CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne
CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne
CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
<strong>CHAPITRE</strong> 2 : Recherche <strong>de</strong> E. coli O157 :H7<br />
et <strong>de</strong>s STEC dans les aliments<br />
Escherichia coli est considéré comme un hôte normal <strong>de</strong> la microflore digestive <strong>de</strong> l’homme<br />
et <strong>de</strong> nombreuses espèces animales. E. coli fait partie <strong>de</strong> la microflore bactérienne du tractus<br />
digestif <strong>de</strong> l’homme ainsi que <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s animaux à sang chaud. Même si la majorité<br />
<strong>de</strong>s souches sont commensales banales, quelques unes sont à l’origine <strong>de</strong> pathologies extra<br />
intestinales ou intestinales. En 1982, aux Etats-Unis, <strong>de</strong>ux épidémies <strong>de</strong> colite hémorragique<br />
sévère, nécessitant une hospitalisation <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, apparurent après la<br />
consommation <strong>de</strong> hamburgers insuffisamment cuits provenant d’établissements d’une même<br />
chaîne <strong>de</strong> restauration rapi<strong>de</strong>. Les analyses mises en œuvre sur les selles <strong>de</strong>s patients et sur la<br />
vian<strong>de</strong> hachée ayant servi à la confection <strong>de</strong>s hamburgers mirent en évi<strong>de</strong>nce une souche<br />
d’Escherichia coli d’un sérotype particulier, O157 :H7. Peu <strong>de</strong> temps après, une étu<strong>de</strong> menée<br />
sur <strong>de</strong>s selles d’enfants atteints par un syndrome hémolytique et urémique (SHU) montra la<br />
présence d’une toxine, cytotoxique pour les cultures cellulaires Véro, d’où son nom <strong>de</strong><br />
“vérotoxine”. E. coli O157 :H7 est le principal sérotype d’E. coli produisant un gran<strong>de</strong><br />
quantité <strong>de</strong> vérotoxines. Il est donc i<strong>de</strong>ntifié comme le chef <strong>de</strong> file d’un groupe d’E. coli<br />
appelé vérotoxinogènes, VTEC (verotoxinogenic Escherichia coli) ou STEC (Shiga Toxine<br />
producing Escherichia coli). Depuis 1982, <strong>de</strong> nombreux autres cas d’infections humaines<br />
consécutives à la consommation d’aliments contaminés par <strong>de</strong>s VTEC ont été rapportés à<br />
travers le mon<strong>de</strong>.<br />
L’actualité place régulièrement au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> la scène <strong>de</strong>s problèmes liés à la sécurité<br />
alimentaire. Dans le but <strong>de</strong> minimiser les risques d’infection <strong>de</strong>s consommateurs, <strong>de</strong><br />
nombreux contrôles microbiologiques sont imposés tout au long <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> fabrication<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires. A ce jour, il n’existe pas <strong>de</strong> critères microbiologiques concernant les<br />
STEC. Cependant, l’avis <strong>de</strong> l’AFSSA recomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> rechercher dans <strong>de</strong>s aliments à risque<br />
certains STEC définis comme pathogènes.<br />
En ce qui concerne la détection <strong>de</strong>s STEC, la seule norme existante est spécifique à la<br />
détection <strong>de</strong> E. coli O157 :H7. En effet, la norme ISO EN-16654 détaille une métho<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>stinée à rechercher <strong>de</strong>s Escherichia coli sérogroupe O157 dans les aliments. C’est pourquoi<br />
il existe un grand nombre <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s validées AFNOR commercialisées permettant la<br />
détection <strong>de</strong> ce sérogroupe. En revanche, aucune métho<strong>de</strong> permettant la détection <strong>de</strong>s E. coli<br />
48