CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne
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• Populations sensibles<br />
Les personnes les plus susceptibles <strong>de</strong> développer la maladie sont : les enfants en bas âge (< 5<br />
ans), les personnes âgées (> 65ans) et les personnes ayant pris récemment un traitement<br />
antibiotique (Griffin et al., 1990). Néanmoins, toute personne est potentiellement à risque et<br />
peut développer une diarrhée, voire un SHU. En effet, lors <strong>de</strong> l’épidémie survenue dans le sud<br />
<strong>de</strong> la France en octobre 2005 suite à la consommation <strong>de</strong> steak hachés contaminés par E. coli<br />
O157:H7, une personne <strong>de</strong> 42 ans, sans antécé<strong>de</strong>nts pathologiques avérés, a présenté un cas<br />
<strong>de</strong> SHU. Par ailleurs, d’autres personnes peuvent être considérées à risque du fait <strong>de</strong> leur<br />
exposition fréquente à un réservoir animal <strong>de</strong> STEC, au travers <strong>de</strong> leurs activités<br />
professionnelles (i.e. éleveurs…) ou <strong>de</strong> leurs loisirs (enfants en classe verte, ferme<br />
pédagogique…).<br />
En France, la surveillance <strong>de</strong>s infections à STEC est basée sur celle <strong>de</strong>s SHU chez les enfants<br />
<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 15 ans. Elle repose sur un réseau hospitalier <strong>de</strong> néphrologues pédiatres<br />
volontaires et est coordonnée par l’Institut <strong>de</strong> Veille Sanitaire (InVS). L’inci<strong>de</strong>nce annuelle du<br />
SHU pédiatrique en France est proche <strong>de</strong> celle observée dans d’autres pays européens et<br />
s’échelonne à moins d’un cas pour 100 000 enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 15 ans.<br />
• Variations saisonnières<br />
En France, <strong>de</strong>puis la mise en place <strong>de</strong> la surveillance <strong>de</strong>s SHU en 1996, <strong>de</strong>s cas sporadiques<br />
<strong>de</strong> SHU avec une recru<strong>de</strong>scence saisonnière pendant la pério<strong>de</strong> estivale ont été enregistrés<br />
(juin- septembre) (Haeghebaert et al., 2002). Cette augmentation estivale est aussi observée<br />
dans d’autres pays européens : Angleterre et Pays <strong>de</strong> Galles (Bolton et al., 2000 ), Irlan<strong>de</strong><br />
(Derval, 2001), Écosse (MacDonald et al., 1996), Danemark (Scheutz et al., 2001), Belgique,<br />
Pays-bas et Allemagne (Van <strong>de</strong> Kar et al., 1996), et en Amérique du Nord (Michel et al.,<br />
1999).<br />
5.2. Sources et réservoirs<br />
Plusieurs épidémies liées à STEC ont été reliées à la consommation <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées animales ou<br />
d'origine animale et végétale. La vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> boeuf, le lait et les produits laitiers, les jus <strong>de</strong><br />
fruits ainsi que les légumes crus font partie <strong>de</strong>s aliments actuellement majoritairement<br />
incriminés. Le risque <strong>de</strong> contamination <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées d’origine animale est, il est vrai, fonction<br />
<strong>de</strong> l’importance du portage animal, mais également du respect <strong>de</strong>s procédures d’hygiène<br />
appliquées à la ferme (notamment pendant la traite), en abattoir et dans les ateliers <strong>de</strong><br />
transformation.<br />
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