CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne
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s’assurer <strong>de</strong> l’absence du pathogène E. coli O157:H7 dans les lots <strong>de</strong> steaks hachés distribués<br />
sur le marché.<br />
Au regard <strong>de</strong> ces interrogations multiples sur la question du prélèvement d’échantillons,<br />
l’AFSSA a par ailleurs été récemment saisie par la DGAL pour une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’appui<br />
scientifique et technique relative aux modalités d’échantillonnage à mettre en oeuvre dans la<br />
filière <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s hachées.<br />
3. L’enrichissement <strong>de</strong>s matrices alimentaire<br />
3.1. Généralités<br />
L'’enrichissement est la <strong>de</strong>uxième étape du protocole <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong>s STEC. C’est une étape<br />
importante en microbiologie alimentaire. En effet, la plupart <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> détection<br />
utilisées à l’heure actuelle nécessitent une étape d’enrichissement, étant donné les faibles taux<br />
<strong>de</strong> bactéries pathogènes retrouvés dans les échantillons environnementaux ou alimentaires<br />
(Shinagawa, 1997). L’étape d’enrichissement consiste à prélever une quantité donnée<br />
d’échantillon auquel est ajouté un bouillon d’enrichissement. Ce mélange est ensuite incubé à<br />
la température optimum <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong>s bactéries cibles pendant une certaine durée. La<br />
température d’incubation varie en fonction <strong>de</strong> la bactérie recherchée alors que le temps<br />
d’incubation dépend en partie <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> utilisée. L’objectif <strong>de</strong> l’étape d’enrichissement<br />
est <strong>de</strong> permettre la croissance <strong>de</strong>s STEC dans un échantillon <strong>de</strong> produit jusqu’à un seuil<br />
permettant sa détection, tout en limitant au maximum le développement <strong>de</strong> la microflore<br />
annexe. La faible quantité et le faible ratio <strong>de</strong>s STEC par rapport aux autres bactéries dans les<br />
produits alimentaires exigent par conséquent une phase d’enrichissement optimale <strong>de</strong> manière<br />
à éviter les faux résultats négatifs.<br />
3.2. Le volume du bouillon d’enrichissement<br />
La majorité <strong>de</strong>s données disponibles actuellement concernent E. coli O157 :H7. Lors <strong>de</strong><br />
l’étape d’enrichissement, la quantité <strong>de</strong> prise d’essai ainsi que le volume d’enrichissement<br />
utilisé peuvent varier. Le ratio prise d’essai/volume le plus couramment utilisée est le même<br />
que celui préconisée par la norme ISO EN-16654, c'est-à-dire une dilution au 1/10 soit 25g <strong>de</strong><br />
matrice alimentaire dans 225ml d’EPT. Une pratique récente venant <strong>de</strong>s Etats-Unis consiste à<br />
réaliser un « pooling » d’échantillons. Cette technique permet d’augmenter la probabilité <strong>de</strong><br />
détecter E. coli O157:H7 dans leurs produits grâce à une prise d’essai plus importante par lot.<br />
La masse <strong>de</strong> l’échantillon « poolé » peut s’échelonner <strong>de</strong> 75 à 375g.<br />
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