> l'activité β-glucuronidase (Lingwood<br />

et al., 1987). Environ 93 % <strong>de</strong>s souches <strong>de</strong> E. coli d'origine humaine fermentent le sorbitol en<br />

24 heures ; à l'inverse, E. coli O157:H7 ne fermente pas le sorbitol (Neaves et al., 1994).<br />

Néanmoins, il a été montré dans diverses étu<strong>de</strong>s que <strong>de</strong>s souches STEC du sérotype O157:H7<br />

étaient capables <strong>de</strong> fermenter le sorbitol en 24 heures (Morgan et al., 1993; Moxley et<br />

Francis, 1986; Wilson et al., 1992). La prévalence <strong>de</strong> ces souches particulières est<br />

actuellement peu connue mais il apparaît évi<strong>de</strong>nt que <strong>de</strong> telles souches ne peuvent être mises<br />

en évi<strong>de</strong>nce par les métho<strong>de</strong>s officielles <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s aliments, telles qu’elles seront<br />

décrites dans ce chapitre. En outre, 93 % <strong>de</strong>s E. coli sont β-glucuronidase positives, à<br />

l'inverse, la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s STEC O157 ne produisent pas <strong>de</strong> β-glucuronidase (Tesh et<br />

al., 1991). Toutes ces caractéristiques biochimiques particulières ont été utilisées dans la<br />

conception <strong>de</strong> divers milieux sélectifs vis à vis du sérotype O157:H7. L’absence <strong>de</strong><br />

fermentation du sorbitol, par exemple, a justifié l'utilisation <strong>de</strong> la gélose MacConkey au<br />

sorbitol (SMAC) qui a, qui plus est, subi plusieurs modifications dans l'objectif d'augmenter<br />

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